mercredi 25 janvier 2012

ISLA DE PASCUA

"L’île de Pâques (en espagnol Isla de Pascua, en langue rapa nui Rapa Nui « la grande Rapa ») est une île isolée dans le sud-est de l’océan Pacifique, particulièrement connue pour ses statues monumentales (les moaïs) et son unique écriture océanienne, lerongorongo.
L’île se trouve à 3 700 km des côtes chiliennes et à 4 000 km de Tahiti, l’île habitée la plus proche étant Pitcairn à plus de2 000 km à l’ouest. L’île de forme triangulaire, d'environ 23 km dans sa plus grande dimension, couvre 162 km2."


Après un vol un peu chaotique, nous sommes arrivés sur l’Île de Pâques vers 10h. Pas besoin de chercher, surtout de marcher avec nos gros sacs pendant des heures un lieu où dormir puisque certains représentant de pensions et de campings sont à l'aéroport pour essayer de récupérer des clients. Nous avons donc opté pour le camping le moins cher de l'ïle au Tipanie Moana; un camping sans prétention mais avec toutes les commodités nécessaires pour bien vivre (cuisine, frigo, douche, le tout propre) et pas loin du centre.

Cette première journée fut plutôt tranquille car nous étions bien fatigués du vol. Nous sommes allés voir le site de Tahai où Fanch a pu voir ces premiers Moaï et où il a pu ressentir le mana (pouvoir) de ces statues et de leur lieu de sépultures (ahu). 

Notre seconde journée fut, elle, plutôt chargée. Etant donné que nous ne restions que 3 jours complet sur l'Ile il fallait bien rentabilisé le temps, ce que nous avons parfaitement réussi à faire, avec la chance qui était avec nous ! Pour cette deuxième journée donc, nous avons décidés d'utiliser nos pouces pour nous rendre à l'opposé de la ville, à la carrière des Moaïs et sur le site de Tongariki (lieu où sont alignés les 15 moaïs). Et le stop fonctionne très bien sur cette Île car les Pascuans sont toujours prêts à t'aider ou te dépanner. On a donc profiter d'une belle journée ensoleillée pour visiter cette impressionnante carrière où était fabriqué les Moaïs. 

Nous avons terminé l'après-midi au musée, pour nous éclaircir un peu sur la culture Rapa Nui. Plusieurs hypothèses existent pour donner un sens aux Moaïs mais aucune n'est vérifiée à 100%. A chacun de se faire son idée. Mais à priori, les Moaïs étaient érigés en l'honneur ou après la mort d'un chef ou d'une personne de haut rang. Plus le Moaï était grand et plus la famille était forte. Le Moaï le plus grand mesure 21,6m mais est toujours allongé dans la carrière. Le plus haut érigé mesure plus de 9m et pèse environ 70 T. La carrière étant située loin des sites où ériger ces colosses, le peuple Rapa Nui a complètement déboisé l'île pour utiliser le bois en rondin pour les déplacer. Sans forêt et donc sans animaux à chasser, plus une surpopulation, les Rapa Nui ont été amené au cannibalisme et aux guerres entre famille. Souvent la famille gagnante renversé le Moaï de la famille adverse.


Après une bonne nuit sous notre tente ramené par Guigui, la troisième journée fut assez sportive ! Nous avons remplacé nos pouces par nos cuisses pour monter au sommet du Tere Vaka, plus haut sommet de l'ïle (511 m). Une balade qui, depuis le camping jusqu'au sommet dure 4h. Avec en prime un passage devant les seuls Moaïs alignés face à la mer. Ces 7 Moaïs sur le Ahu Akivi représente les 7 jeunes explorateurs qui avaient été envoyés sur l'île avant les colons espagnols par le roi Hotu Matu'a. Ce sont les seuls à regarder le coucher de soleil à l'équinoxe. Malheureusement pour nous les nuages se sont installés au fur et à mesure de notre ascension et nous n'avons pu bénéficier de la superbe vue dont on est supposé disposer ! ( je le sais pour l'avoir fait en mars dernier avec ma copine Claire, mais à l'époque nous l'avions fait à cheval ! Ceci-dit, avec de bons souvenirs de galops dans la pampa c'était sympa aussi !  et moins fatiguant !). En descendant, nous avons croisé un couple de Français qui souhaitaient faire cette balade; nous leur avons expliqué que les nuages gâchaient la vue et qu'il valait mieux pour eux tenter la balade le lendemain. Etant bien fatiguée, j'en ai profité pour leur demander s'ils ne pouvaient pas nous rapprocher du centre avec leur voiture. Et ils ont fait encore mieux que ça car ils ont fait un détour par Anakena (lieu d'où sont arrivés les rois sur l'Ïle) car nous leur avions expliqués que nous n'aurions pas le temps d'y aller ! Puis très gentiment nous ont ramenés dans le centre ville. J'avais rayer l'idée dans ma tête de visiter le site d'Anakena, faute de temps. J'étais donc ravi, puisque ce sont les seuls Moaïs (en plus d'un Moaï sur le site de Tongariki pour ceux qui suivent) à porter encore leurs chignons en scorie rouge. C'est également les seuls à avoir leurs dos sculptés. De plus, on remarque en passant derrière le Ahu que certaines de ses pierres sont sculptés aussi. Une hypothèse dit que  certains Moaïs étaient recyclés pour fabriquer les pierres des Ahu. Et il émane de ses 4 Moaïs encore debout, sur la plage de sable blanc, devant l'océan et derrière les cocotiers, un sentiment très particulier et unique.


La dernière journée était dédié au mythe de l'homme oiseau et son magnifique site d'Orango et son volcan le Rano Kau. Son cratère est rempli d'eau douce sur 200 m de profondeur et 1600 m de large. On aperçoit l'océan  derrière lui, et les autres volcans, le Poike vers l'est et le Tere Vaka vers le nord-est. Le site d'Orango était habité au printemps, quelques semaines avant la cérémonie de l'homme oiseau. Chaque année, les chefs des familles ou  leurs représentants (hopu) descendaient la pente du volcan et nageaint jusqu'au Motu Nui pour dérober un oeuf à une Sterne. Le premier d'entre eux à ramener l'oeuf au village, entier, était sacré "homme oiseau" (tangata-manu) pour l'année. Sa famille et lui commandaient alors et décidaient des tapus (choses à faire, à ne pas faire, quand les faire, etc.). Les habitations d'Orango (hare keho) sont le résultat d'un empilement de pierres plates (keho) avec des ouvertures très basses (qq dizaines de cm de haut et de large), toutes dirigées vers les Motus (Motu Nui et Motu Iti). Elles étaient constituées d'une seule chambre héliptique d'environ 2 m de haut avec des murs très épais. La terre et l'herbe entre les pierre permettaient de consolider la structure et protéger contre la pluie.

L'homme oiseau a progressivement effacé la culture des Moaïs. Les Moaïs datent d'à partir l'an 800 jusqu'à l'arrivée des espagnols au XVII siècle. L'homme oiseau a connu sa dernière compétition en 1867.

Après cette sympathique balade il était déja temps pour nous de faire nos sacs et de commencer cette interminable attente de notre avion qui était à 2h40 !
Un séjour à l'ïle de Pâques très intense où nous avons adorés l'ambiance général, la tranquillité, le mana qui se dégage des sites et la sympathie des Pascuans. Une première escale que nous n'oublierons pas !
Carrement top !!!

Cliquez ici pour les photos de l'ile de paques...

fanch y cécile


4 commentaires:

  1. ça commence plutôt bien ce voyage ;) ça donne envie d'aller ressentir ce fameux mana!!

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  2. et merci pr ttes ces infos super intéressantes sur les Moaïs!!!

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  3. Ca c'est du compte rendu ! Dites donc, si vous continuez comme ça, vous allez revenir de ce long voyage avec une véritable encyclopédie ! ;)

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