lundi 14 mai 2012

ISLA DEL SOL

Aller, il est temps de bouger de La Paz ; direction le lac Titicaca et une de ses îles : La Isla del Sol.


On prend un micro de bonne heure le matin car le bateau que l’on doit prendre est à 13h30 à Copacabana soit à 3h30 de route de là. Pas Copacabana au Brésil non, Copacabana en Bolivie ! Pour la petite histoire, c’est à la suite d’une promesse faite par un marin Bolivien, égaré au large des côtes du Brésil, à la Vierge de Copacabana que la fameuse plage de Rio doit son nom à cette ville de Bolivie. D’ailleurs Copacabana signifie en Aymara « vue sur le lac ». Rien à voir avec sa fille brésilienne, sa population est seulement de 6000 habitants. Pour y arriver, on traverse un bras du lac sur un bac puis on admire ce dernier pendant 1h de route. On se rend alors compte de son immensité, et qu’il n’a rien à envier à une petite mer…


On prend un micro de bonne heure le matin car le bateau que l’on doit prendre est à 13h30 à Copacabana soit à 3h30 de route de là. Pas Copacabana au Brésil non, Copacabana en Bolivie ! Pour la petite histoire, c’est à la suite d’une promesse faite par un marin Bolivien, égaré au large des côtes du Brésil, à la Vierge de Copacabana que la fameuse plage de Rio doit son nom à cette ville de Bolivie. D’ailleurs Copacabana signifie en Aymara « vue sur le lac ». Rien à voir avec sa fille brésilienne, sa population est seulement de 6000 habitants. Pour y arriver, on traverse un bras du lac sur un bac puis on admire ce dernier pendant 1h de route. On se rend alors compte de son immensité, et qu’il n’a rien à envier à une petite mer…

A notre arrivée à Copacabana, on descend du bus sur la place de la basilique Notre-Dame de Copacabana. Cette basilique est construite en style morisque (originellement le style était renaissance). Elle fut édifiée en 1550 et reconstruite entre 1610 et 1651. Elle héberge la fameuse sculpture de la « Virgen de la Candelaria de Copacabana », taillée en 1580 par l'artiste quechua Francisco Yupanqui, neveu de l'Inca Tupac Yupanqui et déclarée Reina de la Nación de Bolivie en 1925. On trouve une consigne où déposer nos affaires et on a même le temps de manger une petite truite (spécialité autour du lac) sur une terrasse avec vue sur le lac avant d’embarquer pour l’île du soleil. Deux options s’offraient à nous, soit on  choisissait de débarquer sur la partie sud ou bien sur la partie nord. Nous optons pour ce second choix car d’après le routard le village nord est plus préservé et moins touristique. Notre programme est de rester la 1ere nuit sur cette partie nord puis de rejoindre la partie sud à pied le lendemain par le chemin pré inca et de rester la nuit dans cette communauté avant de reprendre le bateau le lendemain.




A 13h30 donc, nous voici sur le bateau qui nous mènera sur ce petit caillou qu’est l’île du soleil. Le bateau ne va pas bien vite mais nous faisons la connaissance de 2 canadiens ce qui nous fera passer le voyage un peu plus vite. Ce sont des enfants qui nous accueillent, ils rabattent les touristes dans leurs maisons pour passer la nuit. Nous en suivrons un qui nous mènera dans une maison non terminée mais possédant plusieurs chambres relativement grande et pas chères du tout avec une superbe vue sur le lac ! Notre hôte est plutôt sympathique et nous explique comment nous rendre aux ruines situées à 30mn de marche du village. Pour pouvoir y entrer il faut d’abord s’acquitter de la taxe de la communauté à savoir 10 bolivianos chacun au musée ou à l’entrée de la partie nord de l’île. C’est là que l’île vient à ressembler à la maison de fou des « 12 travaux d’astérix ». Une fois arrivés à l’entrée Nord du village, le gardien nous dit d’aller chercher un billet d’entrée au musée dans le centre. Une fois dans le centre au musée, une femme nous donne une entrée pour le musée fermé mais pas d’entrée pour la partie Nord. On lui rend donc cette entrée de musée qui ne sert à rien puis retournons à notre chambre. Là, le propriétaire nous dit d’aller au musée ou à l’entrée nord pour payer notre entrée… nous certifie que normalement c’est bon ! On retourne alors à l’entrée nord, et là, miracle, on peut enfin acheter notre pass pour la partie nord, dont l’argent ira à la communauté Chinkana vivant dans cette partie de l’ile.



Il est déjà 17h quand on commence réellement la balade avec nos amis Canadiens on peut espérer admirer le coucher de soleil sur le lac de l’autre coté. Dès le début de la balade, on peut admirer les somptueux reflets des rayons du soleil sur le lac, qui ondulent sur ses vagues. Les terres immergées de l’ile sont accidentées avec beaucoup de terrasses aménagées pour l’agriculture, construites par les anciens peuples amérindiens. Leur couleur contraste avec celle de l’eau et aussi les neiges éternelles de la cordillère en fond de paysage avec le magnifique Illampu. Arrivée à notre premier sommet, on s’extasie alors sur une superbe vue à 360° nous permettant de contempler de magnifiques paysages, avec de nombreuses petites îles immergées non loin de la coté est de l’île. L’isla del sol a une longueur de 9,6 km pour 4,6 km de large et une superficie de 14,3 km². C'est la plus grande île du lac. Son nom originel était « Isla Titikaka », et c'est elle qui a donné son nom au grand lac. À l'époque des Incas, l'île était un sanctuaire. Il s'y trouvait un temple avec des vierges dédiées au dieu Soleil ou Inti. De là provient le nom de l'île. Après un coucher de soleil spectaculaire, on redescend dans le noir, le clair de lune espéré n’étant pas au rendez-vous. Puis on dîne avec les Canadiens, dont l’homme avait un fort joli prénom d’ailleurs, le même que notre nouveau président (je ne sais pas si se sera mieux qu’avec le président sortant mais au moins son prénom est beaucoup plus classe non ?), hamburgers faits maisons et salchipapas (rondelles de saucisses sur un lit de frites), autour d’une bouteille de vin Bolivien, le Kohlberg et bouteilles de la bière locale la Paceña.


Le lendemain matin, après une recherche infructueuse de carte de l’île et de ses sites archéologiques et points de vues (heureusement, mon super appareil photo numérique Canon Power shot SX 40 de ouf a pris en photo un panneau dans le village), on laisse derrière nous la belle plage du village et on repart sur le même chemin que la veille au soir. Les paysages magnifiques la veille le sont toujours autant en cette matinée ensoleillée. On retourne sur les lieux, revoir une dernière fois la table des sacrifices, le labyrinthe et le rocher sograda d’où d’après la légende le soleil et la lune se seraient cachés pour faire des enfants dont le lac Titicaca. Selon la légende c’est de cet endroit que partirent Manco Capac et Mama Ocllo pour fondé la cité de Cuzco.



Après cela on bifurque à gauche pour commencer notre traversée nord/sud. La grimpette commence…d’après le routard cette traversée est plus facile dans le sens où nous l’effectuons mais les 1eres côtes me laissent à penser qu’ils ont dû confondre les 2 cardinaux ! Parce que je vous le rappelle nous sommes à 4000 m d’altitude et qu’il est donc difficile de respirer ! (d’ailleurs, je ne supporte plus les hauteurs et ce manque d’oxygène, les nuits sont trop difficiles) mais bon, la vue est vraiment magnifique sur ce chemin pré inca. Nous ne nous lassons pas. Les pauses de Cécile me permettent d’assouvir mon envie de photographie et de tester toujours et encore mon nouvel appareil. En chemin, nous traversons le village du milieu et nous devons nous acquitter d’une nouvelle taxe à la communauté ; la communauté Cha’llapampa. Je n’arrive pas à décrire aussi bien que Fanch les paysages je lui laisserai donc le soin de le faire… Houlà la pression… je dirai pour faire référence à mon commentaire plus haut : regardez les photos ! Ce sera plus simple et plus juste. A ce niveau là de l’île, nous sommes au point culminant et nous pouvons donc apprécier la grandeur de ce lac. C’est le lac le plus grand d’Amérique du Sud de long en long. Il possède aussi le record d'être le plus haut lac navigable du monde. Il s'étend sur environ 8 562 km², parmi lesquels 4 772 km² correspondent au territoire péruvien et le 3 790 km²  à la Bolivie. Sa longueur est de 204 kilomètres, sa largeur de 65 kilomètres. La longueur totale de ses rives est de 1 125 kilomètres. Situé dans les andes à 3 812 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur moyenne de 107 mètres et une profondeur maximale de 284 mètres. Plus de vingt-cinq rivières s’y jettent et le lac compte 41 îles. Pour finir, le volume d'eau contenu est de 893 km3 et c’est uniquement de l’eau douce. Vous en savez un peu plus sur le lac maintenant..



Le relief reste le même, mais la végétation change un peu. Du Nord casi désertique, on traverse maintenant quelques bosquets d’Eucalyptus. A notre arrivée au village du sud, encore une taxe, pour la communauté Yumani cette fois-ci. C’est encore un enfant qui nous accueille, nous le suivons dans sa maison/auberge où nous prendrons une chambre car la vue de celle-ci est splendide. Elle donne sur l’isla de la luna perdu au milieu du lac et derrière elle la cordillère au sommet blanc. Nous posons donc nos affaires dans notre chambre et poursuivons la découverte de l’île. Certainement la plus belle vue pour moi, et aussi el templo del sol, très bien conservé. Puis nous trouverons un petit resto avec une vue imprenable sur le lac et profitons de nos derniers instants sur cette île magique, histoire de manger encore une fois  la célèbre truite du lac et profiter du couché de soleil !



Nous nous lèverons assez tôt le lendemain pour voir les derniers sites non visités dont le célèbre escalier inca qui descend au port. Malheureusement nous nous tromperons de chemin et n’aurons pas le plaisir de le descendre ; on put quand même le voir mais n’avons pas eu le courage de le monter !!! L’altitude ne me réussissant vraiment pas bien, je ne supporte aucun effort. Cette île, avec son petit village et sa belle plage du Nord, ses ruines Incas et ses points de vue inoubliables en font pour moi un véritable coup de cœur. On y resterai bien une semaine, simplement à se poser et en totale admiration.


Voici une petite légende pour terminer : « Une légende raconte que les hommes vivaient heureux dans une vallée fertile. Rien ne leur était interdit sauf monter dans la montagne. Le diable, jaloux de leur tranquillité, leur dit d'aller dans la montagne chercher le feu sacré, sinon un malheur s'abattrait sur eux. Mais les dieux de la montagne appelés « Apus » les surprirent et firent sortir des cavernes des pumas, qui dévorèrent toute la population. Inti, le dieu du soleil qu'ils vénéraient, pleura pendant 40 jours et 40 nuits sans s'arrêter, ce qui inonda la vallée et créa le lac Titicaca ; seul un couple survécut en se mettant dans une barque. Ils dirent que, de leur barque, ils avaient vu les pumas, qui s'étaient transformés en pierre. C'est pour cela que le lac s'appelle « el lago de los pumas de piedra », le lac aux pumas de pierre.
Ces pumas de pierre sont aujourd'hui représentés dans la symbolique Aymara par la figure de proue des bateaux (les balsa), une tête de puma tressée. ».
« Il existe une autre légende qui raconte qu'un trésor inca dormirait au fond du lac. Il s'agirait d'une partie de ce même grand trésor des Incas du xvie siècle. Quand Francisco Pizarrocaptura l'empereur Atahualpa en 1532 à Cajamarca, il lui promit la vie sauve en échange de richesses. Le conquistador espagnol exigea que l'Inca lui verse une rançon colossale, soit une quantité d'or et d'argent capable de remplir la pièce où Atahualpa était prisonnier : 35 m2 de surface sur une hauteur de deux mètres. L'Inca donna des ordres à ses lieutenants pour que la rançon soit acheminée des quatre coins de l'empire. L'or afflua et la rançon fut presque totalement payée. Sur le lac Titicaca, une navette de barques convoya des kilos d'or et d'argent, entre la rive est et la rive ouest. Mais le 29 août 1533, quand les mariniers apprirent l'exécution d'Atahualpa par Francisco Pizarro, ils comprirent que l'Espagnol n'avait pas tenu parole et qu'il avait trahi l'Inca. Dégoûtés, ils auraient jeté le trésor dans les eaux du lac. » Notre commandant Cousteau national avait fait quelques fouilles du lac mais n’avait rien trouvé. Depuis, quelques expéditions ont suivi mais elles aussi sont restées bredouilles. Si l’eau n’avait pas été aussi froide, j’y serai bien allé mais bon…
La traversée en bateau fut interminable et nous avons enchainé la journée en prenant un bus pour La Paz puis le soir pour notre future destination…. 3h30 de bateau, 4h de bus, puis 10 heures dans un autre !!!

3 commentaires:

  1. Beau travail du Canon Power shot SX 40... et de son propriétaire ! ;)

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  2. trop beau ,bonne continuation Karine

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  3. C'est vrai que le prénom du nouveau président est pas mal... et en plus c'est un peu une habitude dans notre "petit coin de France". Il serait lui aussi d'origine charentaise.
    Que de coups de coeur, amazonie, Isla Del Sol. Réussirez-vous à trouver toujours plus fort.
    Profitez bien, on vous suit avec plaisir.

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