jeudi 16 février 2012

EL CALAFATE



Nous avons gagné deux nouveaux tampons sur nos passeports et passés la frontière Chili-Argentine. Ayant voyagés de jour, nous avons pu observer à travers la vitre du bus les paysages de patagonie du Sud, de grandes étendues de plusieurs centaines de kilomètres pratiquement désertiques. De la terre, des cailloux, quelques touffes d’herbes jaunies, qq buissons plus foncés et au loin de longs plateaux bas et longs mettent un peu de relief. Nous avons pu observer ainsi nos premiers Nandus (nom chilien), appelés Chiquoe en Argentine (et Emeus en France). Des piquets de chaque bord de la route délimite les immenses propriétés des estancias et leurs bétails (vaches et moutons essentiellement).

Une fois arrivés sur El Calafate, deux missions nous attendaient. La première était de trouver un camping pour dormir, la seconde de trouver un ténédor libre pour se gaver de viandes. Missions réussies. Quel bonheur quand je me suis assis à table, avec vue sur les assodores, 3 agneaux embrochés avec des fers en croix et lentement grillés au feu de bois. Une première assiette de quatre bons morceaux d’agneaux, lui succéda une deuxième assiette de deux steaks de vache et deux saucisses, puis une troisième assiette avec trois morceaux de poulet et un boudin, et pour finir une quatrième avec deux steaks et une saucisse. Pour faire passer tout ça, crudités et salades à volonté, et une très bonne bouteille de Malbec 2011. Après plusieurs jours de pattes au bouillon et de soupes lyophilisées, je m’endormais depuis quelques soirs en imaginant toute cette viande grillée à point et succulente. Nous sommes sortis de table, repus et satisfaits. Spéciale dédicace aux M (les darus, kiki et Flo, et Neurone ;-) qui nous ont permis de nous en mettre plein la panse !!! Je n’en ai pas rêvé mais j’avoue l’avoir fortement apprécié enfin j’ai surtout apprécié le fait de manger à ma faim ! El Calafate doit son nom à un arbuste à fleurs jaunes et baies noires proche de la myrtille dont ils vendent des confitures et liqueurs que nous n’avons pas eu l’occasion de goûter. Z’avez vu, moi aussi j’en sais des choses !!!

Le lendemain matin, direction le parc national des glaciers, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, pour admirer le glacier Perito Moreno. Pour la petite anecdote, il porte le nom d’un explorateur Argentin, Francesco Moreno, qui n’a pourtant jamais vu ce glacier. Le Perito Moreno est le seul glacier de la région à continuer à avancer jusqu’à 3m/j. La glace se forme en haut des montagnes, à 2000m d’altitude, puis descend peu à peu en épousant les reliefs des versants, ce qui explique les nombreux pics acérés et cassés. L’eau qui s’écoule en permanence sous le glacier contribue à son déplacement. Il grince, craque, gronde, résonne, le moindre morceau de glace s’effondre avec fracas. Le bruit se répercute à l’infini contre les montagnes tout autour. La glace tombée forme un petit iceberg qui part à la dérive et le glacier reprend son grincement ronronnant. Lorsque le pan de glace est important, il peut en tombant dans l’eau provoqué des vagues qui submergent les rives de plusieurs dizaines de mètres.

La glace des glaciers est tellement vieille et dense qu’elle donne une couleur bleue turquoise au lac. Je suis sûr que vous vous demandez pourquoi ! Et bien c’est simple, pas compactée la glace laisse filler les bulles d’air où les grandes longueurs d’ondes de la lumière se glissent et restent donc blanche. En revanche, dans la glace compactée, seuls les rayons bleus d’onde courte passent et donnent cette teinte bleuté. Qu’il est savant mon homme, il m’impressionne !

J’étais venu en 2005 au même endroit, avec mon pote Tom, qui hélas nous a quitté il y a presqu’un an. Ce retour en Argentine me rappelle les bons moments passés en sa compagnie et bien sûr il me manque. Je lui dédicace ce retour et pense fort à lui. Le Perito Moreno a bien changé depuis ma première visite. Le glacier est observable seulement à partir de pontons métalliques, qui subissent les allés et venues des touristes en masse. Mais il n’a rien perdu de son éclat et de sa puissance, et c’est toujours un moment exceptionnel lorsqu’un bout se détache dans un grondement du tonnerre…
C’est impressionnant de voir un glacier à si faible altitude !  On ne peut que rester coi devant tant de splendeur. De voir ce glacier encaissé dans les montagnes sans neige ajoute une dimension surnaturelle au paysage.  

Je ne me souvenais pas d’avoir gouté à la bière locale la première fois. Donc avec Cécile, nous avons pris une Sholken Roja et une Sholken Rubia. La Roja est trop fuité pour moi, la Rubia bonne mais sans plus. Il existe aussi la Sholken Negra, mais nous ne l’avons pas testée. Pas fan de cette bière, je préfère largement le vin Malbec.
Un petit mot sur le climat….Pour ceux qui me connaissent, depuis qu’on est en Patagonie, je me les pèle !!! J’avais oublié ce que c’est que d’avoir froid et de ne pas réussir à se réchauffer et ça ne me manquait pas du tout. J’ai 2 pulls, un blouson de ski, une écharpe, un bonnet et des gants…fini de se balader en maillot de bain snif snif…Quand aux nuits, n’en parlons pas…Y’a que Fanch qui est heureux de trouver de la fraicheur ! En remontant l’Argentine je devrai retrouver un peu de chaleur et ce n’est pas pour me déplaire. Mais comme dit Fanch, c’est le prix à payer pour avoir la chance de faire ce que l’on fait ! Mais j'avoue que m'assoir sur une cuvette froide n'enchante pas mes petites fesses!

Cécile y Fanch

BILAN CHILI

Nous avons terminé notre premier séjour au Chili, dont voici un rapide bilan de cette expérience:

Niveau humain:
Les chiliens sont très sympathiques et toujours prêts à rendre service si on leur demande poliment. Parfois même, sans qu'on leur demande, et sans connaitre non plus. Ils n'hésiteront pas à conseiller sans savoir, mais la plupart du temps leurs conseils s'avèrent très appréciables.

Niveau culinaire:

Les chiliens sont les rois des sandwichs. Ils en font de toutes les formes et toutes les tailles, en amuse-gueule comme en repas complet, à toute heure de la journée et de la nuit. Le plus marquant est le "completo", c'est un hot-dog, jusque là normal, mais avec aussi de l'avocat écrasé et de la choucroute, le tout recouvert d'une épaisse couche de mayo. Perso j'aime bien, mais j'en mangerai pas tous les jours. Rien que la vue du completo m'écoeure, bien trop gras à mon gout.



Le mote con huesillos:

"Le mote con huesillo est une boisson rafraîchissante, sans alcool, chilienne, à base de blé cuit (mote de trigo) et de pêche séchée (el huesillo).
Sa préparation consiste à laver et rincer le huesillo toute une nuit. Puis on le cuit pendant une trentaine de minutes dans de l'eau sucrée ou avec un morceau de cannelle (au choix). Des variantes existent en ajoutant la peau de l'orange et du clou de girofle. Parallèlement on cuisine le mote dans l'eau puis on le fait sécher. Il se sert dans un grand verre, bien frais, avec 2 huesillos, le jus des huesillos et le mote.
Généralement, il se vend dans les stands, par des vendeurs ambulants dans les rues de tout le pays, et sert de rafraîchissement durant les mois d'été. Beaucoup de ces vendeurs se disent être le Roi du Mote con Huesillo.
L'expression más chileno que el mote con huesillo (plus chilien que le mote con huesillo), se réfère à la particularité nationale de cette boisson."
J'aime beaucoup, mais hélas beaucoup trop sucré pour moi.
J'ai beaucoup aimé également, et regrette de ne pas en avoir pris plus avant le sud du Chili, car cette boisson a disparu après Valdivia, le climat froid ne s'y prêtant pas. 

Le pebre:

"Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 1 tomate

- 1 oignon

- 1 piment oiseau (ou moins) 

- 1 gousse d'ail
coriandre fraîche (ou surgelée) 
- huile d'olive
selpoivre"


Servi avant chaque repas, les ingrédients de cette sauce ne changent jamais, mais leurs dosages fait que chaque pebre est unique. Souvent à manger sur du pain en attendant d'être servi, on peut très bien aussi en mettre dans le consume (petite soupe en entrée) ou dans le riz du plat principal par exemple. On aime beaucoup!

Le pain:
Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas le Français au béret qui mange le plus de pain, mais bien le Chilien. Le Chili est en effet le premier pays consommateur de pain. Pas cher et plutôt bon, il reste très classique pour nous. En dehors des pains de mies, il existe seulement du pain blanc. Jamais aussi gros qu'une boule ou une baguette, ce sont des petits pains, individuels. Les plus mangés sont des pains ronds, d'environ 10 cm de diamètre de 2 ou 4 cm d'épaisseur, bien bourratifs.

Pour finir, de très bons poissons et de très bonnes soupes nous ont sustenté pendant cette période de voyage. Hélas, nos papilles n'ont pu se faire caresser par les fruits de mer tant réputés dans cette partie du monde, mais nous espérons en goûter plus tard à notre retour au pays.

Les WC:
Après le point sur la bouffe, je suis obligé de faire un point sur les WC, c'est la chaîne logique. Donc les WC sont à priori exactement les mêmes que ceux en France. Sauf qu'il ne faut jamais mettre le papier dedans, jamais! Un écriteau le signal très souvent à l'entrée ou au-dessus de la cuvette. Il y a toujours une corbeille à coté pour déposer le papier usagé. Perso, j'ai oublié ce détail les deux premières fois et pour rentrer dans les détails j'ai dû aller à la pêche (idem), autant dire que très rapidement on prend les bonnes habitudes et ne faisons plus la même erreur. Je te laisse imaginer quand tu passes après un mec qui s'est enfilé une bonne conserve de mongettes ou un pot entier de compote de pruneaux, mieux vaut pas regarder de trop prêt dans la corbeille et faire un lancé de 3 points avec ton papier... 

Les villes:
Toutes le jeunes villes d'Amérique du Sud sont construites de la même manière, des rues parallèles et perpendiculaires, quadrillant la ville, avec des quadras (pâtés de maison) d'environ 100m de cotés. Il y a toujours une place d'armes, au centre des activités urbaines. Les villes où nous sommes passés étaient à chaque fois un mélange de maisons basses assez vétustes essentiellement en taules et de bâtiments neufs plus haut. A Santiago, le contraste est vraiment frappant entre les vieux bâtiments coloniaux en pierres blanches et les nouveaux bâtiments aux murs de verre étincelants.


Dépenses totales:
Bourse commune: 1295,13€
Cecyl: 8,70€ (une paire de gants et un bonnet en poils de Guanaco)
Fanch: 160,95€ (une paire de gants et un bonnet en poils de Guanaco + une paire de chaussure et un pantalon de rando qui manquaient dans mon sac au départ de Tahiti + un deuxième bonnet suite à l'envol du premier...) 


Répartition des dépenses au Chili (du 19 janvier au 12 février 2011) en euros de la bourse commune:
Transport: 213,89€ soit 17%
Hébergement: 336,52€ soit 25%
Bouffe: 247,41€ soit 19%
Snack-Resto: 126,18€ soit 10%
Alcool-Bar: 17,95€ soit 1%
Soin-Santé: 18,31€ soit 1%
Lessive: 25,09€ soit 2%
Consigne: 13,19€ soit 1%
Excursion: 167,65€ soit 13%
Culture: 20,06€ soit 2%
Change: 101,41€ soit 8%
Autres: 7,47€ soit 1%


Nota: N'est pas compris dans le transport les billets d'avions suivants: Papeete-Ile de Paques, Ile de Paques-Santiago et Puerto Montt-Punta Arenas.


Répartitions de nos 27 nuits au Chili:
Hospetaje/Hostal: 9 nuits soit 33%
Camping: 10 nuits soit 38%
Couchsurfing: 3 nuits soit 11%
Amis: 2 nuits soit 7%
Transit: 3 nuits soit 11%


Le couchsurfing à Puerto Natales s'étant très bien passée, nous allons essayer de renouveler plus souvent ce genre d'expérience. C'est aussi la meilleure solution pour rencontrer du monde, locaux comme touristes, et donc pour progresser en espagnol et connaitre les bons plans des environs et futures étapes du voyage. Pour cela, il va falloir qu'on prenne le temps de refaire notre profil sur le site de couchsurfing, pas assez détaillé et les dernières mises à jours n'ayant pas été enregistrées.


Nous serons de retour dans ce beau pays fin juin 2012 pour explorer sa partie nord.


Argentine nous voilà... Tenedores libres (buffet de viandes à volonté) me voici !!!

PUERTO NATALES


"Puerto Natales est une ville du Chili dans la région de Magallanes et de l'Antarctique chilien. Située à 250 km environ de Punta Arenas.
Peuplée originellement par les Amérindiens Alakalufs et Tehuelches, cette région fut découverte en 1557 par le navigateur Juan Fernández Ladrillero. Des immigrants allemands et anglais au XVIII et XIX siècle ont développé des estancias. Puerto Natales fut officiellement fondée en 1911. La principale activité de la région reste encore aujourd'hui l'élevage d'ovins et le tourisme. En effet les touristes (chiliens du nord et étrangers), fascinés par la beauté des paysages du parc national Torres del Paine, arrivent en masse durant la saison d'été.
Son climat est proche de celui de Punta Arenas et de la Patagonie en général. En été, les températures varient entre 17,3°C et 5,7°C et en hiver entre 5,3°C et -2 8°C. Les vents dominants d'ouest sont extrêmement soudains et violents. Au cœur de l'été, il fait jour durant près de 18 heures et inversement nuit en hiver.
La ville est célèbre pour son site du mylodon. Dans une caverne non loin de la ville, on y a découvert les restes de la présence du mylodon (milodón en espagnol), très ancien mammifère herbivore de 3 m de haut."

En effet, ce mylodon est à tous les coins de rue, grandeur nature, sculpté dans du bois...

La veille de partir de Punta Arenas, nous avions pris contact avec un couchsurfeur, et on devait checker nos mails le lendemain matin avant de prendre le bus pour savoir où et quand on pouvait se rencontrer. Malheureusement, le matin du départ Internet ne fonctionnait pas. Arrivés sur Puerto Natales, nous nous sommes donc rendus dans une hospedaje conseillée par le routard. Et une fois les sacs posés, profitant de faire un tour et découvrir le centre de cette petite ville, nous avons signalé au couchsurfeur que nous étions bien arrivé et où on dormait. Le soir même, on nous demande à la porte de l’hospedaje, c’était la maman du couchsurfeur, qui voulait qu’on aille dormir chez elle, mais ayant déjà payé la nuit, nous la remerciâmes et lui promettons de venir chez elle dès le lendemain matin. En arrivant là-bas, on fut très bien accueillis, et Gloria, la mama, nous donna pleins de conseils sur le Parque Torres del Paine, l’objet principal de notre présence dans cette bourgade, ainsi que sur les offices bon marché pour les billets de bus… Super ambiance le soir, avec un repas asiatique concocté par une couchsurfeuse japonaise, partagé avec les parents et les enfants de la famille d’accueil, plus un Russe sans papier et une autre couchsurfeuse. Et encore, on avait rien vu sur leur hospitalité avant notre retour du parc…
Dès le lendemain matin, nous partons pour le parc Torres del Paine. C’était un de nos objectifs avant de commencer le voyage, autant dire que nous étions impatients de randonner sur ses sentiers. Mais hélas nous avons vite déchanté. Etant donné le prix du billet de bus et de l’entrée pour accéder au parc, nous avions fait un plan de route de 7 jours de marche pour réaliser le célèbre « W », avec des nuits uniquement en campings gratuits, le camping sauvage étant interdit. Une fois sur place, on nous obligeait soit à prendre un bateau pour traverser un lac, soit à revenir à l’entrée du parc, soit à camper dans un camping plus au sud qui ajoutait 1 jour de marche supplémentaire au « W ». La première solution étant trop cher et la seconde pas très motivante, nous sommes partis pour le camping plus au sud. Une fois arrivés là-bas, non sans mal car les sacs étaient lourds (matos de camping, bouffe pour une semaine et vêtements chauds), on fut informés que le chemin reliant le «W » été fermé. Donc retour à la case départ le lendemain, pour attaquer enfin le « W » tant attendu. W car trois vallées d’Est en Ouest : Valle Ascencio, Valle del Francès et Valle del Glaciar Grey. Mais après 6h de marche et arrivés dans un camping payant en étape, on apprit que le camping suivant gratuit qu’on visé était fermé lui aussi. N’ayant pas prévus d’argent pour cette semaine, nous ne pouvions que dormir sur place, et faire demi-tour le lendemain, en visant le dernier camping gratuit encore ouvert, à l’Est dans la vallée Ascencio. Bien entendu, tous ces déplacements se sont fait dans des cadres magnifiques, coupant le souffle (au sens propre et figuré) à chaque sommet. Particulièrement le 3ème matin, après une nuit agitée par un vent de tous les diables, qui nous obligea à nous lever régulièrement pour remettre les pierres sur les piquets et vérifier les coutures de la tente. Le vent soufflait encore fort et nous contraignait à avancer lentement. Arrivés à un sommet, nous avions devant nous un lac aux eaux turquoises avec derrière lui des montagnes, et un arc-en-ciel le traversant de toute sa longueur. Donc arrêt photo obligatoire, malgré le vent.  Je prends appuis sur mes jambes et sors mon appareil photo. En attendant, Cécile s’accroche à une branche. Mais aussitôt, une bourrasque plus violente que d’habitude fait tomber une bouteille de mon sac, qui roule vers Cécile et la dépasse. Cécile enlève une main de sa branche. Elle regarde la bouteille. Elle regarde la branche. Je lui dis de ne pas s’occuper de la bouteille. Elle essaie de remette sa main sur la branche. Une deuxième bourrasque souffle. Ses pieds se font soulever et elle est éjectée 2m plus loin, face la première contre terre. Je regarde Cécile. J’essaie de la rattraper. Mais c’est à mon tour d’être soulever et roulé sur le sol. Nous attendîmes une accalmie, prenant les poussières et petits cailloux de plein fouet, pour nous relever et courir à l’abri. Mais les bourrasques nous obligèrent à nous accroupir et nous accrocher tous les 20 à 30 m pendant la demi-heure suivante. Nous avons perdus dans la bataille nos paires de lunettes, mon bonnet, et avons gagné de belles égratignures un peu partout. Mon appareil photo n’y a pas échappé non plus, l’objectif étant ouvert, il a succombé à ma chute. Bref, j’ai voulu prendre une photo. Heureusement, la carte SD n’a rien, je pourrai charger les photos des premiers jours dans le parc au plus tard à mon retour en France, et vous comprenez maintenant pourquoi il n’y a pas eu d’images jusqu’à maintenant. Le jour suivant, nous sollicitâmes l’appareil de Cécile…

Cette excursion dans ce parc fut vraiment très dure physiquement. Des randos de 6 à 8h chargés comme des mules (nos sacs devaient bien pesés 16 à 18kgs), des dénivelés de fous et en plus le vent du 3 ème jour…. La journée, je ne peux pas dire que j’ai bien profité des paysages me battant mentalement avec mes douleurs aux épaules pour avancer. Je marchais tête baissée la relevant effectivement pour m‘apercevoir que les paysages étaient magnifiques…J’ai heureusement pu profiter de la 4ème journée où posés au camping « Las Torres », je suis montée jusqu’au point de vue portant le même nom à 477m plus haut sur une marche d’une heure ! Là, énormément de touristes mais j’ai quand même pu trouver un petit coin à l’écart où me poser au soleil pendant une petite heure juste en profitant de la nature. 

En redescendant au camping, j’ai pu apercevoir un condor et j’ai fortement regretté de n’avoir pas pris les jumelles car il était suffisamment près pour pouvoir bien l’observer. Après cela je suis allé à un autre petit point de vue sur les mêmes tours mais je n’ai malheureusement pas pu aller jusqu’au bout, bloquée par le passage d’un gué (habituellement Fanch est là pour m’aider à les franchir ; et là je venais juste de me mettre un coup de pied aux fesses pour en franchir un, le passage du suivant me paraissait trop compliqué !). Qu’à cela ne tienne, je me suis posée au soleil et ai bouquiné tranquillement jusqu’à ce que le soleil se cache derrière les montagnes. Perso, je qualifierai cette 4ème journée comme journée de m…., car d’une part j’ai cassé la pointe de la lame de mon Laguiole en essayant désespérément de retirer un piquet de tente coincé dans des racines, et d’autre part parce que mon cou a été martyrisé par une bestiole inconnue, arachnide ou insecte, dont je porte encore aujourd’hui une semaine après les traces de piqûres et des ganglions !!! Contents de partir, le 5ème jour fut tout aussi difficile, les douleurs s’accumulant…J’ai eu la chance d’être prise en voiture par des Chiliens sur les 5 derniers kms ! Ouf, sauvée !!!! Après la journée de m…., j’avais besoin de me défouler et j’ai donc tracé sans répit jusqu’à l’entrée du parc et me suis aussitôt écroulé et dormi dans le bus du retour.


Globalement, très frustré de ne pas avoir pu faire le circuit « W » et surtout de ne pas avoir vu le glacier Grey. Une gestion des randonneurs décevante, entre une partie privée et une partie publique (CONAF, genre l’ONF française ou le CAPSE polynésien) qui ne communiquent pas entre elles et qui se font des coups bas aux détriments des touristes. Le point positif est que les Chiliens paient seulement 25% du prix touriste pour entrer dans ce parc, mais je crains que le sud de la Patagonie deviennent vite une région dédié au tourisme de luxe et par conséquence ne soit plus accessible aux backpackers dans les prochaines années. Ne perdez pas de temps si cette région vous attire…

En rentrant du parc, la fille de la famille d’accueil en train de jouer devant la maison nous averti qu’à l’intérieur c’est le bordel. En effet, en ouvrant la porte nous aperçûmes pleins de gens, et à fur à mesure que nous avancions dans la maison, les nouvelles têtes s’enchainaient. Il y avait là pas moins de 18 couchsurfeurs, des Espagnols, Italiens, Américains, Hongrois, toujours le Russe, Maltais, Français, etc. Autant dire que les repas du soir étaient bien animés et nous permirent d’améliorer un peu notre espagnol, qui pour l’instant est encore à un stade très précaire.
Très sympa ces 2 soirées passées chez les couchsurfeurs. Nous étions avec 4 autres Français, (dont nous mettons leur blog en lien car très intéressant) qui ont pu m’aider un peu sur l’apprentissage de mon espagnol et qui ont pu nous donner des infos sur des futures randos. Nous leur souhaitons une bonne continuation.
Bisous à tous !!! Cécile y Fanch


Ps : Dodo, record à battre de la famille, 20 couchsurfeurs la même nuit !!!
Pps : Merci pour tous vos commentaires ! Ceci nous motive à continuer ce blog.

dimanche 12 février 2012

PUNTA ARENAS

"Punta Arenas est une ville portuaire du Chili dans le détroit de Magellan. Capitale de la région de Magallanes et de l'Antarctique chilien, elle est située dans la péninsule de Brunswick. À l'origine peuplé par des tribus amérindiennes, le lieu fut nommé Cabo San Antiono da Padua par Samiento de Gamboa le 12 février 1580 puis, plus tard, Sandy Point entre 1669 et 1671. Punta Arenas obtient son nom actuel le 18 décembre 1848 lors de sa fondation officielle par le gouverneur José de los Santos Mardones. En espagnol, Punta signifie « pointe » et Arenas « sables ». Avant l'ouverture du canal de Panama en 1914, ce fut le principal port pour la navigation entre les océans Atlantique et Pacifique car les navires y étaient préparés pour le difficile passage du cap Horn."


Pour la 1ere fois depuis notre départ nous avons galéré a trouver un endroit où dormir. Après avoir sillonné la ville à la recherche d’un hospedaje en galérant fortement avec nos sacs ; une femme nous a abordé pour faire la pub de son établissement. Fanch voulait aller voir  une dernière pension et a donc décliné son offre non sans avoir pris son adresse mais du coup en refusant son véhicule ! Et forcément, nous nous sommes cassés le nez sur cette dernière pension ; n’en pouvant plus nous avons pris un taxi vers l’hospedaje de la femme. The blue house, telle était son nom. Une pension délabrée avec du matériel de cuisine laissant à désirer mais pas cher et assez sympathique.

Effectivement, galère pour trouver un logement sur Punta Arenas, et si on remonte le temps, arrivée en avion de Puerto Montt avec quelques turbulences à l’atterrissage qui me paniqua un peu et donna mal au cœur à Cécile, et la veille une bonne grosse journée logistique de la région des lacs jusqu’à Puerto Montt comme on ne les aime pas (bus et re-bus, récupérer les affaires en consigne, trouver un endroit pour la nuit, défaire les sacs, refaire les sacs, reprendre un bus, etc.). Et si on remonte encore un peu plus le temps et que cela nous mène à notre attente à l’aéroport, on aurait une petite anecdote à raconter… Alors que nous étions passé en salle d’embarquement et que nous venions de commander notre déjeuner Fanch crut entendre son nom aux hauts-parleurs…et effectivement, on l’appelait bien. Le service de sécurité avait repéré sa petite bouteille de gaz (qui pour la petite histoire était totalement inutile puisqu’incompatible avec notre réchaud) et lui demanda de la retirer ce qui signifiait, défaire son sac et le refaire. Quand il m’a enfin rejoint son déjeuner était froid…imaginez l’humeur de notre cher Fanch…Puerto Montt est assez moche à première vue mais nous avons connu pour l’essentiel seulement son terminal de bus. Mais l’avion nous aura permis d’observer de haut l’île de Chiloé et aussi un bout de la cordillère avec ses lacs, et surtout d’arriver dans la ville la plus au sud au monde. Les glaciers ne sont plus très loin…On s’approche effectivement des glaciers, le climat nous le fait savoir ! On commence à sortir les pulls et écharpes ! ça CAILLE !!! Ouais il fait froid à l’extérieur, mais quelle chaleur à l’intérieur, quand on s’est rendu compte que notre prochaine date butoir était maintenant dans environ 5 mois. En effet, un avion nous attend le 1er juillet à Santiago pour nous amener au nord du Chili, dans sa partie désertique qui contrastera certainement beaucoup avec le sud. Donc à partir de maintenant, nous sommes libres de nos mouvements et seule nous attends la Liberté avec un grand « L ».

Pas grand-chose à visiter dans le coin si ce n’est l’ïle aux manchots : L’Ile de Magdalena. On a pris un bateau pour nous y rendre, presque 2h sur le détroit de Magellan. L’ile comporte 69000 couples de manchots, c’est extraordinaire de voir toute cette étendue de manchots et de pouvoir les observer de si près. L’un d’entre eux a même essayé de piquer les pieds de Fanch !  Notre temps sur l’ile est bien trop court à notre goût, mais ceci-dit nous sommes contents quand même de regagner le bateau et de nous réfugier au chaud !
Les manchots y retournent tous les ans, principalement d’Argentine et d’Uruguay, pour faire leurs nids et s’accoupler. Etant fidèles, ils se reconnaissent puis les femelles pondent 1 à 2 œufs 30 jours après, qui sont couvés environ 40 jours. Lorsque qu’ils éclosent, les petits manchots sont déjà gros et sont couvert d’un duvet gris. Peu à peu, les petits perdent leur duvet pour laisser place à leur poil d’adulte. Le manchot de Magellan à un bec noir avec des bords grisés et des bords circulaires blanc, qui naissent du front et se rejoignent à la gorge. Sa tête, le collier et les parties supérieures sont noires. De face, on observe deux bords pectoraux noirs et le reste de ses parties inférieures sont blanches, avec une ligne noire qui court parallèlement dans le dos. Très similaires, les mâles et les femelles sont difficilement différentiables mais le mâle est un peu plus gros, environ 4,5 kg contre 3,75 kg. Lorsque les petits sont autonomes, ils partent en pleine mer Atlantique, pour se nourrir et revenir l’année suivante sur l’île. Un peu trop touristique à mon goût, cette rencontre avec tous ces manchots reste un excellent souvenir. Rien que les observer en train de marcher est rigolo, et les entendre crier, les voir nourrir leurs petits, creuser leurs nids (qui sont en fait des petites grottes souterraines), se faire la court ou éviter les attaques de goélands, à moins d’un mètre est vraiment touchant.


Le lendemain, nous sommes allés visiter un musée très complet sur la faune, la flore et l’ethnologie de la Patagonie, très intéressant. Malheureusement, notre petite santé de ce jour nous fit seulement survoler la dernière partie concernant l’extraction et l’exploitation du méthanol et du pétrole dans la région.
Et juste avant le musée, nous avons fait un détour dans le cimetière de la ville. Sans les croix et le manque de fenêtres, nous aurions pu croire être dans une ville, ou presque. Toutes les tombes sont des caveaux énormes dans des allées rectilignes à pertes du vue. Dans un coin, le Mapuche Inconnu, qui sert de sépulture aux derniers Mapuches, peuple exterminé vers les années 1880 par les espagnols. Aujourd’hui, leurs descendants  viennent encore s’y recueillir, en caressant sa main ou son pied gauche et en laissant une pièce dans son tronc.


Pour finir et récupérer de la journée, nous étions obligés de partager une dernière bière, l’Australe, notre préférée du Chili, Puntas Arena étant sa région de production.


Cécile & Fanch

jeudi 2 février 2012

ENSENADA et ses environs...





Nous avons quitté Valdivia pour Puerto Montt et les îles Chiloé puis nous nous sommes ravisés et avons décidé d'aller à Puerto Varas et sa région des lacs pour finir à Ensenada.
Nous sommes restés 2 jours à Puerto Varas en attendant le retour du soleil qui était prévu pour le mardi. En effet, nous avions prévu de partir directement à notre arrivée à Puerto Varas pour le parc Vicente Perez Rosales mais la pluie est arrivée et s'est installée pour quelques jours...Nous sommes donc restés dans une pension bien sympathique en espérant que le beau temps reviendrait rapidement puis nous avons décidé de partir quoiqu'il arrive le lundi matin car notre temps était limité avant notre avion.



Le lundi matin nous avons donc pris le bus pour Petrohué, où nous avions pour projet de camper dans le parc Rosales... et première déconvenue....une fois arrivés au camping sous une pluie battante, le gardien nous informa que la route Ensenada/petrohué risquait d'être fermée à cause des intempéries; ayant notre avion jeudi nous ne pouvions prendre le risque de rester bloqués. Nous avons donc rebroussé chemin pour nous rendre à Ensenada. Là, nous avons trouvé un camping pas cher mais d'une propreté plus que douteuse (nous n'avons pas osé utiliser les douches pendant notre séjour ! Ni les toilettes... les arbres sont tellement plus agréables). Mais nous n'avons pas regretté ce choix car la vue sur le lac Lanquihue et le volcan Osorno valent le détour !
Après cette première journée passée sous la pluie et pas mal de temps en bus, aller et presque retour donc, nous avons visé le sommet du volcan Osorno. Debout de bonne heure, mon sac vidé et rempli du strict nécessaire pour une longue marche, nous sommes partis à son ascension. Entrée dans le parc Vicente Perez Rosales à 3km du camping, puis une route avec une pente de plus en plus importante, avec une végétation dense. Au bout de qq autres km, où on pensait en avoir fait au minimum le double, on décida de faire du stop, le relayage de la portée du sac ne suffisant plus à nous faire avancer à une cadence assez importante pour avoir le temps de faire l'aller-retour dans la journée. En voiture, nous changeâmes rapidement d'environnement, les pneus de notre véhicule crissant dans chaque virage, et arrivâmes dans dans un paysage rougeoyant et sombre de roches volcaniques, avec d'un coté le lac Llanquihué étalé dans toute sa splendeur (plus de 50km de coté) et de l'autre le volcan Osorno. Un télésiège permettait de monter un peu plus haut, puis un deuxième de toucher les neiges éternelles. Malheureusement, ce dernier ne fonctionnait pas, et le premier était bien trop cher. Nous avons donc continué à marcher en contournant le relief, pour finalement aboutir au niveau de l'arrivée du premier télésiège, contrant un vent puissant et froid. Au passage, terrain lunaire, vallée en contre-bas verdoyante traversée par un fleuve sinueux et montagne imposantes en fond. J'attendais avec impatience ce froid, mais j'avais oublié la sensation de ne plus sentir mes doigts et le picotement sur mes joues. La neige étant inaccessible, nous redescendîmes un peu plus bas à l'abri du vent pour nous sustenter et Cécile alla même jusqu'à s'offrir pour son aaniversaire un chocolat chaud en bas du télésiège. Une fois réchauffés et nos adieux fait au volcan, nous attaquâmes la redescente, mais à la moitié du chemin, une voiture nous pris en stop, et par chance elle allait aux chutes que nous avions planifié de voir avant notre déboire de la veille. Los Saltos de Petrohué, un peu trop touristiques à notre gout, elles n'en restent pas moins impressionnantes et belles, creusant des toboggans dans la roche de ses eaux turquoises, avec toujours en arrière plan le volcan Osorno. Mal partis pour cause de mauvais temps, je repars de cette région des lacs la tête pleine de paysages fabuleux, avec sa faune et sa flore nouvelles pour moi et les contrastes entre une végétation dense et verte et un désert sombre de roches volcaniques et blanc de neige. 




Ecriture de ce post aidé par notre première bouteille de vin Chilien 2010 qui nous permis de lutter contre la fatigue et effectuer cette mise à jour... 

Veuillez nous excuser pour le caractère pompeux de cet article. On essaiera la prochaine fois une bouteille 2009 ou 2011 pour voir si elle nous inspirera plus.

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Fanch y Cécile

VALDIVIA



"Valdivia est une ville du Chili, peuplée d'environ 145 000 habitants, fondée par Pedro de Valdivia."



Apres 11h de bus au depart de Santiago, nous sommes arrives sur Valdivia, environ 820 bornes plus au sud et a 20 bornes du pacifique. Petite ville tres sympa ou il fait bon se promener autour de la place principale, admirer son marche de poissons ou encore flaner dans son jardin botanique ( jardin avec encore moins d explications et d especes que celui de Papeari c dire... lol). La veritable raison de notre arret par ici etait les mariscos (fruits de mer), dont on voulait deguster un bon plateau. Malheureusememt, nous n'avons pas trouver notre bonheur, soit trop cher, soit pas ce que nous voulions (mais ne vous inquietez pas les M, on va se le faire ce resto en votre honneur ;-). Le phare en photo fonctionne grace au "pendulo de Foucault", enorme pendule a la base du phare qui lui permet d eclairer indefiniment et de façon completement autonome. Il est juste a cote d'une place epousant la forme de l' Antartique et le Chili ou on peut marcher.
Par le plus grand des hasard, nous sommes arrivés dans cette ville lors de leur fête de la bière. Leur bière locale est la Kunstmann, pas la meilleure bière chilienne pour nous, mais qui se laisse bien boire. 

On a pu assister à différentes danses folkloriques à cette occasion et admirer un superbe défilé... plutot original, commençant par des chars fleuris sympas, puis suivi de bateaux et de panneaux publicitaires, pour finir par des vieilles voitures et certainement le club des motards du coin...


2 jours tranquilles, dans un hostal agreable et pas cher, pour recharger nos batteries avant de descendre plus au sud vers Puerto Montt.
ps: il faut qu on s habitue au clavier espagnol, dsl pour les accents et ponctuation manquants...


Valdivia...rien d'exceptionnel si ce n'est son marche avec ses nombreux oiseaux et surtout ses otaries a fourrures!!! On peut rester pendant des heures a regarder tous ses animaux !!! La pension Perez Rosalez est tres sympa et on a pu s'y reposer un peu ce qui n'etait pas du luxe apres un debut de voyage assez intense.

Pour ceux qui desire voyager et bien manger pour pas cher "El campesino" rue Arauco est une tres bonne adresse.

Fanch y  Cécile