vendredi 27 avril 2012

SAMAIPATA

De la verdure et des grands espaces enfin…

On a prit un taxi qui fait la liaison Santa-Cruz/Samaipata…étant un vendredi le chauffeur nous expliqua qu’il chargeait à fond son taxi car il effectuait les retours à vide, on s’est donc retrouvé Fanch et moi serrés tous les 2 sur le siège avant pendant 2h30 de trajet (emviron 120 km).
Nous étions fort heureux d’arriver à Samaipata, non seulement pour le repos de nos dos, jambes etc …mais aussi car nous venions d’arriver dans une petite ville tranquille entourée de montagnes où il fait bon respirer la nature !
Nous nous installâmes dans un camping écolo qui, lui, n’était pas tout à fait tranquille on s’en rendra compte dès notre 1ere nuit….mais dans un cadre bien sympathique.
Tous les bâtiments sont construits avec des murs en terre ou des briques de terre. C’est très joli et ils s’insèrent parfaitement avec la nature environnante. La cuisine du camping avait incrusté dans ses murs des bouteilles en verre colorées et des miroirs, et d’autres murs avaient des dessins en reliefs toujours en terre, ce qui donnaient une ambiance au camping très sympa, sans parler de son jardin très fleuri (normal pour un camping s’appelant « El Jardin »).
Enfin un village Bolivien comme on se l’imaginait, des rues étroites et désertiques, des gens avec les tenues traditionnelles (très colorées, et beaucoup de chapeau melon très hauts) et, quand on n’a pas affaire à eux pour du business, aimables ; un marché avec pleins de fruits et légumes, pour notre plus grand bonheur…

Ce qui nous amenait dans ce village c’était « El Fuerte » un site pré-inca. Perché au sommet d’une montagne, le site fut occupé par les Chane venus d’Amazonie, puis par les Guaranies du Paraguay les Chirguanos et enfin les Incas. Nous allâmes dès le lendemain à sa découverte. Le chemin pour s’y rendre se trouvait à 3 kms du village…après en avoir effectué 5, nous trouvâmes enfin la route qui y menait ! Et là, une belle ascension sur 6kms nous attendait…enfin je ne sais pas si les kms Boliviens sont les mêmes que partout ailleurs car les 6 kms me parurent très très long ! Le site….un espèce de gros cailloux où l’on devine qu’il y a eu des choses sculptées…les vestiges des habitations autours sont plus impressionnantes à mon goût. 




C’est une énorme roche sculptée d’un seul tenant, qui en fait l’œuvre hydraulique précolombienne la plus colossale du monde. Ses formes géométriques et ses variétés d’animaux, ses canaux, ses récipients remplis de signes religieux et magiques, devaient être vraiment très impressionnant avant que l’érosion fasse son travail. Ce rocher avait un usage religieux, cérémonial, de sacrifice, de purification et il est possible qu’il était également un calendrier astronomique. Le lieu n’est pas extraordinaire mais la balade vaut le coup. D’ailleurs, nous avons dû parcourir pas loin de 25kms dans notre journée et pour la 1ere fois nous en avons eu pleins les pattes ; la réalité de notre immobilisme urbain des dernières semaines. Cette marche nous a permis de découvrir nos premières montagnes Boliviennes, avec tous ses verts, sa terre beige, orange ou rouge, et ses champs cultivés en pente.


Le lendemain matin, nous avons pu apprécier d’acheter des produits frais sur le marché, de bons fruits et légumes (8 tomates, 9 œufs, 2 oignons, 4 pommes, 6 bananes, une courge, du fromage, 25 mandarines, 1 papaye, des feuilles de coca, 3 concombres, 2 avocats et un beignet au miel, le tout pour 76 bolivianos soit environ 8€. Et encore, on a eu les prix touriste, bcp plus élevés que pour les locaux, notre travail en négociation étant quasi nul…) ; puis nous sommes partis au refuge zoologique où ils proposaient des balades à cheval. Après presque 3 mois sans avoir mis mes fesses sur un bourricot, le besoin s’en faisait ressentir ! Arrivés sur le lieu, nous avons été assaillis par des singes hurleurs qui dans cet endroit vaquent en liberté. Puis des Français nous accueillirent, le refuge propose aussi du travail volontaire et cela faisait déjà 3 semaines qu’ils étaient là à soigner les animaux. Cela nous aurait bien tentés aussi le volontariat dans un endroit pareil, on s’est promis de trouver un lieu semblable… Si la place était libre, j’y serai bien resté 2 semaines pour y travailler… Donc, après avoir sellés nos chevaux, nous partîmes tous les 2 en amoureux pour une petite balade de 2h. Ne connaissant pas le chemin, j’ai décidé de laisser libre court à mon cheval, qui, on me l’avait assuré connaissait les balades par cœur. Sauf qu’il nous emmena dans un 1er chemin qui ne menait nulle part. Demi-tour, on repart sur le grand chemin en terre, puis au bout de celui-ci mon cheval ne voulait plus continuer ; ne sachant pas à qui il avait affaire, il a vite compris qu’il valait mieux continuer sa route sans broncher mais là, c’est la jument de Fanch qui ne voulait rien savoir…On a donc pensé que nous n’étions pas sur le bon chemin et avons fait un second demi-tour. Sur le 3eme chemin, la jument de Fanch recommença à ne plus vouloir avancer, voyant mon preux chevalier peu rassuré (même pas en plus, mais je préfère le VTT c’est tout !;-) devant le caractère de sa monture, nous avons préféré rebrousser chemin et rentrer au bercail. 


En tout, notre balade dura 1h30 mais elle fut quand même sympa malgré la sale mule que mon homme montait (j’lui aurais bien soufflé dans les bronches moi…).

Retour au camping où nous avons déjeuné très tardivement avant de savoir qu’un barbecue était prévu le soir à partir de 18h. La viande d’ailleurs n’était pas terrible, après les supers viandes d’Argentine. Le vin Bolivien gouté la veille n’était pas non plus à la hauteur des vins Argentins, mais piqué moins que la pizza « picante ».

Au lit tôt, on repart le lendemain matin vers Santa-Cruz d’où on reprendra un bus pour La Paz.

1 commentaire:

  1. Il fallait leur parler en espagnol aux canassons:o)! Mais bon...Même si j'aime pas trop le cheval je vous aurai bien accompagne les copains! Biz Biz de Tahiti sous la pluie. G, V et P

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