jeudi 12 avril 2012

COLONIA CARLOS PELLEGRINI


Après plusieurs jours en ville nous avions besoin de retrouver la nature. La réserve naturelle d’Ibera semblait convenir à ce désir. Et nous ne fûmes pas déçus du tout de notre choix !
Après une nuit passée en bus pour quitter Buenos Aires, nous avons rejoint Mercedes d’où nous devions prendre un second bus en fin de matinée pour arriver enfin à destination. Ce dernier bus est une épreuve ; des sièges en plastiques durs sur une route défoncée à manger la poussière pendant plus de 3h….Mais le Paradis, ça se mérite !!! Car nous venions d’arriver dans un endroit hors du temps, absolument magique…des paysages hallucinants, entre marais, routes en terre rouge, et une végétation très riches qui plus est, nous venions de retrouver des températures plus que chaudes (le bonheur des uns…devinez qui est malheureux ?). Nous nous installâmes au camping avec vu sur la lagune Ibera (qui signifie eau brillante), d’où nous pouvions déjà avoir un aperçu de la faune avoisinante ; un caïman se dorait la pilule au soleil…Bref, je n’arriverais jamais à retranscrire ce que j’ai pu ressentir en ce lieu mais tout a été absolument merveilleux.

Après une nuit de repos bien mérité (ce n’est pas qu’on n’aime pas voyager en bus mais on ne peut pas dire que nos nuits passés assis sur les sièges soient de tout repos !), nous nous sommes offert une petite excursion en plancha (comprenez barque à moteur). Et là….wouah, wouah, wouah….des rencontres à n’en plus finir. Des oiseaux par milliers (par dizaines mais c’est déjà pas mal !), des caïmans, des carpinchos (rongeur le plus gros du monde, 1m30 de long et 75kg de viande, plus connu sous le nom de capibara en Français), une sorte de biche (le cerf des marais, le plus grand cervidé d’Amérique du sud avec 2m de long et 150kg de viande et de bois. Pour info, les femelles choisissent les males aux plus beaux bois, qui ont 8 à 10 pointes) et même une plante aquatique carnivore qui fait prisonniers les insectes à la surface de l’eau avant de les digérer

L’appareil photo n’a jamais été fermé pendant toute la durée de l’expédition soit presque 3h (Cécile s’est en effet un peu enflammée et a pris plus de 700 photos pendant ces 3 heures). Vraiment très très beau ; encore une fois les mots ne peuvent pas correspondre à nos impressions ! Nous fûmes enchantés de notre matinée. Et j’ai vraiment regretté de ne pas avoir investi dans un appareil photo sur Buenos Aires ! Après cette expérience, l’achat d’un bon appareil photo, bridge ou reflex, s’est imposé à ma raison et est devenu mon objectif premier ! (si j’avais su la suite… vous la saurez si vous lisez le prochain épisode ;-)







A quel corps correspond quelle patte-pattes? (jeu éducatif et rigolo, 0€/min pour participer, réponse au prochain épisode):















Du coup, tellement motivés par la richesse des lieux, nous avions prévu une marche nocturne avec un guide pour le soir même.

Et là, ce ne fut pas la même chose…En effet, nous étions avec un autre couple, Argentins, qui apparemment n’avaient aucune notion de ce qu’est une balade nocturne pour observer les animaux…Ils n’ont pas arrêté de parler très fort de TOUTE la balade, ce qui a eu pour effet de nous énerver et surtout de faire fuir les animaux ! A part des carpinchos, qui ne sont pas du tout farouches, un petit zorro (renard) et un autre rongeur qui s’apparente à un raton laveur nous avons fait choux-blanc ! Enfin, j’ai faillit oublier la formidable rencontre avec mes grandes amies les araignées ! Et je peux vous dire qu’elles sont carrément balaises dans leurs toiles gigantesques…répugnant ! Effectivement, cette balade s’est avérée plutôt inutile, rencontrant ces belles arachnides le lendemain en plein jour. Seul intérêt peut-être, voir les reflets arc-en-ciel de leurs toiles sous les lumières des torches et un plus grand frisson pour Cécile.
Tant pis, nous avons quand même appris durant cette balade que des singes hurleurs (le plus grand singe d’Amérique… il faut croire qu’ici tout est plus grand) fréquentaient les lieux…Réveil mit  le lendemain pour ne pas louper la rencontre !!! Levé avec la douce aurore un peu avant le réveil, j’ai eu la chance de surprendre deux loutres en bordure du camping. Avec l’humidité de la nuit, le sol était blanc recouvert de flocons de pollen et lorsqu’un  énorme papillon jaune et orange a croisé ma route jusqu’ à la tente je me suis cru télé transporté dans un documentaire de National Géographique. Après un bon ¾ d’heure de marche sous un soleil déjà bien présent, nous avancions dans une forêt…seuls au monde….nous marchions à pas de loup, à l’affut du moindre bruit…quand tout à coup j’ai vu au loin quelques branches bougées…ils étaient là !!!! De beaux singes jaunes. Après un temps d’observation nous aperçûmes toute une famille, un gros mâle noir ainsi qu’un bébé et la maman jaune, eux aussi nous avaient repérés et nous regardaient…Quel bonheur de pouvoir observer tous ces animaux dans leur habitat naturel. 

Après cela, nous avons fait un petit tour au musée puis nous sommes rentrés non sans avoir fait un détour par le petit village à la recherche de quoi nous sustenter. Le village avec ces chemins rouges, ces animaux ; veaux, vaches, chevaux, âne qui se promènent en toute quiétude…Tout ce lieu appelle à l’harmonie et au repos ; on s’y sent bien (mouais… marcher dans les petites rues sous le cagnard perso ça me fatigue plus que ça me repose… mais en revanche je suis d’accord pour le reste, superbe réserve où on peut vraiment se faire plaisir sans guide et observer pleins d’animaux à l’état sauvage). Carlos Pellegrini, j’adhère, j’adore et si nous n’étions pas un tantinet soit peu pressé par le temps j’y serais bien resté à buller un peu…. Et comme dirait Alcides d’Orbigny (pour mes amis géographes) : « … un silence antipathique tombait sur les énormes marécages, refuge des cerfs et autres mammifères qui fuient les hommes ». Mais comme partout hélas, ce petit espace sauvage a déjà bien pâti de la main humaine, et plusieurs espèces ont déjà disparu comme le jaguar, le pécari, le tapir, le fourmilier, etc.
Pour finir, un mot sur les couchers de soleil qui transforment le ciel en feu et les nuages en braises ardentes au dessus de leurs reflets sur la lagune et qui brûlent les jacinthes aquatiques: « whouaho ! »
  

1 commentaire:

  1. Pas facile le petit jeu. On gagne quoi ? Je propose ça :
    A-2
    B-1
    C-4
    D-5
    E-6
    F-3

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