dimanche 27 mai 2012

BILAN BOLIVIE


"L'État plurinational de Bolivie est un pays enclavé d'Amérique du Sud entouré par le Brésil, le Paraguay, l'Argentine, le Chili et le Pérou. Avant la colonisation européenne, le territoire bolivien appartenait à l'Empire Inca, qui était le plus grand État de l'Amérique précolombienne. L'Empire espagnol a conquis la région au XVIe siècle. Pendant la période coloniale espagnole, la région s'appelle « le Haut-Pérou » ou « Charcas ». Après avoir déclaré son indépendance en 1825, 16 années de guerre s'ensuivent avant la mise en place de la République, du nom de Simón Bolívar.
La Bolivie est une république démocratique, divisée en neuf départements. Sa géographie est variée, comprenant des territoires de la Cordillère des Andes, de l'Altiplano, de l'Amazonie et du Gran Chaco. Le taux de pauvreté est d'environ 60 %. Les principales activités économiques sont l'agriculture, la sylviculture et la pêche, les produits manufacturiers, comme le textile, l'habillement, les métaux raffinés, et le pétrole raffiné. La Bolivie est ainsi très riche en métaux comme l'étain, l'argent, ou encore le lithium.
La population bolivienne est multi-ethnique avec des Amérindiens, des Métis, des Européens, des Asiatiques et des Africains. La langue principale est l'espagnol, bien que les langues aymara et quechua soient également fréquentes. La constitution bolivienne de 2009 reconnaît 37 langues officielles. En raison de cultures différentes, la Bolivie jouit d'une grande diversité dans des domaines comme l'art, la cuisine, la littérature et la musique."

Niveau humain

Difficile a dire, et ce n est pas bon de faire des generalites. Mais je m y risque pour donner un appercu et au moins mon sentiment. Les enfants et les veillards sont adorables, souriants et souvent tres drôles. En revanche, les boloviens d ages moyens sont souvent froids mais aimables. Sauf lorsqu on est en affaire avec eux, ils sont limites desagréables. Ils peuvent soit nous ignorer completement, soit nous faire passer apres les boliviens pourtant arrives apres toi dans le magasin, soit t arnaquer sur les prix de departs et sur la monnaie a rendre, et parfois faire un mixte de tout ca. Donc en gros, parler avec des Boliviens oui! faire ses courses en Bolivie non!
Pour ma part, autant j'ai adoré la Bolivie autant les Boliviens m'ont exaspéré. Alors, oui certes ce n'est pas facile pour eux mais se faire arnaquer à longueur de temps c'est vraiment pénible et on en devient pas aimable du tout. Ils savent que les blancs ont de l'argent et vont te suivre jusque dans la rue s'ils veulent que tu leurs achètes quelque chose...usant !

Les bloqueos

On dit que les francais font souvent greve... que dire dans ce cas des boliviens? Il ne se passe aucune journee dans le pays sans une greve, appelee bloqueo ici. Ils n hesitent pas a bloquer la circulation et les rues des principales grandes villes plusieurs fois par semaine. Les revendications etaient lors de notre passage un meilleur salaire pour les transports en commun et les hospitaliers, et une reduction du temps de travail pour d autres. 
Mais ici, l armee est tout se suite mobilisee au niveaux des places et endroits strategiques. Les manifestants usent du baton de dynamites et les uniformes de gas lacrymogene!!! Les derniers sont impressionnament armes!
Les gaz lacrymo, j'ai testé, nous ne sommes pas passés au bon endroit au bon moment et ce n'est franchement pas agréable ! J'ai bien pleuré et ma gorge m'a piqué une bonne partie de l'aprèm.

La vie en altitude

Pas facile de respirer a ces hauteurs, 4000 m en moyenne sur toute la partie sud-ouest. Alors on mastique la coca et on limite les efforts. Certaines rues sont purement et simplement des escaliers, alors on verifie plutot deux fois qu une qu on a rien oublie en partant.
J'ai énormément souffert de l'altitude et pendant la durée de notre séjour en Bolivie mes nuits ont été particulièrement courtes.

Niveau culinaire

Soupe de mani ou de quinoa: entendez par mani "cacahuète", c'est bon mais un peu écoeurant quand à la soupe de quinoa, ils l'a font à tout et particulièrement chargée en légumes; c'est en général très bon sauf quand ils mettent du céleri ! Ce pays m'a réconcilié avec les soupes, peut être les meilleures que j'ai jamais mangé!

Poulet Riz: un classique et sur tous les almuerzo (menu du jour) commandés nous avions le droit à ce repas ! Bon pour 10 bolivianos (soit un peu plus d'1 euro) on dira rien ! Si, on dit gracias!

Lama: on ne pouvait pas ne pas testé le lama: c'est une viande assez forte mais bonne, par contre je déconseille les raviolis de lama qui, elles, sont fades. J'ai également mangé du charquekan (viande séchée) de lama, délicieux, je préfère au steack!


Pique macho: Le plat typique ! et mmmm que c'est bon. Des frites sur lesquelles sont montées un mélange de viande de boeuf, saucisses, poivrons, tomates, oignons et oeufs ou fromage le tout dans une sauce piquante. Le meilleur, à La Paz dans un petit resto qui ne payait pas de mine. Le meilleure à Uyuni dans une pizzeria...


Salchipapa: plutôt un encas, il s'agit là de frites avec des morceaux de saucisses.


Le chincharron: porc frit. Super bon! J'adore!!!


Chicha: alcool de maïs: malheureusenemt nous n'avons pas goûté, on pourra le faire au Pérou ! J'espère bien! On a appris, mais trop tard la veille de notre sortie du Pays que seuls les petits commerces en vendent maintenant, et un drapeau blanc sur la vitrine le signal.

Les bières: chaque ville à sa bière. Ainsi, à La Paz, nous avons bu la Paceña; à Potosi, la Potosina; à Sucre, la sucreña... Ma préférée, la Potosina!

Les jus: Ils sont supers forts pour les jus de fruits frais. Et tous les fruits exotiques sont proposés, mais le jus de moquochinchi restera pour nous un mystère... mystérieusement bon mais très sucré!!!


La feuille de coca (appelee mamacoca)

Nous avons visite le musee de la coca a La Paz, tres instructif, voici quelques passages:

Mode operatoire de la mastication de la feuille de coca (appele Acullico):

  • Denervuration a la main des feuilles, ou a l aide des dents, pour eviter l action thraumatique des parties dures sur la muqueuse buccale. 
  • Puis les feuilles sont legerement pressees entre les dents pour faciliter la rupture des parois cellulaires de la feuille.
  • De nouvelles feuilles peuvent alors etre rajoutees par la suite.
  • La boule de coca (10 a 30g) est humidifiee par la salive entre les dents et la paroi buccale. Elle y restera jusqu a la fin de la mastication.
  • Au bout de 10 a 15 min, quand les feuilles sont suffisament humidifiees, on ajoute l alcalinisant qui peut etre du llycta (cendre de banane ou de quinoa) ou du bicarbonate de sodium.
L acullico est realise 2 a 3 fois par jour et est lie etroitement au travail et aux rites. Il a lieu apres les repas (un peu comme nous avec le cafe).
Le jus produit a un effet anesthesiant dans la bouche, provoque une legere euphorie et une sensation d élargissement de la conscience et augmente aussi l energie corporelle.

Botanique:

La coca est un arbuste ramifie, aux feuilles simples ovales, elancees ou eliptiques, coriacees, de couleur vert brillant, odeur aromatique, gout amer et astringent, aux fleurs petites auxilaires, aux fruits drupaces monosperme de forme ovale elargie et de couleur rouge. 
La coca supporte la secheresse, pousse sur des terres steriles et sans irrigation. Elle donne 3 a 4 recoltes par an, est legere et facile a manier, transporter et conserver.

Religion:

Elle a egalement son rôle dans la religion. La feuille de coca est un bien divin, un mediateur avec dieu et avec nos semblables. La feuille de coca est offerte pour etendre et fortifier l ame et est un symbole de bonnes attentions. C est l equivalent de l hostie sacree et du vin beni de la religion catholique, et pourtant en 1569 les religieux espagnols l ont declare plante diabolique.

Elle n est pas en reste pour les mariages. Elle sert d offrande donnee au pere de la mariee et ce dernier par son acceptation approuve le mariage.

Les Incas consideraient que l union de Sinchi Roca (l inca orginel) et de mamacoca avait donne naissance a leur civilisation. La mamacoca est l intermediaire pour communiquer avec les forces surnaturelles au travers de ceremonies specifiques.

Magie:
L usage de la coca sert a proteger des sorcelleries et du mal, a conjurer le mauvais sort et a deviner le futur. Pour lire dans la coca, le tari (tissu sur lequel est depose la coca) est divise en 4 parties: le monde d en haut, le monde d en bas, le passe et le futur.

Science:

La feuille de coca contient 3 alcaloïdes: la cocaïne, la cisleinamilcocaïne et la trans-cinalmilcocaïne. Sa consommation ameliore la tolerance au travail, stimule les centres respiratoires (ameliore l oxygenation), empeche l agegation des globules, regule le matabolisme de glucose et n empeche pas la consommation normale d aliments.

L absorption de cocaïne selon les differents produits suivants:
  • Mastication de coca (3 a 77g), 28 a 289 ng/ml de cocaïne dans le sang en 45 min
  • The de coca (100ml), 0 cocaïne dans le sang
  • Cocaïne par le nez (1.5 mg), 474 ng/ml de cocaïne dans le sang en 30 min
  • Cocaïne par injection (100mg), 1000 ng/ml de cocaïne dans le sang en 5 min

Chez les consommateurs, le glucose baisse de maniere importante 2 fois moins vite que chez les non consommateurs. La contre regulation est positive chez le consommateur. Ceci montre que la mastication de la coca regule la liberation et l utilisation de l insuline et stabilise les niveaux de sucre dans l organisme. 

Industrie:

En 1940, la coca est declaree article de premiere necessite et sa vente est obligatoire dans les entreprises minieres et de chemin de fer. Lors de la conquete espagnol, la feuille de coca etait utilisee comme mode de paiement et on l utilisait a la place de l or et de l argent a certaines occasions.
Aujourd'hui encore, le cout de la coca peut representer jusqu a 12% du salaire d un mineur.


Hélas, tous les bienfaits de la feuille de coca sont ignores dans la plupart des pays riches, consommateurs de sa derivee la cocaïne. Alors je citerai un inconnu: " ... quand le conquistador blanc a touche la feuille de coca, tout ce qu il a trouve c est du venin pour son corps et de la folie pour son esprit, et quand la coca a tente d appaiser son coeur, ça n a fait que le briser, comme le cristal de glace detruit les montagnes..."

Alors mes amis, gardez amouresement ses feuilles, et quand vous sentirez de la douleur dans votre coeur, de la faim dans votre ventre, et de l obscurite dans votre esprit, portez-les a votre bouche!!!


BILAN DEPENSES


Dépenses totales:
Bourse commune: 1938.78€
Cecyl: 829.44€ (assurance pour le reste du voyage et cadeaux-souvenirs)
Fanch: 905.91€ (assurance pour le reste du voyage et cadeaux-souvenirs)
Details des depenses:
Répartition des dépenses en Bolivie (du 9 avril au 22 mai 2012) en euros de la bourse commune:
Transports: 243.43€ soit 13%
Hébergement: 355.56€ soit 18%
Bouffe: 112.87€ soit 6%
Snack-Resto: 387.93€ soit 20%
Alcool-Bar: 18.25€ soit 1%
Soin-Santé: 9.63€ soit 0%
Lessive: 18.34€ soit 1%
Consigne: 3.44€ soit 0%
Excursion: 681.97€ soit 35%
Culture: 37.13€ soit 2%
Change: 59.62€ soit 3%
Autres: 10.62€ soit 1%


Répartition des dépenses en Bolivie (du 9 avril au 22 mai 2012) en euros de Cecile:
Equipement: 12.69€ soit 2%
Nourriture: 9.45€ soit 1%
Bar: 0€ soit 0%
Soin-Sante: 616.31€ soit 74%
Change-CB: 23.14€ soit 3%
Autres: 167.84€ soit 20%


Répartition des dépenses en Bolivie (du 9 avril au 22 mai 2012) en euros de Fanch:

Equipement: 26.76€ soit 3%

Nourriture: 14.91€ soit 2%
Bar: 0€ soit 0%
Soin-Sante: 603.12€ soit 66%
Change-CB: 41.09€ soit 5%
Autres: 220.03€ soit 24%



BILAN HEBERGEMENTS

Répartitions de nos 44 nuits en Bolivie:
Hospetaje/Hostal: 31 nuits soit 70%
Camping:  6  nuits soit 14%
Couchsurfing:  0 nuits soit 0%
Amis: 0 nuits soit 0%
Transit: 7 nuits soit 16%

En bolivie, les prix des chambres sont au meme prix qu un emplacement pour planter sa tente en Argentine, et les campings sont rares et souvent tres eloignes des centres pour les simples pietons que nous sommes. Par ailleurs, le climat froid dissuade egalement les campeurs que nous sommes. Helas, pas de couchsurfing non plus, exepte dans les grandes villes de La Paz et Sucre, mais mème ici nos demandes de canapes sont restees sans reponse. Et aucun ami... snif!
Les nuits en transits sont souvent des nuits blanches vu la qualite des bus et des routes!!!


Pour résumé, la Bolivie est un très beau pays, qui offre une diversité de paysages, de faunes et de flores extraordinaires dans un espace minime. Sierra, Amazonie, cordillère, désert, etc. C'est un pays très pauvre où la misère est omniprésente. Ce qui en fait un pays pas cher pour vivre (manger, dormir, se déplacer). En revanche, c'est un pays plus cher que ses voisins du Sud (Argentine et Chili) pour les visites et les randonnées. A essayer sans hésité!

Fanch y Cécile

samedi 26 mai 2012

LE SALAR D'UYUNI ET LE SUD LIPEZ

Pour quitter Sucre, il faut prendre un bus le matin, très tôt et donc se taper les 10h de voyage en pleine journée et quand on a le mal des transports et donc qu'on ne peut pas s'occuper on trouve le temps trèèèès long ! Perso j en profite pour bouquiner "l echiquier du mal", un roman trouvé a notre auberge précédente sur Potosi. C'est donc en fin de journée de vendredi que nous sommes arrivés à Uyuni. Après s'être installés à l'hôtel Avenida nous partons à la recherche d'une agence pour effectuer un tour de 3 jours dans le salar et le sud lipez. Et la tâche s'annonce compliquée car il n'y a pas moins de 64 agences dans le patlin ! Et forcement, les vendeurs sont tous plus gentils les uns que les autres. On finira par choisir une agence située près de l'hôtel que 2 de nos compatriotes, rencontrés à Potosi, nous avaient conseillé. Après une nuit assez fraiche dans un lit défoncé (pour changer) nous irons prendre un bon petit dèj (enfin, je devrai dire copieux plutôt que bon) afin de nous préparer aux 3 jours à venir. J en profite pour visiter un peu le centre en allant acheter des billets de bus pour le lundi soir. C est un lieu dénué de charme, avec pratiquement aucun arbre, seulement constitué de bâtiments gris séparés les uns des autres par des routes poussiéreuses. C est réellement un village étape ou on dort et mange en attendant de partir pour le Salar et le Sud Lipez qui eux sont a l opposes des successions de merveilles de la nature.


Le 4x4 arrive à l'heure; nous chargeons les affaires sur le toit et faisons connaissance avec ceux qui nous accompagnerons durant ce tour, il s'agit d'un couple Belgeo/bolivien et d'un homme d'affaire Hollandais avec sa cliente Bolivienne. Le Belge, Olivier, est le bassiste du groupe Oil de Cochabamba. Sa compagne, actrice de  café-concert  et qui s appelle Vanessa joue dans une pièce se moquant des politiques. Peter, venu droit des Pays Bas est un expert en pâtisserie et Rachelle veut certainement le devenir elle aussi. Et c'est partie pour des centaines de km où nous devrions voir moulte paysages différents, à bord d un gros 4x4 Lexus!


Nous commencerons notre circuit par un petit tour dans le salar, qui est le désert de sel le plus grand du monde avec une superficie de 12 000 kms2 et situé à pas moins de 3650 m ! C'est impressionnant toute cette étendue de sel ! Sa formation remonte à 10 000 ans, quand l'étendue d'eau salée était une partie du Lago Minchin, un lac préhistorique géant. En s'asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, le Lago Popoo et le Lago Uru Uru et deux grands déserts de sel, le Salar de Coipasa et le gigantesque Salar de Uyuni. Les villages avoisinants, regroupes au sein de la cooperative de Colchani, vivent de cette ressource uniquement. Le kg se vend 0.5 Bs a la cooperative (soit 0.05 € environ). Et tout ça sans aucune machine, exceptés les véhicules des transports. La production annuelle est a peu près de 25000 T. C’est beaucoup... et peu, puisque le Salar contient 64 milliards de T de sel, avec des couches de 2 à 120 m de profondeur. L’agriculture ici est difficile, l’eau douce se faisant rare et pourtant nécessaire e l irrigation des cultures.
Le Salar d Uyuni, c est aussi la moitie de la réserve mondiale de Lithium. Le lithium, composant essentiel des batteries électriques, est actuellement le centre des attentions de plusieurs multinationales, ainsi que du gouvernement. En effet, le salar de Uyuni fait partie du « triangle du lithium » entre le Salar d Acatama au Chili et le Salar del Hoñbre Muerto en Argentine.


Pour notre pause déjeuner, nous nous rendons a la isla de pescado qui doit son nom à sa forme de poisson. Île perdue au milieu du salar, elle est assez surprenante...de formation calcaire, elle nourrit des centaines de cactus ! Telles des sentinelles végétales, des cactus candélabres, dont certains sont âgés de 1 200 ans et mesurant plus d’une dizaine de m, semblent protéger l'île (appelée également Incahuasi qui signifie maison de l’Inca, car c’était un lieu important pour cette civilisation). Ce qui lui donne une allure surréaliste et qui nous émerveille tant par sa beauté que par la vue panoramique qu'elle nous offre. Au loin, les montagnes se reflètent dans le blanc salar...magnifique !  


Cette ile qui n’en est pas une, sauf en saison des pluies, prend en effet une allure de poisson sautant hors de l eau en raison de la diffraction de l'air et de la courbure de la terre dans ce désert blanc balayé par les vents. D’autres morceaux de terre semblent flotter tels des soucoupes volantes dignes des meilleurs romans de science fiction. Nous sommes chanceux, car quelques jours auparavant, l’accès à l’ile était impossible en raison d’une quantité d’eau encore trop importante suite a la saison des pluies. Il ne pleut pas énormément, mais le salar étant une cuvette plate, sa surface entière peut être recouverte de 15 a 30 cm d eau et alors les transports sont impossibles. 


Ici, c est le monde a l envers, les montagnes sont sombres, terre et rochers apparents, alors que le sol est blanc... pas de neige ici mais du sel. Normal puisque nous sommes dans l’hémisphère sud me direz vous mhhh ah ah ah




L'aprèm nous ferons justes de la voiture pour nous rendre à l'hôtel de sel où nous dormirons. Le sel, c’est utilisé dans la cuisine partout dans le monde. Ici c’est utilisé dans la maison entière. Les murs sont le résultat d’assemblages de blocs de sel, tels des briques, liés tous ensembles avec un mélange de sel et d’eau en guise de ciment. Très joli et naturel, je ne pense pas qu’ils remplissent correctement les normes HQE mais c est fort agréable d’y passer un moment. Hélas, ils sont très sensibles a la pluie! Le lit et la table de nuit sont en sel mais la chambre pas chauffée et à en voir les marques d'humidité, pas trop isolée ! Heureusement nous avions pris nos supers duvets en plumes et pour moi, mes belles chaussettes en alpaga !!! La douche étant payante, j’ai pu avoir une excuse toute trouvée pour ne pas me laver ;-)


Le lendemain, on se lève à 7h, une longue journée de voiture nous attend. On traverse quelques villages, dont les villageois ne vivent plus du sel mais de l’agriculture  (quinoa et moutons) et de  l’artisanat. Notre 1er arrêt sera au point de vue sur le volcan Ollague. On traverse la région des volcans et de lacs où nous verrons pleins de flamants roses. Toujours des paysages plus beaux les uns que les autres et un temps magnifique qui nous permet d'apprécier toutes les nuances de couleurs.


 







La végétation rare, leña ou tola, sert à faire du feu et à nourrir les moutons, les lamas et les vigognes.




3 espèces de flamants roses vivent par ici: le flamant chilien, le flamant andin et le flamand de james. Perso, on en a pu observer que la dernière en train de se sustenter dans les lagunes figées aux pieds des volcans et bordées de blanc. Mais cette fois, ce n’est plus du sel mais du potassium. Le flamant de james a les yeux et leur contour rouges, le bec orange et a la pointe noire. Sa tète et son cou sont rose clair. Sa poitrine a des plumes striées roses foncées et les bouts de ses ailes aussi. La partie postérieure du corps est noire.

 
















Le soir on arrive à notre refuge à la laguna colorada située à 4500m et qui a des superbes couleurs rouges et violacées. Ses eaux contrastent fortement avec des reliefs blancs  ressemblant à des icebergs. Aussi blancs, mais cette fois ci nous avons affaire a du Borax. Il est transporté et stocké en vue d exportations ou il sera ensuite utilisé dans l’industrie nucléaire, la métallurgie ou comme insecticide. C’est notre point d’arrivée pour notre seconde nuit, et je regrette notre chambre salée de la veille. 


Nous dormirons en dortoir, toujours pas de chauffage, pas d'isolation, des toilettes crades et pas d'eau !!! C'en ai trop pour notre homme d'affaire (du pays du Gouda pour resituer) qui a payé un supplément (non négligeable: 150$US) pour avoir sa propre chambre et qui pensait dormir dans un vrai hôtel ! Il finira par avoir un dortoir pour lui tout seul mais cet épisode mettra sa cliente en pleure. Heureusement, notre ami Belge a réussi a subtiliser une bouteille de vin que notre guide comptait garder pour lui tout seul. Elle pu rendre le sourire à Rachelle et nous réchauffer un peu. Il fait vraiment très froid - 10/-15ºC, cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu affaire à des températures négatives ! Mes pieds sont congelés... et au moment de me mettre au lit...horreur, malheur...je me rends compte que j'ai oublié mes superbes chaussettes de la mort qui tue dans l'hôtel précédent !!! Du coup, même si mon corps était bien au chaud mes pieds ont mis une éternité à se réchauffer. La nuit fut donc très courte d'autant plus que nous nous levions à 5h le lendemain.




Le réveil fut donc difficile surtout que nous n'avions pas moins d'1h de voiture avant d'arriver aux geysers (d’eau chaude) où nous prenions notre petit dèj et, si le courage nous en disait, où l'on pourrait l'agrémenter d'un petit bain digestif. Entre temps nous avons pu assister au levé de soleil sur les geysers (de gaz)...euh...un synonyme de magnifique ou splendide siouplait !!! Chauds, plus de 200ºC. Toxiques et puants. Le temps d’admirer ces dégagements de fumées sous pression, en raison de l’activité volcanique du coin, j ai cru que mes bouts de doigts allaient congeler et se décrocher de mes mains pour rester collés à mon appareil photo! Cette fois-ci, nous pouvions vraiment nous croire sur la lune (la gravite en plus)! Il est tant de repartir nous réchauffer dans un bon bain, en plein air mais avec une eau a 35ºC.



Bon devinez qui fut le courageux et le dégonflé parmi nous ? Disons que j'étais pour aller faire trempette dans l'eau chaude mais le fait de se changer dehors ensuite ne m'a pas motivée (dois-je rappelé qu’il faisait -10 !). J’en ai profité pour me décrasser un peu... c’était très agréable d’être presque tout nu juste à coté d’herbes givrées, sentant les doux rayons caliente du soleil levant contre mes joues glacées et regardant danser tout autour de moi les fumées tièdes. Aussi sorti, mon caleçon a congelé...


Aller, on remonte en voiture direction le désert de Dali et les lagunas blanca et verde. Ce désert fut l’occasion de nous prouver l’instinct de survie des vigognes, puisqu’elles arrivent  à se nourrir dans cet environnement avec une végétation souterraine, introuvable pour le commun des mortels.  Encore des paysages à couper le souffle. Cette fois-ci on se croirait dans le désert ou dans les paysages de "dune". C’est vrai que voir un vers géant surgir du sol pour nous happer, voiture comprise, ne m’aurait presque pas étonné.


La laguna blanca et la laguna verde ont elles aussi droit a leur bords blancs. Ni sel, ni potassium, ni borax, mais de la craie pour la première et du Zinc pour la seconde.







Nous avons également découvert la Yareta. Cette plante est utilisée par la médecine traditionnelle contre la fièvre, l'asthme, le rhume et la bronchite. Ses effets contre le diabète sont en cours d'étude. Mais la plante a surtout été utilisée comme combustible car elle a un pouvoir calorifique élevé (la moitié de celui du charbon). Les habitants de ces régions, pauvres en arbres ou végétaux combustibles, les ramassaient et les conservaient un an avant de les brûler. Avec comme conséquence une forte diminution de la population. Elle est maintenant protégée avec succès. Mais la plante régresse aussi du fait de la pollution. Il faut savoir aussi que sa pousse est très lente (un millimètre par an) avec une très grande longévité. Certains spécimen sont âgés de 3.000 ans.



Le retour nous fera traverser encore et toujours des paysages divers et variés. L’arrêt casse-croûte du midi nous permit une halte dans un petit village, aux constructions en terre et surplombées par des rochers ocres aux formes variées. Et ses troupeaux de lamas, identifiés par leurs propriétaires par des boucles d oreilles colorées. En revenant plus près d’Uyuni, on traversa quelques rivières, absentes des centaines de km parcourus les jours précédents. Puis on pu observer des formations géologiques, dont le nom m’est inconnu, mais qui ressemblaient aux soldats d’une armée gigantesque a l’assaut des sommets des collines dont ils perforaient les flancs.

Nous finirons notre tour par un arrêt au cimetière de trains.












Bilan de ce tour:
Le guide est très important pour ce genre de chose et le notre n'était pas franchement exceptionnel. Il faisait son travail sans plus, alors que d'autres s'impliquaient auprès de leur groupe, donnaient beaucoup d'explications sur chaque site et faisaient en sorte qu'il y ait une bonne ambiance au sein du groupe.
Nos partenaires étaient peut-être un peu trop différents de nous pour que ce soit la franche rigolade !
Mais tout ce que l'on a pu voir durant ces 3 jours était tout simplement merveilleux et cela fait oublier le reste !


C'est pour moi un des grands moments de notre voyage pour l'instant. Autant de paysages différents successifs en seulement 3 jours, c'est inimaginable!!!  Seul regret pour moi, les avoir traversés en 4x4 plutôt qu'à vélo. On en a croisé quelques uns sur la route donc une prochaine fois peut-être... 






N'étant pas loin de la frontière, nous prîmes un bus le soir même, tout crade, puant et frigorifiés.


Cecile y Fanch


Cliquez sur les liens suivants pour accéder á l'intégralité de nos photos pendant ce tour de trois jours fantastiques !!!
Photos du salar (premier jour)
Photos du Sud Lipez (deuxieme jour)
Photos du Sud Lipez (troisieme jour)

mercredi 23 mai 2012

SUCRE


"Sucre est également connue sous les noms de Charcas (dénomination originelle jusqu'à 1538), La Plata (période de la vice-royauté du Pérou, entre 1538 et 1776), Chuquisaca (période de la vice-royauté du Río de la Plata entre 1776 et 1825) puisSucre à partir de 1825 (période républicaine). En 1825, au moment d'être désignée capitale constitutionnelle de la Bolivie, la ville fut nommée « l'Illustre et Héroïque Sucre » (La Ilustre y Heróica Sucre, en espagnol)."


Dès le mardi, nous avons pris un bus en direction de Sucre, 4h de trajet qui nous parûmes une éternité (je m’en souviens pas… trop d’endroits tue l’endroit !).
Nous sommes arrivés en milieu d’aprèm, après avoir trouvé une chambre bien délabrée mais avec notre propre salle de bain et un petit coin pour la cuisine (ce qui nous permis de nous faire de bons petit dèj à un prix défiant toute concurrence ! Merci mon chéri pour ces bons œufs brouillés/fromage). Un vrai p’tit appart ! Nous sommes allés nous promener dans la ville qui elle aussi, est inscrite au patrimoine de l’Unesco. C’est une ville aux bâtiments blancs de type baroque, chaque coin et recoin regorge d’églises et autres édifices. Du coup, ça la rend belle et très agréable. Même si la ville est grande, son centre lui est assez petit et on en a vite fait le tour ! Ville certes jolie mais manque d’ambiance et de réel charme à mon gout. Nous n’avons passés que 3 jours dans cette ville que nous avons parcourue à pied ; pour nous rendre aux différents points de vue.
Un petit tour au musée ethnographique nous éclaira également sur les tenues traditionnelles ; différentes selon les régions.


Textiles de Tarabuco :
Ils sont élaborés avec du coton filé à la main avec sa couleur naturel, et la laine de mouton est teinte artisanalement en couleurs contrastant avec le fond blanc : bleu, vert, violet, rouge, noir, orange, jaune, avec des variantes chromatiques selon la communauté d’origine.
Les vêtements masculins sont constitués d’un pantalon blanc ample se terminant aux genoux. Le torse est couvert par un haut de couleur sombre, contrairement au Jalq’a. Sur les épaules, les hommes portent un petit pancho appelé « kunka unku » de couleur vive (celui sur les fesses s’appelle « siki unku »). Sur la tête un chapeau en  cuir ressemblant à un casque qui se nomme « montera ». Pour compléter le tout, un vaste ceinturon en cuir de bovin muni de rivet et d’une petite poche pour stocker les feuilles de coca appelée « chupsa ».


Textiles Jalq’a :
Ils sont élaborés traditionnellement avec de la laine de mouton ou d’alpaga, teinte en rouge et en noire. Aussi en vert, orange et bleu. Jamais de blanc, jaune ou de couleurs mates.
Vaches, chevaux, oiseaux, singes, éléphants, lions, félins et batraciens forment une partie de la faune représentée sur leurs textiles. Ainsi qu’un vaste imaginaire zoomorphe tel des oiseaux avec des dents ou avec quatre pattes, avec deux têtes ou une bosse dans le dos et une queue en spirale. Ils sont appelés « Khurus ».


Nous avons pu les revoir le soir même à un diner spectacle où les danses et les costumes étaient vraiment chouettes. Malheureusement, nous n’avons pas pu prendre de photos ; le droit de photographier coûtait la moitié du prix de la place ! Nous garderons cela dans un coin de notre mémoire !






Houhouhou… elle est salée cette blague sur Sucre !!! … dsl la fatigue sans doute ;-)


Pour le dernier jour, un dernier tour dans la ville puis pour moi, un tour aux urgences… J’avais ramené avec moi une tique comme souvenir d’Amazonie. Malheureusement en essayant de la retirer, la tête est restée. Du coup cela s’est infecté et en se renseignant sur internet des méfaits de ces bestioles, nous avons décidé de prendre les choses en main. Nous avons donc pu tester l’efficacité de notre assurance ! Si, elle, est efficace je ne peux pas en dire autant du service des urgences de Sucre ! Pas facile d’expliquer avec notre espagnol ce que j’avais exactement surtout quand le médecin n’y met pas du sien et ne crois pas à ce que vous dites ! Je sais bien que c’est une tique et non pas une puce qui m’a piqué non d’une pipe !!! Non d’une tique m’enfin ! Bon, le médecin a toujours raison, faut croire. Une gentille interne m’a bien trituré le dos afin de retirer la tête, euh pardon la puce. Pas d’antibiotique ? Non. Ok merci. Au revoir. Après avoir envoyé un mail à notre assurance celle-ci m’a rassurée en me disant que les antiobio n’étaient pas obligatoire n’étant pas dans une région endémique. Me voilà rassurée, mais je dois quand même surveiller l’évolution.

Cécile et Fanch


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mardi 22 mai 2012

POTOSI


"Potosí est une ville de Bolivie et la capitale du département de Potosí. Son nom vient du quechua Potojsi qui signifie « tonnerre ». Elle se trouve à une altitude de 4 070 m et est la ville la plus haute du monde de plus de 100000 habitants.  Elle est construite au pied du Cerro Rico (« Montagne riche »), une montagne de minerai d'argent qui domine la ville de ses 4 824 mLa vieille ville fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Potosí est fondée en 1545 pour exploiter la mine proche. Durant près de 60 ans, l'Europe va énormément s'enrichir grâce aux richesses accumulées par l'État espagnol : l'argent extrait de la montagne dans des quantités colossales alimente les caisses de la couronne espagnole qui le dilapidera à son tour en faste et en dépenses de luxe aux profit des artisans européens au détriment de la production locale.


L'argent était extrait par le travail forcé des Indiens, institué par Francisco de Toledo au travers d'une transformation de l'institution inca de la mita. La ville devient rapidement la ville la plus peuplée d'Amérique derrière Mexico, avec au moins 200 000 habitants. Cependant, des millions d'Indiens meurent à cause de problèmes respiratoires dus à la poussière dans les mines ou encore lorsqu'ils restent bloqués dans celles-ci après un éboulement. On dit que la quantité d'argent extraite des mines de Potosi suffirait à construire un pont au-dessus de l'Atlantique pour relier Potosì à la péninsule Ibérique, mais les ossements de mineurs morts dans des accidents y suffiraient également.
Après 1800, l'argent se fait rare, et l'étain devient la première ressource. La ville entame son déclin économique. Aujourd'hui, bien que déclarées épuisées, les mines sont toujours exploitées artisanalement par les habitants, dans des conditions de sécurité toujours désastreuses pour les mineurs."


Dès notre arrivée de la Isla del Sol nous avons pris un bus direction Potosi, la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde ; elle culmine à 4090 m !!! Autant dire que mes problèmes de respiration ne s’arrangent pas ! On arrive à 6h du mat’ après un bon voyage dans un vraie bus cama (c’est-à-dire que le siège s’inclinait presque totalement), vraiment confortable et oh ! Comble du miracle….des toilettes à bord !!! Bon, certes il fallait encore escalader par-dessus des sacs et essayer de ne pas écraser les bébés couchés dans l’allée ; le trajet jusqu’au toilette en pleine nuit s’avérait une fois de plus une opération périlleuse !


C’est donc à peu près reposé que nous arrivons dans cette ville inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Nous prenons un hôtel supposé être dans les bons marchés sur le Routard mais qui s’avère être un peu au dessus de nos moyen mais à cette heure-ci nous choisissons un peu la facilité et n’allons pas courir à la recherche d’un autre hôtel. Une fois nos affaires posées, nous nous renseignons auprès de l’hôtel pour avoir le nom de bonnes agences qui nous ferons visiter les mines, but de notre séjour dans cette ville. La suite du dimanche sera un peu de repos et écriture du blog ; nous profiterons du grand salon dont dispose l’hôtel.



Le lendemain, direction le cerro rico, qui veut dire la « colline riche » et la visite d’une mine. L’exploitation de la mine se fait par différentes coopératives, qui paient un impôt pour exploiter une partie de la mine. Ce sont des mineurs retraités qui ont mis ce système en place lorsque l’état a fermé les exploitations. Avant, l’état fournissait tout le matériel nécessaire aux mineurs, maintenant ils doivent en acheter la totalité eux-mêmes. Ceci comprend les tenues, gants, casques, chaussures, feuille de coca, dynamite, etc. Les travailleurs indépendants utilisent la barra mine, les travailleurs en coopératives le marteau piqueur. Nous en visiterons une petite qui compte que 100 mineurs, en tout ils sont 15000 à descendre dans des couloirs étroits pour extraire de l’étain (principalement) ; la Bolivie en étant le plus grand producteur du monde. Il y a également dans cette montagne de l’argent, de l’or et en quantité moindre du cuivre. A l’époque des colons espagnols seulement l’argent et l’or étaient extraits, depuis les extractions dépendent des cours boursiers. On dénombre environ 200 mines dans le cerro rico. Environ 17 couloirs séparés par 30 m de hauteur… soit le couloir le plus profond à 510 m sous terre environ. Le mineur descend dans la mine quand il veut, chacun est responsable de sa production. Mais tous n’ont pas le même traitement ; celui qui martèle la paroi au fond d’une galerie est mieux payé que celui qui remonte les brouettes à l’extérieur. Les mineurs gagnent très bien par rapport aux autres métiers, l’équivalent d’un salaire mensuel moyen en une semaine.



On est équipé de combinaison, de casque et de lampes (enfin pour ceux qui ont la chance d’en avoir une qui fonctionne !). La tradition est d’acheter quelques présents pour les mineurs rencontrés dans la mine. Au choix : feuille de coca, alcool à 96°, alcool de menthe à 26°, cigarettes de tabac pur, bâton de dynamite et détonateur, sulfate d’ammonium, jus de fruits…  Et nous commençons notre visite…on est vite dans l’obscurité, on avance en se baissant, en évitant les câbles électriques (des ampoules sont installées aux endroits refuge où attendent les mineurs jusqu’à 3 ou 4h que la poussière retombe après une explosion), d’air ou d’eau (très haute pression, les compresseurs eux sont toujours à l’extérieur). J’avais une petite appréhension avant d’entrée dans les profondeurs de la montagne…comme je respire mal depuis quelques temps déjà, j’avais peur d’être asphyxier car il n’est vraiment pas facile de respirer dans ce milieu entre la poussière et les odeurs de souffre… Nous collons bien notre guide car on aurait facilement fait de se perdre dans ca labyrinthe et dans le noir, on est vite désorienter ! Elle nous demande de ne pas respirer durant un moment, pour traverser un couloir où flotte dans l’air de l’amiante… elle s’équipe d’un masque, mais a priori rien de prévu pour nous autres touristes… Malheureusement pour nous, les mineurs avaient dû se passer le mot pour ne pas travailler en ce lundi matin et l’activité de la mine était quasi nulle. Nous avons pu observer tout de même des mineurs poussés un wagon, un autre marteler une paroi au marteau piqueur  accessible seulement en rampant, un autre préparer des échantillons de roches pour des analyses en surface, et d’autres préparer des trous dans une paroi pour y loger en fin de journée une trentaine de bâton de dynamite. La plupart travaillent 8 h par jour, mais étant payés à la quantité de minéraux extraite, certains peuvent travailler jusqu’à 24h d’affilées. En plus de toutes les tâches nécessaires pour préparer l’extraction en elle-même (préparer l’explosion de la paroi, attente après l’explosion à la dynamite ou au sulfate d’ammonium si la roche est très dur, cassage des blocs en plus petits, remonter ces blocs dans des paniers à la manivelle, charger les wagons puis les pousser jusqu’à l’extérieure de la mine), le bardage, l’acheminement des câbles électriques, des canalisations d’eau et d’air, il ne faut pas oublier le temps passer à partager des offrandes avec le Tio. En effet, c’est lui qui protège les mineurs et décide de la qualité et de la quantité des extractions. Ce n’est autre que le diable. Son nom vient d’une mauvaise prononciation des mineurs à l’époque des colons espagnols, qui leur parlaient d’un dieu du mal pour les effrayer et les forcer à travailler.  Dieu est devenu Tio. Ils partagent avec lui quelques goulées d’alcool à 96°,  une cigarette et des feuilles de coca. Une fois par an, en mars, toute la famille du mineur descend dans la mine pour honorer el Tio  et décorer son antre. Chaque coopérative possède son propre endroit pour le vénérer dans la mine. Pour cette visite nous étions entre « Français », c’est la 1ere fois que nous choisissions un guide qui parle notre langue maternelle ! Ce qui fait qu’après notre petite excursion, nous sommes allés déjeuner tous ensemble ! On était tous d’accord sur un point : qu’es-ce que nos travails respectifs sont cools !!!








Pour notre après-midi, nous avions décidé d’aller au musée de la moneda, malheureusement il était fermé le lundi, changement de plan, nous irons voir un film au ciné en 3D. J’avoue ne pas avoir trop compris les dialogues mais vu le film hautement intellectuel que nous avions choisi il était suffisant de se contenter des images ! Attends ce n’est pas vrai, les héros de Marvel ont tous une personnalité et une sensibilité très riches ! En tout cas ce fut très divertissant et cela nous a fait du bien de retrouvé les salles obscures même si la 1ere demi-heure fut très très bruyante. Les boliviens continuaient leurs conversations et  les enfants criaient mais ils se sont vite tus absorbés par le film ; d’ailleurs ils sont très bon public car ils rigolaient à chaque blague des acteurs (que je ne comprenais pas évidemment) ! Sacré Stark ! Mon premier film en 3D digne de ce nom (j’avais vu tintin avant de partir mais on ne peut pas dire que sa 3D était très impressionnante) !!!




Nous repartîmes le lendemain pour de nouvelles aventures.

Cécile et Fanch


Nos photos de Potosi ici