dimanche 10 juin 2012

CAFAYATE


« Cafayate est une petite ville de la province de Salta, en Argentine, et le chef-lieu du département de Cafayate. Elle est située au sud de la province, dans les vallées dites Calchaquíes, sur les rives du río Chuscha, à 1 683 m d'altitude. C'est une cité touristique connue pour ses vins. Sa population s'éleve à 11 785 habitants en 2001. La région possède des vignobles, et les bodegas et leurs caves à vin sont ouvertes au public. On y cultive un raisin de typetorrontés. La petite ville est de style colonial. La randonnée est pratiquée dans les gorges du torrent Rio Colorado jusqu'auxsept cascades. La traversée de la Quebrada de las Conchas, impressionnant cañon emprunté par le río las Conchas est une succession de sites géologiques sur 50 km, dont la Gorge du Diable et l'Amphithéâtre. »




Nous prîmes le bus de bonne heure pour quitter Salta. Après quelques heures de transport, nous arrivâmes à destination. Cafayate, prononcé « Cafachaté » par ses habitants ! Aller, 1ère chose… trouver le camping car nous allons reprendre nos bonnes habitudes ! Celui de notre choix se situe à la sortie de la ville ; y’a pas grand monde en cette saison et nous avons un large choix d’emplacements. Quelques chevaux sont venus nous rendre visite, avant d’être chassés par la propriétaire. Normal puisqu’ici commence le territoire des gauchos. Bérets et grands chapeaux, couteaux aux manches en cornes, ceinturons en cuir, pantalons bouffants (bombachas) et cravaches sont authentiques ici et servent toujours aujourd’hui !




Après notre installation, nous nous dirigeons vers le centre d’informations à la recherche des bons plans du coin. Nous choisirons pour cette première après-midi de nous diriger vers la chèvrerie ; sa visite et sa dégustation de fromages, car en bon Français que nous sommes, cela nous manque terriblement ! Cette visite fut très intéressante et nous permis de découvrir différentes races de chèvres. Cette chèvrerie appartient à la famille Domingo Hermanos, réputée dans la région comme producteur de vin. Comme les chèvres du coin donnent un lait trop fort en goût, 5 boucs reproducteurs sud-africains furent importés. A partir de là, génération après génération, c’est un troupeau de 450 têtes que nous avons pu observer. L’enclos des chevreaux, avec toujours un ou deux mâles castrés pour calmer le jeu et qq femelles pour les rassurer. Ce sont les vieilles qui occupent ce dernier rôle lorsqu’elles ont la chance de ne pas finir à l’abattoir. Pour chaque petit, c’est 4 mois de gestation et 8 mois d’allaitement. Chaque chèvre produit alors 2 litres ou plus de lait par jour. Donc chaque matin, c’est traite obligatoire, avec musique classique svp pour déstresser ces dames. Chaque traite dure 3 min, commence à la main et finit à l’aide d’une trayeuse mécanique. Le lait sortant à 37°C est alors stocké dans une cuve à 3°C pendant 3 jours maximum avant de servir à la fabrication de fromages. Et c’est du fromage bio, sachant que ces chères biquettes sont nourries aux alfalfas (famille du trèfle mais en Argentine certainement OGM…) et des graines de raisin. Il ne faut pas oublier toutes les vignes qui furent la première activité de la famille, alors les crottes de biques mélangées aux peaux de raisin servent d’engrais au vignoble.  La boucle est bouclée ! La dégustation, elle, fut très légère et nous fûmes déçus de la qualité du fromage ! Un fromage de chèvre bien fade… on achètera quand même un fromage de vache, ils débutent dans ce secteur mais leur fromage n’est pas mauvais ! En effet, même ceux à l’ail, au piment ou à l’oignon étaient plutôt insipides. C’est peut-être la raison pourquoi ici le fromage est souvent dégusté avec de la confiture ou du miel et des noix.




Pour le 2ème jour, armés d’un saucisson au fromage et du bon fromage, nous partons pour une balade sur la journée…mais après le bon pique-nique que nous nous sommes offerts nous n’étions plus motivés pour poursuivre notre balade ! On fit donc demi-tour et rentrâmes au campement !!! Dommage, ça commençait à être vraiment chouette dans le coin ! Avant le pique-nique j’ai essayé en vain de trouver une grotte avec des peintures rupestres. Mais Cécile m’attendant en bas et m’ayant fait planter par des cactus super agressifs durant la montée, je fis demi-tour assez rapidement !




Nous nous réservions pour le lendemain…car il promettait d’être bien sportif. En effet, nous avions loué des vélos pour nous promener à travers la Quebrada de las Conchas. Pour commencer, nous prîmes le bus qui nous emmena à notre premier point de vue à savoir : « les gorges du diable ». A partir de là, nous avions 50 kms à parcourir pour rejoindre le village. Des paysages encore incroyables à parcourir et des couleurs si différentes qu’à chaque virage une nouvelle surprise nous attendait. Nos cheveux au vent, nos mains agrippées aux guidons et nos fesses meurtries par nos selles, nous traversâmes d’incroyables sites géologiques. La gorge du diable, composée d’une succession de couches de sédiments vieux de 90 millions d’années, doit sa forme à l’eau qui s’accumula dans ses pores et fissures pour finir par faire écrouler certains morceaux, ne laissant que les roches dures encore en place, elles, veilles de 500 millions d’années. Puis nous nous engouffrâmes dans l’amphithéâtre, formation géologique en forme… d’amphithéâtre.


Nous passâmes les 3 croix, fîmes un brin de causette avec le crapaud (–« croa croa » se dit « croa croa » ici aussi c’était pratique pour discuter), et pique-niquâmes au bord de l’eau vers la casa de l’oro. Ensuite pour digérer, nous fonçâmes droit sur l’obélisque, jetâmes un œil (voir les 4° à travers las ventanas (trous dans les roches) et esquivâmes los castillos (collines découpées en forme de château fort et de village moyenâgeux). Entre chacune de ses étapes étaient étalées toutes sortes de montagnes, aux couleurs étonnantes et aux plissements improbables. Ces versants aux cotés de la route étaient encore plus spectaculaires que tous ses sites touristiques dénommés et référencés auparavant. 










Est-ce le fait d’avoir fait la route de la mort et ces 55 kms de descente que je m’attendais à la même chose…Et bien je m’étais bien trompée !!! Les nombreuses pauses photos de Fanch me permettaient de me reposer très souvent au début, ce qui était assez cool. Comme mes pauses me prenaient beaucoup de temps, j’ai tenté la photo tout en pédalant, un réel succès … jusqu’à ma chute ! Heureusement, l’objectif à juste eu le temps de se recroqueviller avant le contact rude entre mon appareil et le bitume. Plus de peur que de mal, on s’en est sorti avec seulement des petites égratignures et rayures. Puis au bout d’un moment, plus de somptueux paysages et ils nous restaient encore à parcourir plus de 20 kms ! Et là, mes cuisses fatiguées et mes fesses en feu m’ont rendu ces derniers kms interminables !!!


Perso, j’ai vraiment apprécié cette balade en vélo, beaucoup plus sympa qu’en bus ou qu’en tour organisé, avec en bouquet final toute une colonie de perroquets verts et quelques poules d’eau pour nous supporter… On a eu aussi le temps de bien se rendre compte qu’ici c’est l’automne, avec tout plein de feuilles dans leur dernier sommeils reposant sur les routes, et leurs sœurs mourantes s’agrippant à leur branches dans leurs derniers instants, nous faisant des banderoles rougeoyantes pour nous encourager dans nos derniers coups de pédales.





Fanch y Cécile


Encore plus de photos !!!

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