samedi 28 avril 2012

LA PAZ et ses environs

"La Paz (officiellement, Nuestra Señora de La Paz) est le siège du gouvernement bolivien. Elle est pour les Boliviens la capitale administrative du pays, Sucre étant la capitale constitutionnelle. Les trois pouvoirs sont également séparés entre ces deux « capitales » : les pouvoirs exécutifs et législatifs à La Paz  ; le pouvoir judiciaire à Sucre. La Paz est située à une altitude de 3 660 m. Le sommet du Nevado Illimani, qui culmine à plus de 6 000 m de haut, surplombe la ville."


Après notre petit séjour à Samaipata nous avons dû retourner à Santa Cruz pour prendre un bus en direction de La Paz. Nous avons donc choisit la compagnie « El Dorado » qui était conseillée par le routard, pour un trajet de nuit d’une durée d’environ 17h. Un bus en cama avec toilettes, chauffage, télé et lumière… avec une énorme pancarte derrière leur guichet indiquant en lettre majuscule « Cama con baño ». Enfin ça c’est ce qu’ils nous ont dit au guichet car la réalité était tout autre…, un bus au confort et à la propreté plus que sommaire et surtout… pas de toilettes !!! Imaginez 17H de bus sans chiotte… Pour la 1ere fois depuis le début de notre voyage Fanch s’est énervé après les mecs de la compagnie, et malgré mon espagnol rudimentaire ils ont compris le message. Enfin le fait qu’il ait poussé sa gueulante cela a joué en notre faveur car le bus s’est arrêté en pleine campagne quand je leur ai demandé. Je leur ai même demandé de me rembourser le boliviano payé lors de la halte dans des toilettes en bord de route, c’est pas une question d’argent (environ 10 centimes d'euro) mais juste pour le principe !!! Car si dès le départ ils avaient été honnêtes, je n’aurais pas fait tant d’esclandres, mais leur façon de faire prend vraiment le client en otage et un collègue Péruvien leur en a mis aussi plein la tête (et lui maîtrisait très bien l’espagnol !). Pour les voyageurs on déconseille fortement donc de voyager avec cette compagnie (EL DORADO), ayant rencontrés depuis des touristes qui ont vécu exactement la même chose que nous avec cette dernière. Sans toilettes, sans lumière, sans chauffage et sans télé. La télé ce n’est pas très important, quoi que sans lumière c’est une bonne occupation sur un aussi long trajet, mais sans chauffage en pleine nuit et à haute altitude c’est déjà beaucoup moins drôle ! Ce petit désagrément ne m’a pas empêché de profiter du paysage en journée, me rappelant étonnement un peu la Patagonie, mais avec des parcelles cultivées et plus de relief aussi.


Bref, après ce long trajet nous étions enfin à La Paz  qui est étagée de 3200 à 4000m.
Je m’étais bien préparée en chiquant de la coca une bonne partie de la nuit. Donc à part le manque de souffle ça allait à l’inverse de Fanch qui a commencé à avoir un mal de tête qui l’a couché au final pendant 2 jours. Depuis, j’ai toujours mal de tête aux environs de 3500m, et tout va bien au dessous et au dessus… bizarre bizarre, à moins que ce soit l’effet feuille de coca qui s’inhibe à cette altitude chez moi!
J’ai pu aller pendant ce temps à la découverte de la ville…c’est une ville assez surprenante qui est encaissé entre des montagnes et dont chaque cm2 ont été rentabilisé ! Cette ville est également la1ère que l’on découvre sans quadras, c’est un peu brouillon mais du coup ça lui donne un air sympathique. Sur tous les trottoirs, des boliviens qui vendent des produits de toutes sortes soit dans des petites cahutes en fer ou des petits stands ou encore à même le sol. C’est le bordel, c’est vivant, c’est bruyant mais qu’est-ce-que c’est chouette !
Cette ville est également la seule au monde où il faille descendre pour se trouver dans les beaux quartiers, le centre étant encaissé en fond de vallée et les banlieues plus pauvres s’étirant vers le haut sur une surface gigantesque posée sur l’Altiplano. C’est effectivement le résultat des conditions climatiques ! A presque 800m de dénivelé on comprend pourquoi ! Du coup, ce qu’ils appellent l’Alto est la partie la plus haute, soit 4000m d’altitude qui n’en finit plus de s’étendre, elle comprend 800 000 habitants !!!


Certaines rues sont tellement en pente, que ce sont purement et simplement des escaliers. Nous avons grimpé jusqu’au point de vue Killi-killi et de cet endroit la vision de cette ville est vraiment vertigineuse, avec ses quelques tours et son stade de foot au centre, et toutes ses habitations en briques qui grimpent le long de ses flancs jusqu’à perte de vue. Sans oublié le mont Illimani enneigé qui se dresse derrière elle à 6439 m d’altitude.


Les habitants possèdent très rarement leur propre voiture et le mode de transport le plus utilisé est le micro (petit bus) et le taxi ! Les chauffeurs rentabilise l’espace de leur véhicule de façon impressionnante, les bagages sur le toit bien sur, et les gens imbriqués les uns dans les autres. Autant le permis de conduire semble inutile ici, le klaxon le plus fort ayant la priorité, autant la maîtrise du jeu Tetris s’avère primordiale.


Notre arrivée à La Paz a été l’occasion pour moi de gouté pour la première fois un steak de lama. Pas mauvais, viande assez forte au gout et tendre, mais qui ne remplacera pas la bonne viande de vache pour moi ! Nous mangeons bien et pas cher dans l’ensemble, et avons même trouvé une petite mamie sur le marché vendant un bon fromage (le premier depuis le début de notre voyage).

Nous sommes restés quelques jours dans cette ville pour nous accoutumer à l’altitude et laisser le temps à nos petites alvéoles pulmonaires de se dilater et à nos petits globules rouges de se multiplier. Nous y repasserons par la suite 2 ou 3 fois, car La Paz est le passage obligé dans ce coin de Bolivie entre les Andes à l’ouest, l’Amazonie au nord, et le Salar au sud. Mais nous avons déjà visité quelques uns de ses proches environs (voir ci-dessous).



Tiwanaku :

Une petite excursion à 70 km de La Paz… le site de Tiahuanaco ; symbole de la civilisation qui précéda les incas. Ce sont les Wakaranis, qui vivaient de pêche, élevaient des lamas et cultivaient la pomme de terre, qui ont donné naissance à cette société fascinante. Ce site connu son âge d’or du 8ème au 12ème siècle après JC, au terme d’un long processus évolutif de plus de 2000 ans. C’était la capitale d’un empire théocratique Aymara qui s’étendait au-delà du lac Titicaca après avoir fusionné avec l’Empire wari au Pérou, c’était également un centre culturel. Ses habitants, qui, en outre, savaient traiter les métaux, avaient de fines connaissances en maths, en astronomie, et , surtout, en ingénierie hydraulique et en agronomie. Ils furent dans les premiers en Amérique du Sud à utiliser la pierre pour créer de grandes constructions permanentes (et vu les restes du site, ils le faisaient plutôt bien !). Il est bien possible que ce soit eux et non aux Incas que l’on doive les célèbres chemins précolombiens autour de La Paz car ils avaient développé tout un savoir pratique. Tant et si bien d’ailleurs, que leurs techniques agricoles, les suka kollus, sont aujourd’hui considérées comme une alternative crédible aux techniques actuelles très peu productives.
Mais qu’es-ce que les suka kollus ? Les suka kollus est le système de culture andine où s’intercalent les plateformes cultivées et les canaux où circule l’eau.  Etymologiquement, Suka signifie sillon ou culture, kollo signifie tas  ou colline. Les canaux se disent Suka Uma  (Uma signifiant eau). La principale caractéristique des Soka kollus est la modification du climat environnant en dotant les cultures d’une plus grande humidité et régulant la température. Ceci évite le manque d’irrigation et l’excès de froid ou de chaleur.

La pyramide de Akapana :

En mauvais état par rapport aux autres lieux du site, on peut tout de même se rendre compte de sa grandeur jadis.







Le temple semi-souterrain :


Enfoui à 2 m de profondeur, ce temple représente le monde où vivent… les morts, et les êtres à venir. Il contient 172 têtes anthropomorphes de roches volcaniques.






Le temple de Kalasasaya :



Kalasasaya signifie « pierres dressées » en aymara. Ces murs de pierres sont d’une rectitude parfaite sur environs un carré de 125 m de coté. Ce temple servait au culte du soleil et représente le plan céleste. Les dessins de la porte du soleil représentent des hommes condors ou des divinités comme Viracocha.

Il y a également dans ce temple la statue avec les bras repliés sur le torse, qui fut le motif d’une expédition pour tenter de démontrer l’origine polynésienne de cette civilisation. Cette thèse est réfutée aujourd’hui.




Mais les amateurs de bandes-dessinées reconnaitront certainement quelques détails du « Temple du soleil » d’Hergé. En effet, toutes les icônes et symboles prétendument incas de sa BD viennent d’ici.
Il y a également plus loin la porte de la lune.

Chacaltaya :


Un peu plus loin de La Paz, le sommet Chacaltaya, qui culmine à 5490 m d’altitude. Jusqu’en 2009, il s’y trouvait la station de ski la plus haute du monde. Mais hélas, la fonte total du glacier l’a rayé de la carte (il commence à bien faire le réchauffement climatique, il dépasse un peu les limites des portes entre-ouvertes sur ce coup là !!!). Les flancs sont une multitude de blocs d’ardoise brisés sous l’effet de l’infiltration puis de la congélation de l’eau de pluie dans ses veines. 
D’ailleurs, ils sont quadrillés d’appareils, que j’imagine être des sismographes, leur équilibre paraissant très fragile. A cette altitude, le manque d’oxygène se ressent vraiment et il fallu plusieurs pauses pour monter à pied les 900 derniers mètres (les milliers précédent étant effectués en bus c’est beaucoup moins fatiguant, mais aussi beaucoup plus effrayant vu l’étroitesse des routes et le précipice les longeant). Mais ça vaut vraiment le coup. J’ai pu toucher mes premières neiges du voyage, et admirer un panorama à 360° magnifique : vue sur le lac Titicaca, le mont Potosi qui pointe à 6088 m de hauteur et une chaine de montagne enneigée en arrière plan, plus près des lacs émeraude et rouge (l’alcool non ! l’eau ferrugineuse oui !!!) et de l’autre coté LA PAZ gigantesque noyée dans la brume.





Valle de la luna :

Puis après notre escalade du Chacaltaya, nous sommes revenus vers La Paz pour la dépasser vers le sud et se rendre à la vallée de la luna. Je ne sais pas si le Chacaltaya avait mis la barre trop haute, mais cette vallée ne m’a pas emballée plus que ça (et puis ça m’étonnerai que la Lune ressemble à ça une fois dessus !!!). Les mouvements tectoniques des aires secondaire et tertiaire sont à l’origine de ces formations, emprisonnant  alors entre les cordillères l’eau de mer en un gigantesque lac qui s’étendait du lac titicaca au salar d’Uyuni. Cette partie du lac asséchée ensuite, les sédiments furent (et sont toujours) sculptés par les pluies, les eaux souterraines et les vents, pour formés ses colonnes en pics et ses cavernes.


Cette visite aura eu le mérite de nous faire tomber par hasard sur une troupe de danse amusante. Ne se prenant pas au sérieux, les danseurs s’amusaient et nous ont bien fait rire aussi. Filmés pour la télévision je pense, nous ne savons pas pour quel évènement, et non plus le nom de leur instrument qu’ils tiennent dans la main et qui fait un cliquetis en le faisant tourner. Mais nous l’apprendrons certainement très bientôt…




vendredi 27 avril 2012

SAMAIPATA

De la verdure et des grands espaces enfin…

On a prit un taxi qui fait la liaison Santa-Cruz/Samaipata…étant un vendredi le chauffeur nous expliqua qu’il chargeait à fond son taxi car il effectuait les retours à vide, on s’est donc retrouvé Fanch et moi serrés tous les 2 sur le siège avant pendant 2h30 de trajet (emviron 120 km).
Nous étions fort heureux d’arriver à Samaipata, non seulement pour le repos de nos dos, jambes etc …mais aussi car nous venions d’arriver dans une petite ville tranquille entourée de montagnes où il fait bon respirer la nature !
Nous nous installâmes dans un camping écolo qui, lui, n’était pas tout à fait tranquille on s’en rendra compte dès notre 1ere nuit….mais dans un cadre bien sympathique.
Tous les bâtiments sont construits avec des murs en terre ou des briques de terre. C’est très joli et ils s’insèrent parfaitement avec la nature environnante. La cuisine du camping avait incrusté dans ses murs des bouteilles en verre colorées et des miroirs, et d’autres murs avaient des dessins en reliefs toujours en terre, ce qui donnaient une ambiance au camping très sympa, sans parler de son jardin très fleuri (normal pour un camping s’appelant « El Jardin »).
Enfin un village Bolivien comme on se l’imaginait, des rues étroites et désertiques, des gens avec les tenues traditionnelles (très colorées, et beaucoup de chapeau melon très hauts) et, quand on n’a pas affaire à eux pour du business, aimables ; un marché avec pleins de fruits et légumes, pour notre plus grand bonheur…

Ce qui nous amenait dans ce village c’était « El Fuerte » un site pré-inca. Perché au sommet d’une montagne, le site fut occupé par les Chane venus d’Amazonie, puis par les Guaranies du Paraguay les Chirguanos et enfin les Incas. Nous allâmes dès le lendemain à sa découverte. Le chemin pour s’y rendre se trouvait à 3 kms du village…après en avoir effectué 5, nous trouvâmes enfin la route qui y menait ! Et là, une belle ascension sur 6kms nous attendait…enfin je ne sais pas si les kms Boliviens sont les mêmes que partout ailleurs car les 6 kms me parurent très très long ! Le site….un espèce de gros cailloux où l’on devine qu’il y a eu des choses sculptées…les vestiges des habitations autours sont plus impressionnantes à mon goût. 




C’est une énorme roche sculptée d’un seul tenant, qui en fait l’œuvre hydraulique précolombienne la plus colossale du monde. Ses formes géométriques et ses variétés d’animaux, ses canaux, ses récipients remplis de signes religieux et magiques, devaient être vraiment très impressionnant avant que l’érosion fasse son travail. Ce rocher avait un usage religieux, cérémonial, de sacrifice, de purification et il est possible qu’il était également un calendrier astronomique. Le lieu n’est pas extraordinaire mais la balade vaut le coup. D’ailleurs, nous avons dû parcourir pas loin de 25kms dans notre journée et pour la 1ere fois nous en avons eu pleins les pattes ; la réalité de notre immobilisme urbain des dernières semaines. Cette marche nous a permis de découvrir nos premières montagnes Boliviennes, avec tous ses verts, sa terre beige, orange ou rouge, et ses champs cultivés en pente.


Le lendemain matin, nous avons pu apprécier d’acheter des produits frais sur le marché, de bons fruits et légumes (8 tomates, 9 œufs, 2 oignons, 4 pommes, 6 bananes, une courge, du fromage, 25 mandarines, 1 papaye, des feuilles de coca, 3 concombres, 2 avocats et un beignet au miel, le tout pour 76 bolivianos soit environ 8€. Et encore, on a eu les prix touriste, bcp plus élevés que pour les locaux, notre travail en négociation étant quasi nul…) ; puis nous sommes partis au refuge zoologique où ils proposaient des balades à cheval. Après presque 3 mois sans avoir mis mes fesses sur un bourricot, le besoin s’en faisait ressentir ! Arrivés sur le lieu, nous avons été assaillis par des singes hurleurs qui dans cet endroit vaquent en liberté. Puis des Français nous accueillirent, le refuge propose aussi du travail volontaire et cela faisait déjà 3 semaines qu’ils étaient là à soigner les animaux. Cela nous aurait bien tentés aussi le volontariat dans un endroit pareil, on s’est promis de trouver un lieu semblable… Si la place était libre, j’y serai bien resté 2 semaines pour y travailler… Donc, après avoir sellés nos chevaux, nous partîmes tous les 2 en amoureux pour une petite balade de 2h. Ne connaissant pas le chemin, j’ai décidé de laisser libre court à mon cheval, qui, on me l’avait assuré connaissait les balades par cœur. Sauf qu’il nous emmena dans un 1er chemin qui ne menait nulle part. Demi-tour, on repart sur le grand chemin en terre, puis au bout de celui-ci mon cheval ne voulait plus continuer ; ne sachant pas à qui il avait affaire, il a vite compris qu’il valait mieux continuer sa route sans broncher mais là, c’est la jument de Fanch qui ne voulait rien savoir…On a donc pensé que nous n’étions pas sur le bon chemin et avons fait un second demi-tour. Sur le 3eme chemin, la jument de Fanch recommença à ne plus vouloir avancer, voyant mon preux chevalier peu rassuré (même pas en plus, mais je préfère le VTT c’est tout !;-) devant le caractère de sa monture, nous avons préféré rebrousser chemin et rentrer au bercail. 


En tout, notre balade dura 1h30 mais elle fut quand même sympa malgré la sale mule que mon homme montait (j’lui aurais bien soufflé dans les bronches moi…).

Retour au camping où nous avons déjeuné très tardivement avant de savoir qu’un barbecue était prévu le soir à partir de 18h. La viande d’ailleurs n’était pas terrible, après les supers viandes d’Argentine. Le vin Bolivien gouté la veille n’était pas non plus à la hauteur des vins Argentins, mais piqué moins que la pizza « picante ».

Au lit tôt, on repart le lendemain matin vers Santa-Cruz d’où on reprendra un bus pour La Paz.

vendredi 20 avril 2012

SANTA-CRUZ

"Santa Cruz de la Sierra, ou simplement Santa Cruz, est une ville de Bolivie, capitale du département de Santa Cruz et chef-lieu de la province d'Andrés Ibáñez. Située dans la partie orientale du pays, elle se trouve à une altitude de 416 m. La ville de Santa Cruz est la ville la plus peuplée de Bolivie" Après nos déconvenues des derniers jours, nous étions pressés de reprendre notre route pour la Bolivie. Nous avons donc traversé tout le Brésil en bus soit plus de 24h avant d’arriver à la frontière (elle y va fort, l’émotion de reprendre la route certainement… en fait on a juste relié le nord de l’Argentine et l’est de la Bolivie par le Brésil, dont la dernière partie à travers le Pantanal, le plus grand marécage du monde). On a passé la nuit coté Brésilien à Corumba, la frontière étant fermée à 16h en semaine et à 12h30 le samedi… le coin m’a rappelé Tahiti, étonnement une odeur de Tiare flottait dans l’air et les chiens étaient redevenus moches dans la rue. Etant dans le Pantanal nous voulions en profiter pour passer quelques jours en plein cœur de celui-ci mais hélas nous n’avons pas trouvé de guide qui proposait ce genre d’excursion, les seules choses proposées étaient des tours de 2 jours mais pas du tout dans le genre qu’on voulait, cela faisait plutôt foire à touristes !!! Et coté Bolivien à Quijarro, seulement des tours à l’heure, bref ce qu’on a vu en bus était tout aussi bien (a peu près la même faune qu’à Colonia Carlos Pellegrini, voir post correspondant).
Nous avons donc continuer notre chemin pour nous plonger un peu plus dans ce nouveau pays, et cette fois c’est en train que nous nous sommes déplacés. Pas plus confortable que les bus, peut-être plus lent mais pour le folklore c’était sympa. Au départ de Santa Cruz, nos voisins étaient essentiellement des touristes comme nous autres. Puis à l’arrêt suivant, ce fut au tour de boliviens de prendre quelques sièges vides. Puis encore à un arrêt suivant, le reste du wagon fut rempli par des têtes blondes et rousses, toutes les femmes en robes et tous les hommes en salopettes, avec chacun 6 ou 7 enfants (qui ont dormis étalés dans le couloir sur des couvertures. C’est un peu stressant d’enjamber des bébés en traversant le couloir du wagon pour aller aux toilettes dans le noir de la nuit avec les à-coups du train qui plus est).
Après 16h et encore une nuit en déplacement, nous sommes enfin arrivés à Santa Cruz. Cette ville est située dans la région du… de l’oriente et il y fait particulièrement chaud !!! Particulièrement !!! Nous n’avons rien prévu de particulier, juste le temps de nous organiser pour la suite du programme. Nous en avons donc profité pour visiter le Zoo et ainsi voir les animaux que nous n’avions pas encore eu la chance de découvrir en pleine nature (fourmilier, tatou, différentes races de perroquets, iguane, serpents, jaguar, tapir etc…) et le plus beau de tous que j’avais vu voler depuis le bus : le toucan !

D’ailleurs, en changeant d’hôtel (impossible de trouver  une pension avec un frigo dans cette ville, enfin presque, j’ai dû marcher 15 km pour trouver) l’animal de compagnie de ce dernier était ce bel oiseau, j’ai ainsi pu le voir de très près !!! (frigo + toucan, c’est génial !!!)
Enfin voilà, Santa Cruz est une ville… … urbaine ? Une jolie cathédrale, une jolie place avec qq arbres, rien d’exceptionnel... mais on a pu y découvrir quelques aspects qui font la vie Bolivienne !!! Et ça présage que du bon !

jeudi 19 avril 2012

COUTS MOYENS JOURNALIERS

Voici un post pour les voyageurs comme nous, pour se faire une idee du cout de la vie par pays. Element qui nous manquait lors de nos preparatifs... j espere que ça en aidera certains!


TEMPS PASSE DANS CHAQUE PAYS:
CHILI: 27 jours
ARGENTINE: 49 jours
BOLIVIE: 44 jours



BOURSE COMMUNE (POUR NOUS DEUX)


TRANSPORT:
Chili: 7.92€ 
(ne comprend pas les billets pass south america de l ile de Paques jusqu a Santiago et de Puerto Montt jusqu a Punta Arenas)
Argentine: 7.91€ 
(ne comprend pas les deplacememts de Rio Gallegos jusqu a Bahia Blanca effectues en stop)
Bolivie: 5.53€ 
(pas de stop ici car ca n existe pas, et les transports ne sont pas cher... en revanche tres peu confortables et tres long... 20h pour 250 km par exemple!)



HEBERGEMENT:
Chili: 12.46€
Argentine: 8.13€
(bcp de camping et hebergememt chez des amis)
Bolivie: 8.08€ 
(seulement en hotel pratiquement, peu de camping ici en raison du climat tres froid)

LESSIVE:
Chili: 0.93€
Argentine: 0.37€
(on doit certainememt s habituer a notre crasse...)
Bolivie: 0.42€

CONSIGNE:
Chili: 0.49€
Argentine: 0€
Bolivie: 0.08€ 

BOUFFE-GAZ:
Chili: 9.16€
Argentine: 8.84€
Bolivie: 2.57€ ( nous n avons presque jamais cuisine, les courses de bouffes revenant souvent plus cher que le snack du coin!)


SNACK-RESTO:
Chili: 4.67€
Argentine: 7.47€
(on s est vraiment fait plaisir entre les tenedor libre, les glaces et autres patisseries)
Bolivie: 8.82€ (on a pratiquement mange tous nos repas en resto ou snack, ptit dej inclus)

BARS (ne comprend pas les bouteilles de vins et les bieres lors des courses de bouffe ;-)
Chili: 0.66€
Argentine: 0.97€
Bolivie: 0.41€ (il fait trop froid pour sortir le soir... et les boliviens se couchent tot. A Sucre, la capitale, plus personne a 23h)

SOIN SANTE:
Chili: 0.68€
Argentine: 0.36€
Bolivie: 0.22€

CHANGE:
Chili: 3.76€
(le change de nos dollars en poche lors de notre depart...)
Argentine: 0.04€
Bolivie: 1.36€

EXCURSION:
Chili: 6.21€
Argentine: 3.37€
(les tarifs sont a peu pres les memes mais nous sommes restes plus de jours peperes en Argentine)
Bolivie: 15.50€ (les structures touristiques gratuites existent presque pas, aucune carte a dispo, donc obligation de prendre des tours en agence si on veut decouvrir un peu le pays... a moins d avoir son propre vehicule peut etre!)

CULTURE:
Chili: 0.74€
Argentine: 0.21€
Bolivie: 0.84€ (contrairement au cout de la vie, les musees sont plus chers qu ailleurs...)

AUTRES:
Chili: 0.28€
Argentine: 0.18€
Bolivie: 0.24€


CECILE


EQUIPEMEMT:
Chili: 0.28€
Argentine: 1.09€
Bolivie: 0.29€


NOURRITURE:
Chili: 0.04€
Argentine: 0.96€
Bolivie: 0.21€


BAR:
Argentine: 0.05€
Bolivie: 0€


SOINS-SANTE:
Argentine: 0.1€
Bolivie: 14.01€ (a cause d un tique chope sur le chemin du retour d Amazonie, et surtout du renouvellement de son assurance)


CHANGE:
Argentine: 0.99€
Bolivie: 0.53€


AUTRES:
Argentine: 0.77€
Bolivie: 3.81€ (souvenirs et cadeaux)

FANCH

EQUIPEMEMT:
Chili: 5.89€
Argentine: 1 €
Bolivie: 0.61€

NOURRITURE:
Chili: 0.07€
Argentine: 1.85€
Bolivie: 0.34€

BAR:
Argentine: 0.19€
Bolivie: 0€

SOINS-SANTE:
Argentine: 4.07€
Bolivie: 13.71€ (renouvellement de mon assurance jusqu a la fin de l annee)

CHANGE:
Argentine: 0.39€
Bolivie: 0.93€

AUTRES:
Argentine: 2.16€
Bolivie: 5,00€ (souvenirs et cadeaux)

BILAN ARGENTINE


Argentine signifie "terre de l´argent", en raison de la grande quantite de ce metal dans ses terres. Peut-etre un jour ce pays sera rebaptise Petroline...

Notre passage en Bolivie marque une pause dans notre petit tour de l´ argentine pour quelques semaines. Nous avons attaque ce pays gigantesque (2766890 km2) par le sud-est puis avons poursuivi vers le nord sur la cote ouest. Pour un apperçu plus detaille de nos differentes etapes, vous pouvez lire nos messages precedents!

Niveau humain

Les Argentins sont tres sympas et tres bavards dans l'ensemble. Ils sont toujours prets a nous expliquer le fonctionnement de leur pays et son histoire. Les accents et les prononciations sont nombreux. Ici, les "ll" se prononce "ch" sur une grande partie du territoire par exemple. 
On rencontre selon les endroits des gauchos, des danseurs de tango, des mineurs ou des pecheurs, bref pleins de cultures et de modes de vie differents toujours tres interessant a decouvrir.

Niveau culinaire

Vous l'aurez compris, le miam miam fait partie integrante de notre voyage, glutons que nous sommes, voir parfois nous dicte notre itineraire. Et en Argentine, nous avons ete bien servi, et copieusement.

La carne

La patagonie offre un beau garde-mange pour les amateurs de viandes: vache, mouton, agneau, cochon, poulet, tout est bon!!! On peut même manger dans certains endroits du lama, de l'emeu et du tatoo!


Perso, ma preference va pour le 'bife de lomo', cuit a point. Et oui, car la qualite de la viande ne fait pas tout, sa cuisson est aussi tres importante. Ici, la viande est cuite a la braise d un feu de bois, même au resto. Chaque emplacement de camping et chaque jardin a son barbecue.






Tenedor libre


Le tenedor est une magnifiaue invention, c est ni plus ni moins un buffet a volonte de crudites, d accompagnements, et parfois meme de dessert. Sans oublier les viandes: bife, saussisse, boudin, volaille, etc. Voici par exemple ce que j ai mange a un tenedor libre a puerto madryn (celui-ci faisait aussi les fruits de mer a volonte).


Le vin

Tres bons vins Argentin, la majorite etant produit dans le nord-ouest (region prevue apres la Bolivie). Donc avant d'y aller, nous nous sommes bien prepares et avons bu pas mal de bouteille. Ma preference va au cepage Malbec, mais j aime aussi beaucoup le Syrah! Vous remarquerez qu ici, le vin est souvent accompagne d un glaçon. C est fort dommage car la plupart sont vraiment bons, mais avec des vins de moins bonne qualite c est `ñus rafraichissant.

Pour moi c'est le Syrah mais j'ai hate d'aller dans la region de tout les cepages !!!



La dulce de leche

C est une confiture de lait tres sucree... et tres tres bonne!!! Une fois goutee, on ne peut plus s'arrêter. Et ca tombe bien car les Argentins en mettent partout: pancake, crepe, gateau, flanc, glace, salade de fruit, tout existe au dulce de leche. mmmmmm!!!!











Les alfarojes

Deux petits biscuits avec au milieu du dulce de leche, le tout recouvert de chocolat ou de sucre glace!!! Eux aussi sont terribles et tres calorifique! Les 2 biscuits sont plus ou moins croquants mon prefere celui achete dans une boulangerie a El Chalten ! Mais les Argentins sont forts en patisserie et les churros au dulche de leche manges a Puerto Deseado etaient veritablement delicieux ! 
Bref, vous l'aurez compris on s'est fait plaisir niveau bouffe et de ce fait j'ai pris 6 kgs (quoi tout ca ??? Mais c'est enorme !!!), bah oui les glaces et autre dulche de leche a la longue ca fait grossir !!!! 



Les helados

Elles aussi font partie du paysage a tous les coins de rues. Il y a des glaciers un peu partout, et elles se consomment a toutes heures de la journee. Bien cremeuse, et aussi au soja pour ceux qui n aiment pas le lait. On peut acheter un cornet, mais en general c'est au poid, un quart de kg par personne est coutume. Ma preferee: super dulce de leche, glace de dulce de leche avec dedans de la dulce de leche. Je n'ai pas une preferance mais plusieurs...dulche de leche avec copeaux de chocolats, coco avec eclat de meringue, banane...le meilleur glacier: Persicco a Buenos Aires.

Le mate

Veritable institution en Argentine, cette plante est originaire du Paraguay. Il faut 4 choses pour pouvoir l'apprecier: la yerba mate (la plante coupee en tres petits morceaux), le mate (recipient) et la bombilla (ustensile permettant d'aspirer le jus et flitrer l'herbe). Le plus souvent c'est de l'eau chaude versee, mais par temps chaud on peut la remplacer par du jus de fruit, et en soiree par du rhum. Perso, j aime le matin avec qq grains de cafe.
Au depart amer, et la bombilla brulant les levres, Cecile n'etait pas convaincue. Mais petit a petit, elle s y est mis aussi et a meme insvesti dans un beau thermos et mate en cuir au Paraguay. Elle m'avait offert sur Buenos Aires un mate en forme d'elephant. 
Le mate est energisant et ressemble dans son effet au cafe. C'est aussi tres bon  pour augmenter le taux du bon cholesterol et lutter contre le mauvais. Autant dire qu'un bon mate est le bienvenu apres un bon tenedor libre de carne!!! On ne part pas sans son thermos d eau chaude en Argentine, et on peut se ravitailler dans toutes les stations service. En balade, en faisant du stop, dans le bus ou a partager entre amis!!!
Nous sommes donc completememt equipe pour prendre du mate n'importe ou et n'importe quand...enfin, on evite apres midi car cette boisson est trop riche en mateine encore plus puissante que la cafeine du coup on a tres vite compris pourquoi on ne dormait plus a un moment de notre voyage....


 El Gauchito Antonio Gil


Le stop nous a permis d admirer de longues et nombreuses heures le bord des routes le long de la cote est du pays. Et ainsi remarquer de nombreux drapeaux et rubans rouges et de petits sanctuaires avec des offrandes telles des cigarettes et bouteilles de vins. C est a Mercedes que nous en avons appris la signification. Mais il y a deux versions:


"Gauchito Gil est une figure religieuse, objet de dévotion populaire en ArgentineIl nait à Pay Ubre, près de Mercedes, dans la province de Corrientes, vers 1840 et meurt assassiné le 8 janvier 1878 près de Mercedes. Les histoires populaires varient, mais, en termes généraux, la légende raconte qu'Antonio Gil était un gaucho travailleur rural et dont une veuve fortunée s'éprit ou eut une relation amoureuse avec lui. Ceci valut à Gil de s'attirer la haine des frères de la veuve et du chef de la police locale, qui avait courtisé cette même femme. Étant donné le danger, Gil laissa le champ libre et s'engagea pour combattre dans la Guerre de la Triple Alliance (1864-1870) contre le Paraguay. Après son retour, il fut recruté par le Parti libéral de Corrientes pour combattre dans la guerre civile contre le parti d'opposition autonomiste, mais Gil déserta.
Selon la légende, finalement capturé, il fut pendu par le pied à un caroubier, et tué d'une entaille à la gorge. Gil dit à son bourreau qu'il devrait prier au nom de Gil pour la vie de son fils, qui était très malade ; le bourreau fit ainsi et son fils guérit miraculeusement. Il donna au corps de Gil un enterrement approprié et les personnes qui apprirent le miracle construisirent un sanctuaire qui n'a cessé de grandir jusqu'à aujourd'hui."


"Gil était un voleur de troupeaux de grande générosité avec les pauvres. Recruté pour combattre dans la Guerre de la Triple Alliance, il déserta et fut pourchassé. Quand on le captura, un policier était sur le point de l'abattre au pied d'un arbre quand le Gauchito Gil lui dit : « Ne me tue point, car il va arriver une lettre qui prouve mon innocence ».
Le policier répondit : « Cela m'est égal, tu ne vas pas t'en tirer » et le Gauchito lui dit : « Quand arrivera la lettre, tu recevras la nouvelle que ton fils est mourant à cause d'une maladie ; quand tu seras près de ton fils, prie pour moi et ton fils sera sauvé, parce qu'aujourd'hui tu vas répandre le sang d'un innocent ». À cette époque, on croyait qu'invoquer le sang d'un innocent faisait des miracles.
En arrivant chez lui à Mercedes, le policier trouva son fils malade, pria pour lui au nom du Gauchito Gil et son fils fut guéri. Le policier revint où se trouvait le corps de Gil et lui donna une sépulture."


Les chiens errants
Comme a Tahiti, les chiens sont les maitres des rues! A la difference qu'ils sont beaucoup plus gros, et beaucoup plus beau ici (Kashim, Puka et Yago mis a part evidement).




BILAN DEPENSES


Dépenses totales:
Bourse commune: 1854,64€
Cecyl: 194.15€ (une paire de lunettes, qq courriers et des coms de la banque! )
Fanch: 473.38€ (une paire de lunettes, qq courriers et colis et des insulines!) 


Details des depenses:
Répartition des dépenses en Argentine (du 14 fevrier au 31 mars et du 4 au 5 avril 2012) en euros de la bourse commune:
Transports: 387.37€ soit 21%
Hébergement: 398.14€ soit 21%
Bouffe: 433.32€ soit 23%
Snack-Resto: 365.84€ soit 20%
Alcool-Bar: 47.74€ soit 3%
Soin-Santé: 17.70€ soit 1%
Lessive: 18.36€ soit 2%
Consigne: 0€ soit 1%
Excursion: 164.91€ soit 9%
Culture: 10.50€ soit 1%
Change: 2€ soit 0%
Autres: 8.75€ soit 0%


Répartition des dépenses en Argentine (du 14 fevrier au 31 mars et du 4 au 5 avril 2012) en euros de Cecile:
Equipement: 53.27€ soit 23%
Nourriture: 46.99€ soit 24%
Bar: 2.58€ soit 1%
Soin-Sante: 4.91€ soit 3%
Change: 48.45€ soit 25%
Autres: 37.94€ soit 20%


Répartition des dépenses en Argentine (du 14 fevrier au 31 mars et du 4 au 5 avril 2012) en euros de Fanch:

Equipement: 48.85€ soit 10%
Nourriture: 90.58€ soit 19%
Bar: 9.47€ soit 2%
Soin-Sante: 199.60€ soit 42%
Change: 19.045€ soit 4%
Autres: 105.84€ soit 23%



BILAN HEBERGEMENTS

Répartitions de nos 49 nuits en Argentine:
Hospetaje/Hostal: 4 nuits soit 8%
Camping:  28  nuits soit 57%
Couchsurfing:  0 nuits soit 0%
Amis: 15 nuits soit 31%
Transit: 2 nuits soit 4%

Toujours pas de couchsurfing pour plusieurs raisons: de vieux amis dans le pays, beaucoup de possibilites de camping et voyage au jour le jour ne permettant pas de caler de dates avec des couchsurfeurs. Mais on n'a pas dit notre dernier mot et avons mis a jour notre profil sur le site de couchsurfing pour notre retour dans le pays.


J'ai beaucoup apprecie l'Argentine et ses habitants ainsi que la diversite des paysages, de la faune et de la flore...Hate d'y retourner !


Fanch et Cecile