vendredi 13 avril 2012

IGUAZU


Les chutes d’Iguazu, qu’es-ce c’est ?
« Il ne s'agit pas à proprement parler d'une chute, mais d'un ensemble de 275 cascades formant un front de 2,5 kilomètres environ. La plus haute d'entre elles atteint les 90 m de hauteur. On l'appelle la Garganta del Diablo en espagnol ou Garganta do Diabo en portugais (« gorge du Diable »). L'ensemble des cascades déverse jusqu'à six millions de litres d'eau par seconde. »


Mais c’est énorme me direz-vous ! Avant que le réchauffement climatique assèche ces belles cascades, nous prenons un bus d’Asunción au Paraguay pour les admirer. Trois options : coté brésilien ou/et coté argentin. On choisi le coté Argentin, le parc étant mieux intégré à l’environnement de ce coté ci (et il me semble que j’avais préféré ce coté la dernière fois). Donc il nous faut passer la frontière Paraguay-Brésil puis la frontière Brésil-Argentine à Foz de Iguazu au Brésil. Jusque là, vous me suivez ? Mais c’était trop beau !

Au niveau de Ciudad del Este, à quelques km avant la frontière brésilienne, beaucoup de gens descende du bus nous réveillant. Cécile, en voulant ranger son MP3 (le vieux, car le neuf a fonctionné seulement un jour) ben ouais pas de bol quoi, est étonnée de voir son sac entrouvert. Elle cherche, retourne tout (je n’ai pas eu besoin de tout retourné, je me suis vite rendue compte qu’il y avait un truc qui clochait), mais son appareil photo n’est plus là. De mon coté, je regarde également mon sac, ouf, il est toujours fermé. Puis quelques minutes après, je me rappelle qu’il était dans l’autre sens quand je me suis endormi… je l’ouvre, j’enlève toutes mes affaires posées sur la sacoche de mon bel appareil tout neuf et … elle est vide ! Mon appareil a aussi disparu. Puis en regardant mieux, c’est aussi mon I-Pod et les boucles d’oreilles de Cécile (cadeau de la famille Lollichon qui m’avait particulièrement fait plaisir car j’en rêvais depuis mon arrivée à Tahiti snif snif) qui sont partis tous ensemble, bras dessus bras dessous, enfin surtout dans les bras d’un pickpocket ultra pro. Car pour prendre nos sac, les fouiller, sélectionner uniquement ce dont il voulait, puis tout remettre en place et replacer les sacs presque à l’identique, il faut être plus qu’habile et discret !!! Nos sacs étaient sous nos sièges, nos jambes barrant le chemin, le mien étant inaccessible sans ramper (ça veut dire que quelqu’un est passé sous mes jambes, ça fait peur de voir à quel point on est vulnérable quand on dort)! Autant dire que comme réveil, il y a mieux ! Nos achats au Paraguay, au départ pour économiser de l’argent, finalement nous en coutera plus qu’ailleurs !...

Bref, après avoir passé la frontière et mis les pieds sur le sol brésilien, nous demandâmes à la compagnie de bus de visionner la vidéo, une caméra étant pointée sur le couloir entre les sièges du bus. Celle-ci nous répond que c’est possible, mais que la vidéo est restée coté Paraguay à Ciudad del Este. Donc notre curiosité restera à son comble et on se demande toujours comment ce C… d’E… de M… a réussi son compte. (Et encore l’insulte est gentille).

On reprend ensuite un bus pour le centre de Foz de Iguazu, puis un autre pour atteindre la frontière argentine. Là, un shopping duty free avait posé ses fondations. Mais hélas, pas d’appareil photo intéressant et des prix nettement plus élevés qu’au Paraguay. On continu donc notre route en prenant encore un bus jusqu’au centre de Puerto Iguazu.
Nos sac allégés donc, mais toujours bien lourds pesant sur notre carne, on se met en expédition pour trouver un endroit ou dormir et se remettre de nos émotions. Mais tout est complet. Après avoir fait des km dans toute la ville, on finit par prendre un bus jusqu’à un camping. Enfin, on commence un peu à retrouver le sourire (c’est clair que la journée fut bien morose tout dégouté qu’on était). Super cadre, les tentes étant au milieu de la végétation, eau chaude, eau froide, cuisine, instruments de musique, balles de jonglages, proprio et campeurs ultra-cool !

Le lendemain, on prend le premier bus pour les chutes, puis une fois dans le parc le premier petit train qui nous amène jusqu’en haut près de la gorge du diable ! Il fait beau, le soleil est de la partie, l’eau des chutes tombe à un débit hallucinant dans un bruit du tonnerre et éclabousse jusqu’à plusieurs centaines de mètre de hauteur ! Oiseaux, singes, coatis croisent notre route entre les différents points de vues ! On prend même un petit bateau pour rejoindre une île entre les deux pays, où on peut se baigner en aval des chutes et monter à son sommet pour une vue sur les cascade digne du plus beau tableau animé du meilleur restaurant asiatique du monde ! wouah c’est trop beau, fut la phrase prononcée tout au long de la journée ! Et là, vous êtes bien obligés de nous croire sur parole ! Super contents, seulement déçus de ne pas avoir pu immortaliser ce moment avec nos appareils photo. Heureusement, j’ai qq photo de ma première visite.

Le lendemain, nous repassons la frontière pour nous poser à Foz de Iguazu au Bresil et faire un rapide aller-retour à Ciudad del Este au Paraguay pour racheter des appareils. Hélas, une fois arrivé là-bas les magasins sont fermés. On retourne à Foz, re-galère pour trouver où dormir ! L’avantage, c’est qu’il n’y a aucun contrôle de douane à la frontière Brésil-Paraguay, dans les deux sens, pour les étrangers du moins. Le lendemain, on repasse encore la frontière, on parvient enfin à racheter des appareils, on revient au Brésil et de là, direction la Bolivie à travers le Pantanal (plus grand marécage du monde).

Déjà en plan vigie pirate depuis le début du voyage dans les terminal de bus, on est passé au plan vigie pirate sans bandeau (sac cadenassés, reliés à nos ceintures avec du fil de pêche, tour de garde pour faire un somme, etc. si on pouvait j’installerais une alarme aussi !) J’ai bien pensé a installé des clochettes à nos sacs mais je n’en ai pas vu pour le moment mais je continue à chercher… et une grosse chaine aussi !!!
Pour des images de ces fameuses chutes, je vous invite à les regarder sur internet et je suis sûre que vous aussi vous vous direz « wouah, c’est trop beau » !

Fanch et Cécile

Ps : Depuis, l’ordinateur qu’on a acheté au Paraguay nous a lâché aussi !!! Donc ok c’est pas cher, mais au final, qu’es-ce que ça coute cher !!! Bilan : MP3 hs au bout d’un jour, Ordi hs au bout d’une semaine, 2 appareils photos+I-Pod+Perles de Tahiti volés !!! Dommage, car les paraguayens sont pourtant au premier abord très sympa et leur pays semble vraiment très joli, hélas très peu d’infos et de structure pour y faire du tourisme sans véhicule perso.

ASUNCION

"Asunción ou AssomptionN 1, connue également sous son nom complet La Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la AsunciónN 2, est la capitale et la ville la plus peuplée du Paraguay. Elle se situe sur la rive gauche du Río Paraguay, sur une portion du cours d'eau qui fait frontière avec l'Argentine. Centre administratif et financier, important pôle industriel avec des usines de chaussures, de textiles et de tabac, la ville comporte également un important port fluvial."




Le seul inconvénient de Carlos Pellegrini, c’est que c’est un coin bien paumé et que le super bus qui s’y rend repars qu’à 4h du mat’ et retourne à Mercedes ! Pas le choix, nous pliâmes la tente à la lampe frontale et nous attendîmes le bus en bord de route…3h plus tard, nous étions à Mercedes. La suite de notre périple n’est pas encore très bien établit à ce moment-là. On prit les renseignements pour les bus et on décida de nous rendre à Corrientes d’où nous déciderons de la route à suivre pour aller aux chutes d’Iguazu.

C’est comme ça que nous avons finit par rejoindre Asuncion; Paraguay. Nous arrivâmes vers 23h ; c’est la 1ere fois que nous arrivons si tard dans une ville, on s’arrange toujours pour arriver tôt et ainsi avoir le temps de trouver un endroit où nous loger. Donc, là, non seulement on arrive tard mais en + sans aucune info sur la ville ! Par chance, les hôtels fleurissent toujours aux abords des terminaux de bus…On trouva donc un hospedaje, qui n’est pas extraordinaire mais qui fera très bien l’affaire pour le pris modique demandé ! Je m’effondre épuisée par cette longue journée de transport !


Fanch se réveille très tôt et part à la recherche d’un autre hôtel qui aurait internet (j’sais pas si vous avez remarqué mais on galère à trouver la wifi dans nos logements d’où le retard sur le blog). Il reviendra sans nouvelle adresse (enfin si mais cette fois très cher ou alors pour le même prix mais moins bien !) mais avec des cartes de la ville (ouais c’est la classe) ! On part donc à sa visite ! Asuncion est la mère de toutes les autres villes du continent, le berceau de la liberté Américaine ! Et l’on fut agréablement surpris de notre pérégrination à travers celle-ci. De vieux bâtiments coloniaux colorés se bagarrent l’espace avec des immeubles plus récents (plus jeunes donc mais étonnement aussi plus délabrés). On est séduit. Le but de notre arrêt au Paraguay est qu’on nous avait informés du prix très bas des appareils électroniques…Fanch ayant cassé son appareil à Torres del Paine (et l’autre c’est même pas moi en plus, c’est le vent !), moi ayant  un très vieil MP3 ayant une autonomie d’1h (ce qui est peu lors des longs trajets en bus). 

Le lendemain, Fanch était tout excité à l’idée d’acheter son nouvel appareil, il avait étudié toutes les possibilités via le net et avait arrêté son choix sur un bridge ( j’dirai en quelques mots qu’il offre plus de possibilités qu’un compact, mais qu’il est moins complexe qu’un reflex, idéal donc pour se faire la main avant d’investir dans quelques années dans un méga reflexe pro !)

Nous sommes donc partis très tôt dans le coin de la ville où se vendaient tous les appareils électroniques. Il ne tarda pas à trouver l’objet de sa convoitise (le Canon PowerShot SX40 HS 3080°SXX Grab on the sky oooh yeah !) Moi j’avais déjà acheté un petit MP3 la veille. Nous nous sommes vite enflammé ensuite pour acheter un notebook (mon ordinateur ayant l’écran fissuré et ne supportant pas les chocs répétitifs de nos aventures). Après la matinée passée à faire les magasins, nous avons voulu visiter le jardin botanique (pour tester un peu mon appareil héhéhé). Déçu par celui-ci (pas grand-chose à voir… beaucoup plus de moustiques que d’arbres ou de plantes) nous avons fait une courte balade avant de nous décider à prendre un bus pour rentrer à l’hôtel…seulement voilà, Asuncion c’est grand, très grand et quand on ne prend pas le bus dans le bon sens on a vite fait de rester 3h dedans !!! C’est donc ce qui nous est arrivés (et 3h compacté dans un four… ça parait plus long que 3h !)!!!! Enfin nous étions équipés pour attaquer les chutes d’Iguazu et les futurs environnements de nos aventures. Donc on prit un billet pour Foz de Iguazu au Brésil, étape obligé pour atteindre Puerto de Iguazu en Argentine, où les plus larges chutes d’eau du monde nous attendaient !

Avant de vous quitter, voici la réponse au jeu du post précédent (Colonia Carlos Pellegrini) :
1B – 2F – 3D – 4C – 5A – 6E

jeudi 12 avril 2012

COLONIA CARLOS PELLEGRINI


Après plusieurs jours en ville nous avions besoin de retrouver la nature. La réserve naturelle d’Ibera semblait convenir à ce désir. Et nous ne fûmes pas déçus du tout de notre choix !
Après une nuit passée en bus pour quitter Buenos Aires, nous avons rejoint Mercedes d’où nous devions prendre un second bus en fin de matinée pour arriver enfin à destination. Ce dernier bus est une épreuve ; des sièges en plastiques durs sur une route défoncée à manger la poussière pendant plus de 3h….Mais le Paradis, ça se mérite !!! Car nous venions d’arriver dans un endroit hors du temps, absolument magique…des paysages hallucinants, entre marais, routes en terre rouge, et une végétation très riches qui plus est, nous venions de retrouver des températures plus que chaudes (le bonheur des uns…devinez qui est malheureux ?). Nous nous installâmes au camping avec vu sur la lagune Ibera (qui signifie eau brillante), d’où nous pouvions déjà avoir un aperçu de la faune avoisinante ; un caïman se dorait la pilule au soleil…Bref, je n’arriverais jamais à retranscrire ce que j’ai pu ressentir en ce lieu mais tout a été absolument merveilleux.

Après une nuit de repos bien mérité (ce n’est pas qu’on n’aime pas voyager en bus mais on ne peut pas dire que nos nuits passés assis sur les sièges soient de tout repos !), nous nous sommes offert une petite excursion en plancha (comprenez barque à moteur). Et là….wouah, wouah, wouah….des rencontres à n’en plus finir. Des oiseaux par milliers (par dizaines mais c’est déjà pas mal !), des caïmans, des carpinchos (rongeur le plus gros du monde, 1m30 de long et 75kg de viande, plus connu sous le nom de capibara en Français), une sorte de biche (le cerf des marais, le plus grand cervidé d’Amérique du sud avec 2m de long et 150kg de viande et de bois. Pour info, les femelles choisissent les males aux plus beaux bois, qui ont 8 à 10 pointes) et même une plante aquatique carnivore qui fait prisonniers les insectes à la surface de l’eau avant de les digérer

L’appareil photo n’a jamais été fermé pendant toute la durée de l’expédition soit presque 3h (Cécile s’est en effet un peu enflammée et a pris plus de 700 photos pendant ces 3 heures). Vraiment très très beau ; encore une fois les mots ne peuvent pas correspondre à nos impressions ! Nous fûmes enchantés de notre matinée. Et j’ai vraiment regretté de ne pas avoir investi dans un appareil photo sur Buenos Aires ! Après cette expérience, l’achat d’un bon appareil photo, bridge ou reflex, s’est imposé à ma raison et est devenu mon objectif premier ! (si j’avais su la suite… vous la saurez si vous lisez le prochain épisode ;-)







A quel corps correspond quelle patte-pattes? (jeu éducatif et rigolo, 0€/min pour participer, réponse au prochain épisode):















Du coup, tellement motivés par la richesse des lieux, nous avions prévu une marche nocturne avec un guide pour le soir même.

Et là, ce ne fut pas la même chose…En effet, nous étions avec un autre couple, Argentins, qui apparemment n’avaient aucune notion de ce qu’est une balade nocturne pour observer les animaux…Ils n’ont pas arrêté de parler très fort de TOUTE la balade, ce qui a eu pour effet de nous énerver et surtout de faire fuir les animaux ! A part des carpinchos, qui ne sont pas du tout farouches, un petit zorro (renard) et un autre rongeur qui s’apparente à un raton laveur nous avons fait choux-blanc ! Enfin, j’ai faillit oublier la formidable rencontre avec mes grandes amies les araignées ! Et je peux vous dire qu’elles sont carrément balaises dans leurs toiles gigantesques…répugnant ! Effectivement, cette balade s’est avérée plutôt inutile, rencontrant ces belles arachnides le lendemain en plein jour. Seul intérêt peut-être, voir les reflets arc-en-ciel de leurs toiles sous les lumières des torches et un plus grand frisson pour Cécile.
Tant pis, nous avons quand même appris durant cette balade que des singes hurleurs (le plus grand singe d’Amérique… il faut croire qu’ici tout est plus grand) fréquentaient les lieux…Réveil mit  le lendemain pour ne pas louper la rencontre !!! Levé avec la douce aurore un peu avant le réveil, j’ai eu la chance de surprendre deux loutres en bordure du camping. Avec l’humidité de la nuit, le sol était blanc recouvert de flocons de pollen et lorsqu’un  énorme papillon jaune et orange a croisé ma route jusqu’ à la tente je me suis cru télé transporté dans un documentaire de National Géographique. Après un bon ¾ d’heure de marche sous un soleil déjà bien présent, nous avancions dans une forêt…seuls au monde….nous marchions à pas de loup, à l’affut du moindre bruit…quand tout à coup j’ai vu au loin quelques branches bougées…ils étaient là !!!! De beaux singes jaunes. Après un temps d’observation nous aperçûmes toute une famille, un gros mâle noir ainsi qu’un bébé et la maman jaune, eux aussi nous avaient repérés et nous regardaient…Quel bonheur de pouvoir observer tous ces animaux dans leur habitat naturel. 

Après cela, nous avons fait un petit tour au musée puis nous sommes rentrés non sans avoir fait un détour par le petit village à la recherche de quoi nous sustenter. Le village avec ces chemins rouges, ces animaux ; veaux, vaches, chevaux, âne qui se promènent en toute quiétude…Tout ce lieu appelle à l’harmonie et au repos ; on s’y sent bien (mouais… marcher dans les petites rues sous le cagnard perso ça me fatigue plus que ça me repose… mais en revanche je suis d’accord pour le reste, superbe réserve où on peut vraiment se faire plaisir sans guide et observer pleins d’animaux à l’état sauvage). Carlos Pellegrini, j’adhère, j’adore et si nous n’étions pas un tantinet soit peu pressé par le temps j’y serais bien resté à buller un peu…. Et comme dirait Alcides d’Orbigny (pour mes amis géographes) : « … un silence antipathique tombait sur les énormes marécages, refuge des cerfs et autres mammifères qui fuient les hommes ». Mais comme partout hélas, ce petit espace sauvage a déjà bien pâti de la main humaine, et plusieurs espèces ont déjà disparu comme le jaguar, le pécari, le tapir, le fourmilier, etc.
Pour finir, un mot sur les couchers de soleil qui transforment le ciel en feu et les nuages en braises ardentes au dessus de leurs reflets sur la lagune et qui brûlent les jacinthes aquatiques: « whouaho ! »
  

lundi 2 avril 2012

BUENOS AIRES

Avant de commencer à parler de Buenos Aires, il faut vous raconter la fin de notre séjour à El Condor puisque nous avions posté notre article la veille de notre départ… Enfin on pensait que c’était la veille car peu de temps après s’être couchés, un orage éclata avec sa pluie diluvienne… Nous n’y prenions pas plus attention que ça car nous avions à nous lever tôt le lendemain pour plier bagage… un coup de tonnerre plus fort que les autres me réveilla franchement et je m’aperçu alors qu’il y avait de l’eau sous la tente soulevant nos affaires… On se redressa tous les 2 et quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’en ouvrant la tente nous nous aperçûmes que nous étions cernés par 10 cm d’eau, les chaussures flottaient… Branle bas de combat !!!! On évacua toutes nos affaires en 4ème vitesse et on se réfugia dans un des bungalows qu’on pouvait louer. Seules les chaussures de Fanch ont vraiment soufferts de l’inondation (elles en gardent une forte odeur telle que j’ai des scrupules à les retirer pendant les longues heures de transport), le reste des affaires ont pu sécher facilement le lendemain, on a payé une nouvelle nuit dans le bungalow et avons pu quitter El Condor le surlendemain matin pour rejoindre Viedma en bus et de là recommencer le stop pour nous rapprocher de la capitale.

La journée de stop de Viedma à Bahia Blanca fut particulièrement difficile. En effet, quittant les grands espaces de Patagonie, il est de plus en plus dur de trouver des véhicules nous prenant sur de grandes distances. Pour effectuer les 250 kms qui séparaient ces 2 villes, il nous fallut pas moins de 5 véhicules et pratiquement 7h ! A notre arrivée à Bahia Blanca, on a donc décidé de prendre un bus de nuit pour rejoindre notre destination : Buenos Aires !

"Buenos Aires ([byenozɛr]1, en espagnol [ˌbuenos 'aiɾes] ) est la capitale et la ville la plus importante de l'Argentine, c’est aussi la deuxième ville la plus peuplée d’Amérique du Sud (après São Paulo) et une des 16 plus peuplées au monde. Les projections pour 2009 estiment la population de la ville à 3 050 700 habitants2 et à 12 925 000 habitants3 pour son agglomération urbaine, le Grand Buenos Aires. Les habitants sont les « Porteños », littéralement « les habitants du port », à ne pas confondre avec les « Buenos-airiens » (bonaerenses), habitants de la province de Buenos Aires dont ne fait pas partie la capitale fédérale. Ils sont pour la plupart d’origine espagnole ou italienne et la religion prépondérante est le catholicisme."

Buenos Aires, capitale de l’Argentine…Après les longs moments passés en Patagonie, retrouver la civilisation nous effrayait un peu.
Mais après avoir parcouru tous les quartiers  en long, en large et en travers, elle n’est vraiment pas désagréable sauf bien sûr les rues fortement touristiques où là, nous suffoquions !

Buenos Aires II pour moi. Mes souvenirs de cette ville capitale étaient des danseurs de tango sur les places à la sauvage, des soirées bien arrosées dans les bars, un obélisque recouvert d’un préservatif géant et des rues extra-larges. Mais durant ces 7 années où je grandi de mon coté (mentalement je veux dire), elle aussi évolua du sien. Elle a toujours son obélisque mais cette fois-ci il était tout nu, toujours ses rues extra-super larges mais qu’après les avoir traversées à vitesse j’ai mal au  genou (hou houuuuu j’ai mal au genou !), je fus plus sage lors des soirées et les danseurs de tango ont déserté les places pour des méga shows business is business oblige. J’ai eu un coup de pas bien un dimanche dans une rue ultra-touristique, ultra bondée, où il fallu que je m’éloigne de la foule, mais globalement j’aime toujours flâner dans cette ville, d’une superficie très étalée avec des bâtiments plutôt bas dans l’ensemble qui laissent les rayons du soleil se poser sur le macadam et nourrir quelques arbres le long des trottoirs. Et de plus elle compte de nombreux parcs éparpillés un peu partout, beaucoup de verdure pour une aussi grande ville !
Comme toutes les villes d’Amérique, elle est simple à comprendre, avec des rues perpendiculaires et parallèles formant des quadras (pâtés de maison) de 100 m de coté environ. Par conséquent on se sent très vite à l’aise pour vadrouiller dans ses quartiers, dont voici un court aperçu où nous avons passés notre temps :

El centro, quartier … au centre… où se concentrent la plupart des monuments, et pas mal de rues commerçantes. On assista devant la casa rosa à la commémoration des 36 ans après le coup d’état, pendant lequel les dirigeant volaient des bébés pour ensuite les faire élever au sein des familles de militaires et où les hommes disparaissaient dans l’océan après s’être fait pousser dans le vide du haut des avions. Les jeunes Argentins sont beaucoup plus sensibilisés à leur histoire et beaucoup plus engagés que les Français, et sont toujours prêt à partager leur opinions ou à nous expliquer le passé de leur pays.


La boca, au sud. Quartier du célèbre club de foot du même nom, que je supporte. Etant donné que c’est le seul club d’Argentne avec Indepediente à n’être jamais descendu en ligue 2 c’est une valeur sûre… C’est aussi les quartiers des grands comme Maradona et Carlos Gardel. Les bâtiments typiques sont en tôles et très colorés. Mais c’est devenu beaucoup trop envahi par les touristes à mon gout, c’est le quartier que j’avais adoré la première fois mais qui cette fois ne m’a pas particulièrement emballé. Beaucoup moins d’ambiance spontanée.



Palermo, au nord-ouest. Quartier assez calme. Autrefois le lieu où se tenait un magasin de BD d’après le routard, mais à l’adresse mentionnée nous n’avons trouvé qu’un resto. En revanche, on a pu s’y amuser en pariant sur qq courses à l’hippodrome, très joli d’après ma conseillère particulière. Nous n’avons pas misé d’argent sur la première course, et le cheval que j’avais donné gagnant est arrivé premier. Ni une, ni deux, je parie sur la suivante. Et là, je perds ! Je parie donc sur la troisième pour me refaire, et là je gagne ! Vite pris au jeu, j’ai misé sur 6 ou 7 courses en tout, mais j’ai gagné deux fois seulement, les bons conseils de Cécile aidant (pour ma part, j’avais régulièrement les 3 premiers mais malheureusement dans le désordre. Et pour parier nous ne savions pas comment dire qu’on voulait jouer un cheval placé, donc on les a joué tous gagnant, ce qui nous laissait forcément moins de chance !).


Recoleta, au nord ouest, mais moins au nord que Palermo. Quartier très riche, qui fait un peu pensé à Panam. On raconte que les pierres de taille utilisées pour les bâtiments auraient été rapportées de France dans les bateaux revenant à vide après avoir livré des céréales et du bétail. Là se trouve une superbe librairie, où on peut passer des heures à feuilleter dans les rayons (des jours si les livres étaient en français…). Ayant bientôt fini « Las puertas del Infierno », un livre pour enfant à partir de 10 ans, j’ai investi dans un second livre en castellano, pour adulte cette fois-ci (pas de porno ni d’érotisme, seulement des verbes conjugués au subjonctif imparfait et du vocabulaire compliqué).

Et pour finir San Telmo, au sud du centre, et au nord de la boca, pour situer quoi… Très beaux bâtiments et concentration des antiquaires, dont les rues sont envahies par les brocantes le dimanche et des artistes de rue. C’est là que Cécile m’offrit un beau maté en bois sculpté, deviné quoi, en forme d’éléphant ! Certainement le quartier que l’on préfère tous les deux.






Deux jours après être arrivés sur Buenos Aires, nous avons retrouvé de vieux amis que j’avais rencontré la première fois. Nous avons dormi chez eux les jours suivants, très bien accueillis nous avons passé de bon moment dans leur petite famille ! Je pus enfin pratiquement tout comprendre et j’ai même réussi à m’exprimer à peu près comme je le souhaitais. J’ai encore énormément de travail afin de réussir à tenir une véritable conversation mais ces quelques progrès m’enchante.


Muchas gracias amigos asi como los niños!!! Y como dice el probervio “nunca 2 sin 3”!!! ;-)
Grande Abrazo la familia!

dimanche 18 mars 2012

EL CONDOR

 Après la Peninsula Valdes, l’objectif est de rejoindre Buenos Aires. Soit remonter vers le nord sur plus de 1500 km, et en stop si possible. Rate (voir message précédent ceux qui ne suivent pas, les deux du fond là !) partant lui aussi ce jour là, on lui demanda de nous déposer à la sortie de la péninsule. Arrivés là-bas, il dû refaire le niveau d’huile de sa super caisse, au bout de 30 min on arriva enfin à ouvrir le réservoir (faut dire que pendant les 25 premières, on s’est évertués à serrer le bouchon au lieu de le desserrer…) et on se dit avec Cécile qu’on a vu passer aucun véhicule pendant ce temps. On demanda à Rate de nous pousser jusqu’à Puerto Madryn, où nos chances d’être pris en stop étaient plus grandes. Rate nous déposa à une station service à l’entrée Nord de la ville, et de là après une heure d’attente en bord de route sous un soleil éclatant, on finit par rejoindre la route N°3, via deux véhicules dont un fourgon (de transfert de prisonnier) de police. 

Une fois sur la route n° 3, on monta dans un camion jusqu’à San Antonio Oueste, puis étant donné qu’il était seulement 17h, on continua le stop jusqu’à Viedma, à 170 bornes plus au nord. On monta donc dans un deuxième camion assez rapidement, qui nous déposa à un rond-point quelques dizaines de km plus loin, nous avertissant qu’on sera là encore demain matin… mais heureusement il se trompait et quelques minutes plus tard, une voiture s’arrêta pour nous prendre. Tout en discutant avec le chauffeur, je lui dis que nous étions déçus de ne pas avoir vu d’éléphant de mer à la péninsule. Il me répond alors qu’il y en a plein, à environ 70 bornes de Viedma, à la Loberia, où il va pêcher souvent les wk, et qu’il a une maison à El Condor, à mi-chemin, et qu’il peut nous laisser les clés si besoin dès le lendemain. On saute donc sur l’occasion avec Cécile pour voir des éléphants de mer et on le remercie. Il nous déposa à un arrêt de bus pour El Condor et nous conseilla un camping sur place, el 24 de augusto. 
Pour s’y rendre, il fallu qu’on évite  les projectiles des perroquets, alignés sur les fils électriques nous barrant le passage avec leurs bombardements de fientes. Une fois rendue devant le portail du dit camping, fermé ! Heureusement, les deux uniques campeurs sont allés chercher le maitre des lieux, qui voulu bien nous ouvrir une fois qu’on lui raconta qu’on venait de la part d’un de ses amis. En effet, c’est un petit camping, bien vide (on fut les seuls campeurs dès le lendemain), mais son propriétaire s’est avéré bien sympathique. N’ayant pas d’eau dans les toilettes communes, il nous donna la clé d’une chambre pour utiliser la salle de bain, il nous brancha le frigo dans la cuisine, et il fournit même la bière et le vin pour moins cher que chez les commerçants du coin (il doit avoir un prix de gros je pense…). 

Il n’est jamais seul sur son camping, puisque 3 chiens et 1 perroquet (Teo) lui tiennent compagnie. Il parle à Teo et Teo lui répond. La conversation est limitée mais le volatil sait dire « hola » et « hijo de puta » et siffle de manière à faire aboyer un des chiens. Il adore danser aussi si quelqu’un lui siffle un petit air. Nous sommes hors saison touristique et donc le village ressemble à une ville fantôme, la plupart des commerces étant fermés, ou alors ouverts seulement 4h le soir. Les rues sont animées seulement par des chiens, les portes et fenêtres des habitations sont fermées, et malheureusement aucun bus ne circule pour se rendre à la loberia.

On apprit au détour d’une promenade que les perroquets sont des Cynoliseus patagonus. Il s’agit de la plus grande colonie du monde (c’est étrange que pour chaque chose qu’on voit depuis le début du voyage, c’est toujours le plus grand du monde…), avec une colonie de 35000 nids actifs qui s’étendent sur 12 km. Les couples sont fidèles et en septembre, ils occupent les nids, toujours le même chaque année. En octobre, la femelle couve 1 à 5 œufs pendant 24 jours. En novembre, les œufs éclosent, 1 tous les deux jours. Le male et la femelle nourrissent les petits pendant 63 jours et les défendent du danger la nuit, pour qu’en janvier les petits finissent par s’envoler et prendre leurs indépendances. En journée, ils font un bouquant  monstrueux dès qu’ils nous aperçoivent, pendus sur les fils électriques et virevoltants au-dessus de la ville. Au départ, sympathiques, après qq heures beaucoup moins…

Notre visite à la Loberia s’est avérée plus compliqué que prévu…Puisqu’il n’y a pas de bus pour s’y rendre, nous avons décidé d’y aller en stop…Seulement voilà, le stop c’est super pratique mais quand y’a des voitures !!! Hors là, notre essai du vendredi fut un échec…découragés en voyant l’affluence de voitures sur cette route nous avons finalement changé nos plans pour un petit pique-nique sur la plage à l’embouchure du Rio Negro (et oui car nous sommes sortis de la province de Chubut et sommes rentrés dans celle du Rio Negro). Une journée bien agréable sous le soleil où nous avons juste profité de l’instant présent et du calme que nous propose ce lieu.
Nous retentîmes le stop le lendemain (samedi) en espérant que le trafic soit plus dense le we. Et nous eûmes raison (2 supers mamies se sont garées pour nous prendre provoquant presque un accident, elles étaient bien rigolotes, même si le passage des vitesses était à chaque fois un grand moment d’inquiétude)! Arrivés à la Loberia, grosse déception…nada, walou, queue dalle sur la plage…Puisque nous étions là autant en profiter pour faire une petite marche sur la plage et encore une fois, profiter de l’endroit. Et au détour d’une crique…v’là t’y pas qu’on aperçoit un lion de mer surfer une vague…Il ne doit pas être seul…on continue notre marche et là on tombe sur la colonie…

Des centaines de lions de mer avachis au soleil. On eu même la chance de voir un petit de prêt qui s’était certainement fait coincé par la marée. Heureux de notre découverte, mais un peu déçu tout de même de n’avoir toujours pas vu d’éléphants de mer,  nous pûmes faire demi-tour et rejoindre la route pour tenter de rentrer à El Condor. On a cru un moment d’ailleurs qu’on allait devoir faire les 30 kms à pied mais heureusement au bout de quelques kilomètres de marche un fourgon nous prit !


Encore une ville hors des sentiers battus ! C’est une partie bien sympathique du voyage. Se laisser guider au fil de nos rencontres…c’est ça l’aventure !!!

Un grande abrazo todos! Cecilia y Fancho

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vendredi 16 mars 2012

PUERTO MADRYN

"Puerto Madryn est une ville de la province de Chubut, en Argentine, et le chef-lieu du département de Biedma. Elle se trouve au bord de l'océan Atlantique, à 61 km au nord de Rawson, la capitale provinciale, et à 1 075 km au sud-ouest de Buenos Aires, la capitale férérale. Sa population s'élevait à 57 571 habitants en 2001, ce qui en fait une des principales villes de la région.
Puerto Madryn est considérée comme la porte d'entrée de la Péninsule Valdés, déclarée en 1999 Patrimoine mondial par l'UNESCO. Elle forme une portion de terre quasi-rectangulaire et unie au continent par l'isthme Carlos Ameghino."

Nous avons quitté Comodoro en bus en direction de Puerto Madryn puis de la Péninsule Valdès.
Nous sommes restés quelques jours dans cette ville. La 1ere journée, nous avons profité du soleil pour faire une grande balade à travers la ville et visiter son musée océanographique. Et, comme nous estimions n’avoir pas assez fait de gras, nous avons craqué pour un nouveau tenedor libre cette fois avec des fruits de mer en entrée et de succulents desserts…les 4kms de marche pour rentrer au camping n’ont pas suffis à la digestion !
Le 2ème jour, la pluie nous obligea a rester dans la tente une bonne partie de la journée. Nous avons pliés bagage le lendemain tranquillement pour prendre un bus vers la Péninsule.

Le musée océanographique était assez intéressant et nous avons pu y apprendre pas mal de choses. Comme par exemple la légende des Tehuelches, les indiens qui peuplaient la Patagonie. La mer était la première création de Koach et elle représentait un espace inaccessible, où tout disparaissait pour toujours. Au milieu de la mer, Koach créa une île où naquit Elal, l’héros qui traversa les mers jusqu’à la Patagonie monté sur un cygne. C’est Elal qui peupla la Patagonie avec les Tehuelches et qui leur fournit tous leurs savoirs, mis des animaux et créa le feu pour lutter contre la neige et le vent assassin. Le départ d’Elal et l’arrivée des colons blancs fit tomber pour toujours la vision de la mer infranchissable et menaçante !
Nous y avons également appris l’origine du mot Patagonie. C’est Magellan qui se serait exclamé en arrivant sur cette terre : « Ah ! Patagon ! » … c'est-à-dire grands pieds, en raison de la pointure des mocassins et de la grande taille des Tehuelches. Mais certains ne sont pas d’accord, et préfèrent attribuer le nom de la Patagonie à l’histoire d’un livre publié en 1512 (7 ans avant l’arrivée de Magellan) où il était question d’une île très éloignée avec des habitants qui mangeaient de la viande crue et portaient des  peaux de bêtes, et où à l’intérieur des terres vivait un monstre à tête de chien appelé Patagon. Sachant que les Tehuelches portaient des masques à tête de chien et étaient très grands, c’est possible que ce soit en effet cette version qui inspira son nom à la Patagonie.
Pour finir sur la Patagonie, je citerai le grand Darwin : « L’infertilité se repend sur tout le pays comme un mal, et même l’eau qui coule sur les cailloux semble participer à la propagation de ce mal ».

Nous sommes arrivés à la péninsule sous un beau soleil. Nous nous rendons bien compte que nous sommes sortis de la saison touristique et le village de Puerto Piramides est bien désertique. Nous nous sommes installés au camping municipal où l’eau est tellement rare qu’il faut payer davantage pour prendre une douche… heureusement qu’on avait fait le plein en lingettes pour bébés !!!! Après notre installation nous avons fait une petite balade sur la plage et dans le village où nous avons pu assister à un magnifique coucher de soleil avec de belles couleurs reflétant sur l’océan et les murs d’argiles. De retour au camping, je remarque une voiture bien particulière, un Toyota 4x4 avec une tente montée sur son toit. Ca ne pouvait pas être une coïncidence, c’était forcément le même qui était à coté de nous au camping de Puerto Madryn la nuit précédente. Son chauffeur, Monserrate, que tout le monde appelle Rate, me reconnu aussi. On parla donc un moment, de tout et de rien, de son voyage qui a commencé en Europe il y a maintenant 2 ans, qui est passé par l’Asie pour finir en Amérique du Sud… Un homme proposant de faire le tour de la péninsule nous interrompit et me voyant décliner son offre en raison d’un prix exorbitant, Rate nous proposa de faire le tour avec lui le lendemain.
Le buisson à gauche est appelé Zampa ou herbe du diable. C’est une herbe avec des pouvoirs magiques, que les Tehuelches utilisaient pour chasser le gualicho (mauvais esprit) en enfumant la personne possédée.


Le lendemain donc, nous étions parés. Notre mission : le tour de la péninsule ; notre but observer le plus d’animaux possible et avec beaucoup de chance, voir des orques attaquer les lions de mer sur la plage (nous sommes vraiment trop cruels, pauvre petits bébés lions de mer). Si la mission fut une réussite, le but, lui, un peu moins. Nous n’avons pas pu voir d’éléphants de mer ni d’orques ; grosse déception. En revanche nous avons vu quelques manchots et quelques colonies de lions de mer mais pas assez nombreuses pour donner envie à un orque de venir les attaquer. Sur la route, nous avons également pu voir des Guanacos, des moutons, des renards et un lièvre géant (un genre de Cabiais je pense). Nous sommes restés un moment à regarder et étudier les colonies de Lions de mer, c’est vraiment super de pouvoir observer ces animaux dans leur milieu naturel. J’ai également aimé notre balade dans le Toyota 4*4 de Rate. Encore une sympathique rencontre ! Et qui nous permit de parler un peu espagnol ! Mais cette visite sur la péninsule m’a un peu déçue. L’ayant déjà parcourue il y a quelques années, je me souvenais des lions de mer et des manchots par milliers, des piches qui nous courraient entre les jambes sur les parkings, des éléphants de mer et des baleines… mais c’était en novembre, à la bonne saison !

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Fanch y Cécile

COMODORO RIVADAVIA

"Comodoro Rivadavia ou simplement Comodoro est une ville de la province de Chubut, en Argentine, et le chef-lieu dudépartement d'Escalante. Elle est située au centre-est de la Patagonie argentine, au centre de la zone pétrolière du golfe San Jorge, sur l'océan Atlantique. Les hydrocarbures furent le moteur de la croissance de la ville."

Comme prévu, nos amis Valeria et Adrian sont venus nous récupérer au camping de Puerto Deseado et nous sommes partis direction Comodoro Rivadavia. Sur la route, on fit une halte pour observer une petite colonie de lions de mer à Caleta Olivia. Arrivé sur Comodoro, nos amis argentins ont poussé leur gentillesse jusqu’à nous aider à trouver un toit où dormir, sûr et pas trop cher. Ce qui fut assez compliqué, et au final assez cher. Nous avons changé de province et laissé derrière nous Santa Cruz pour mettre les pieds dans celle de Chubut. Sur la route, des machines pour extraire le pétrole étaient un peu partout. Comodoro est une ville nouvelle, construite justement pour permettre les exploitations pétrolières et de gaz. Je ne sais pas si Darwin avait pensé au pétrole quand il avait dit « Je vois passer les plaines de Patagonie devant mes yeux, tout le monde dit qu’elles sont pauvres et ne servent à rien. Pourquoi alors ses déserts arides sont restés gravés dans ma mémoire ? ». Ici, la consommation bat son plein, et il paraîtrait que ses habitants sont les plus gros consommateurs du pays, de tout et sans distinction. Ville plutôt cher donc, et moche !
Mais nous n’étions pas venu ici pour le tourisme, mais seulement pour revoir mon ami Javier, un pote de ma dernière année d’étude, que nous  avons retrouvé dès le lendemain. Nous sommes restés au final une dizaine de jour quand même, profitant d’un certain confort offert par l’appartement de Javier, et de bonnes soirées en sa compagnie. Grace à une de ses collègues, on a découvert les environs de cette ville. Beaucoup plus sympathiques, avec ses montagnes d’argiles surprenantes et son océan atlantique offrant tout un tas de fruits de mer. Avant de partir, nous avons repassé une soirée avec nos amis de Puerto Deseado, a qui on avait promis un plat français. Difficile de trouver les aliments ici, on a misé sur une tartiflette avec le fromage Holandita pour remplacer le reblochon et du jambon cru pour remplacer les lardons… résultat, un bon p’tit plat bien bon, même s’il n’avait pas le gout de la vraie tartiflette. Nous sommes repartis bien plus lourds qu’en arrivant, nos sacs pas plus remplis mais nous avec des kg en trop, ayant bien profité de la cuisine et bu beaucoup de bons vins

Cela fait du bien de se poser un peu et de profiter du confort d’un appart, ce n’est pas que je n’aime pas le camping mais rien ne vaut un vrai lit et une vraie salle de bain !!! Quant à la cuisine…c’est effectivement plaisant de pouvoir manger autre chose que des soupes et des pates ! Nos estomacs ont pu mettre en réserve tout le surplus pour nos jours de vaches maigres !

Un grand merci à Javier pour son accueil et sa gentillesse, je lui souhaite bon courage pour la suite car il  travaille vraiment beaucoup…

C'était carrément bien de te revoir copain!!! ;-)

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Cécile y Fanch