On
déboucle nos ceinture, l’atterrissage s’est bien passé, mais malgré ça Cécile
ne se sent pas très bien (bien
passé bien passé, ça a quand même un peu secoué !). Elle file aux toilettes de l’aéroport pendant que je récupère
nos bagages et achète des billets de bus. Car nous ne sommes pas encore arrivés
à destination. San Pedro de Acatama se mérite ! C’est un petit village, très
touristique aujourd’hui, perdu au milieu du désert d’Atacama dans la région II
du Chili, la plus grande et la plus large du pays, gagnée á l’issue de la
guerre du pacifique. Il se situe á 2400m d’altitude et connait un climat très
sec recevant annuellement seulement 25mm de pluie environ.
Nous y arrivons en
fin d’après-midi, ou nous posons nos bagages dans une auberge réservée la
veille, compte tenu de l’énorme affluence de touristes pendant le mois de
juillet. La rue centrale est bondée de touristes à pied ou à vélos. Les autres
rues sont plus désertes avec qq épiceries et surtout des agences de tourismes
et des auberges. Elles sont des centaines ici, regroupées sur à peine 1
km2 et proposent toutes les mêmes activités et expéditions et les mêmes prix,
qui sont très élevés. Mais ici pas le choix et elles le savent ; les
cartes des environs ne sont pas assez précises pour se balader et les distances
sont de toutes façons phénoménales, et pour dormir les tentes ne sont pas très
bien adaptées pour des températures tombant en dessous de 0°C. Un touriste Chilien qui est venu ici il y a 20 ans nous
raconte qu’à l'époque il y avait seulement 2 ou 3 endroits où dormir et que
son souvenir le plus marquant est le froid perçant des nuits. Nous comprenons alors que les jours
qui allaient suivre aller nous couter cher et que les nuits allaient êtres
courtes. Mais fatigués on s’écroule dans nos lits superposés pour cette
première nuit et remettons au lendemain le tour des agences… Je ne crois pas m’être écroulée… la lumière du dortoir est
insupportable.
Mission
de la journée : sélectionner une bonne agence, choisir les endroits et
activités que nous voulons faire et ne pas trop dépasser le budget. Je vous le
dis tout de suite, nous n’avons pas réussi avec beaucoup de succès la dernière
étape. On repart sans un sou mais la
tête remplie de nouveaux paysages et mon dos en compote… On profite aussi de
cette belle journée ensoleillée pour marcher un peu dans le village, dont la
plupart des rues sont piétonnes et dont les habitations et les murs sont tous
en adobes, terre crue moulée puis séchée au soleil.
La poussière des pistes
s’immisce partout et vole au moindre petit coup de vent. On se pose un peu à la
sortie du village, et c’est pour nous l’occasion d’admirer pour la première
fois le majestueux Licancabur, volcan haut de 5916m en forme de cône parfait et
à la cime enneigée, faisant penser à un cousin du mont Fudji. Le soleil
déclinant, la température chute vite et nous rentrons vite boire une soupe et
nous coucher pour la journée qui nous attend.
Nous
arrivons á 9h30 au rancho cactus pour une ballade á cheval de 5h. Il y avait
des balades de 2h á 10 jours… je me suis dit que 5h c’était pas mal. Un
vieil homme á la longue barbe blanche nous amena près des chevaux en voiture, a
qq km de là, après avoir eu beaucoup de mal á démarrer et l’avoir fait chauffer
suffisamment longtemps pour qu’elle crache de son pot d’échappement autant de
fumée qu’un volcan en irruption. Les chevaux étaient déjà sellés á notre
arrivée et après une rapide présentation avec eux, notre guide et la mise en
place de nos équipements, nous voilà partis. Au pas. La traversée du village
était sympathique n’ayant pas beaucoup de voitures en circulation. Notre guide
ne semble pas bavard et s’arrange très bien du fait que ce soit Cécile qui me
conseille pour conduire ma monture.
Après quelques traversées de rivières où á
chaque fois mon bourriquot profitait pour se désaltérer pendant 5min, nous
avons longé les ruines de Pucara de Quitor. C’est une ancienne forteresse
pré-inca construite par les Atacamènes au XII°s. Ces populations pratiquaient
la déformation de leurs crânes, utilisant dès leur enfance des planches bandées
par des lanières de laine autour de la tête pour leur donner un front plat. La
forteresse fut dans un premier temps dominée par les Incas au XV°s. puis
ensuite par les espagnols au XVI°s., mais de deux manières bien différentes. Là
où les incas ont usé de pédagogie en apprenant aux Atacamènes l’irrigation et
l’agriculture et favorisé les échanges commerciaux avec de nouvelles routes et
de nouvelles techniques de céramiques et métallurgiques, les espagnols ont
utilisé leurs chevaux et leurs armes pour envahir le bastion et égorger 300
indiens pour marquer leur victoire. Seules et désolées, ces ruines pleurent
aujourd’hui sur les oasis de la vallée.
Nous continuons notre route et nous
changeons de vitesse peu de temps après. Du pas au galop… enfin pour les deux
devants, perso j’ai calé puis je suis passé au trot. Après quelques
explications supplémentaires, dont j’ai seulement retenu qu’il fallait donner
des bons coups de talons á mon cheval, je suis enfin passé en mode galop !
Et quel galop, le plus long de ma vie. A ce moment-là, je savais que je
garderai á jamais ce sentiment de liberté et de vitesse au milieu de cette
gorge désertique aux flancs de terre rosée. Je ne pensais pas que ma
discoordination (en langage équestre on
parle de liant) avec ma monture me
laisserait un autre souvenir, beaucoup moins agréable celui-ci. Après le galop,
l’allure revint au pas sur l’ancienne piste qui reliait entre 1930 et 1950 San
Pedro á Calama (environ 150 km plus au nord), emprunté par les 2 ou 3 voitures
de l’époque. Aujourd’hui une nouvelle route existe, bitumée, et des partie de
la piste sont effondrées et son tunnel bouché.
On bifurque alors sur la gauche,
laissant derrière nous le sol de terre craquelé par le soleil et les reliefs
cuits et découpés par les vents, pour s’engager sur un étroit chemin
caillouteux et très pentu. En quelques minutes seulement, merci les canassons,
on prend de l’altitude et un panorama d’autre monde se projette devant nos
yeux. Au milieu d’un silence presque parfait, dont
seul le bruit des sabots s’échappait, et d’un horizon qui s’étendait tout
autour de nous, on découvrit un espace désert et infini, avec au milieu une
vallée dont le cours d’eau verdissait ses entrailles, et où reposaient en toile
de fond, d’un côté la cordillère andine et ses sommets enneigés dont on se
lassera jamais, et de l’autre des dunes de sables ocres qui paraissaient si
douces.
Tout en
continuant d’avancer, je dis á Cécile que ces dunes n’attendaient qu’une chose,
c’est que je chausse un sandboard pour les dévaler ! Je ne sais pas si
c’est une transmission de pensée déformée, mais notre guide se retourna alors
et nous dit qu’on allait rejoindre la valle de la muerte par les dunes. Autant
elles m’inspiraient sur une planche, autant sur une selle je n’y aurai pas
pensé. Mais quelle bonne idée !!! Ce fut une expérience géniale, et
certainement le meilleur souvenir de cette journée pour moi. J’étais le brigand
César, neveu de Don Salluste dans la folie des grandeurs.
A la fin des dunes,
la vallée de la mort nous attendait. Son nom viendrait d’une déformation de
Valle de Marte (Mars) pour sa similitude á la planète rouge. Cette dernière
heure fut un peu longue pour moi, non pas que l’environnement n’était pas joli,
quoi que un peu monotone, mais des douleurs commençaient un peu à me gâcher le
plaisir. Surtout á ma jambe gauche, dont un truc appuyait sur mon artère
fémorale au niveau de la selle et me coupait la circulation sanguine jusqu’au
pied, me donnant des fourmis a la cheville. Le guide nous montra quelques
plantes médicinales perdues dans ce désert, dont la Rica-rica qui permet de
soigner en infusion les maux de ventre. C’est couvert de poussières qu’on
arriva enfin au village et descendit des chevaux vers 15h. Toute cette aventure
m’avait donné très faim !
Le
lendemain, je me lève avec quelques courbatures aux jambes et au dos comme je
m’y attendais. Un guide doit passer nous prendre devant notre auberge á 7h30.
Juste réveillé, le froid sur le bord de la route est pénétrant. Mais il est á
l’heure et nous sommes les premiers dans son mini-bus. Il s’appelle Alex et me
fait penser au mec sur la pochette de l’album You’ve come a long way baby de
Fatboy Slim pour vous donner une idée. Très souriant, il nous explique qu’il
doit récupérer deux autres couples, un espagnol et un autre français. Et
comment s’appellent-ils ? Emilie et Vincent (private joke pour la
famille). Une fois tous réunis, nous pouvons enfin prendre la route pour le
Salar.
Peu
après la sortie du village, le desert se laisse envahir par quelques arbres sur les bords de la route.
En bon guide, Alex nous explique que ce sont des Tamarugos (n’ayant pas pris de
note, je remercie l’ex-futur président de la Polynésie française pour son aide
mémo technique, et Cécile pour la syllabe de fin). C’est un arbre endémique de
la région la plus au nord du Chili, et fut plantée ici en 1996 pour ces capacités
á survivre dans ce climat sec en obtenant l’eau dont il a besoin seulement á
partir de la rosée et des nappes phréatiques á l’aide de ses racines pouvant
dépasser les 20m. De plus le sol salin ne le dérange pas. Son bois permet de
faire du charbon et ses feuilles, graines et fruits font du fourrage pour les
animaux.
Nous
sommes bordés côté ouest par la cordillère Domeyco et coté est par la
cordillère altiplanique. La première tient le Salar á l’écart des brises
océanique et la seconde l’isole de la fonte des neige de la cordillère andine.
Soudain, on remarque au loin un bâtiment, puis quelques constructions autour
sur notre gauche (á l’est donc). Alex nous informe que c’est la base du projet
ALMA (Acatama Large Millimeter Array) qui est un interféromètre
radiotélescopique pour étudier les ondes de l’espace. Le climat sec de
l’endroit est donc idéal puisque la vapeur d’eau de l’atmosphère terrestre
absorbe une partie de ces ondes. Le projet prend un peu de retard, étant donné
que c’est une collaboration entre l’Europe, l’Amérique du Nord et le Japon et
que ce dernier est en crise depuis l’incident de Fukushima.
Droit
devant nous se dresse au loin une montagne et quelques nuages gris. Surprise,
ce n’est pas une montagne ordinaire, mais un volcan en activité, le Lascar qui
culmine á 5592m. Considéré comme le volcan le plus actif du nord du Chili, il a
émis un regain d’activité il y a 3 mois puis s’est un peu rendormi, produisant
quand même plus de 400 secousses par jour imperceptibles pour l’homme. C’est un
stratovolcan et a connu 27 irruptions depuis 1848, et des fumeroles s’en
échappe en permanence. Pour info, le Chili compte sur son territoire 150
volcans actifs, soit environ 10% du total planétaire. Ils se trouvent tous dans
la cordillère des Andes formée il y a 65 millions d’années. L’ascension du
Lascar est proposée en agence mais hélas trop cher pour notre porte-monnaie.
Nous
bifurquons sur une autre route (vers l’ouest), qui semble bitumée elle-aussi
mais qui est en réalité simplement du sel. Elle traverse une énorme étendue
blanche qui est du sel de lithium. En effet, le Salar d’Acatama est le 2eme
plus grand gisement du monde après le Salar d’Uyuni, et représente 40% du stock
mondial. Pour info, á part servir pour nos piles, le lithium est aussi utilisé
comme traitement contre les troubles bi-polaires, ce qui aurait inspiré le
leader du groupe Nivarna (oui je suis en manque de musique depuis le vol de mon
I-Pod).
Nous
finissons par arriver á la lagune Chaxa, á 2300m d’altitude, située dans un des
7 secteurs (Soncor) de la réserve nationale Los Flamencos créée en 1990. Son
entrée est payante et l’argent est reversé á la communauté Likan-Antay
(Acataméne) de Tuconao pour aider á financer leurs urgences sociales. C’est
pour nous l’occasion d’observer les 3 espèces de flamants de la région (nous
avions vu seulement le Flamant de James dans le Salar d’Uyuni Bolivie pour
mémoire).
Le
flamant de James est l’espèce la plus petite et la moins abondante des trois
dans ce secteur. Pourtant, lors de notre visite, ils étaient largement plus
nombreux que les autres, en tout cas beaucoup plus près de nous et donc plus
facile á observer. Il aime vivre au-dessus de 4000m. Il descend en hiver dans
ce secteur lorsque les lagunes plus hautes sont congelées. Son œil est entouré
d’une zone de peau nue rouge vif. Ses pattes sont rouge brique et son bec est
jaune vif à pointe noire. Les immatures sont grisâtres.
Le
flamant Chilien est l’espèce la plus dispersée. Il aime vivre au-dessus de
4000m également et descend ici pour nidifier. Il a les pattes les plus longues
des trois espèces et elles sont grisâtres aux articulations roses, se distinguant
également par des doigts rudimentaires postérieurs. Son bec est plus clair et
plus long et l’étendue du noir est plus grande (plus de la moitié).
Le
flamant Andin est l’espèce la plus abondante et peut être observé ici durant
toute l’année. C’est le plus grand des trois. Il a les pattes et les pieds
jaunes et plus de noir dans les ailes et sur le bec.
Leur
nid constitué d’un amas de boue et en forme de tasse, d’une quarantaine de centimètres de diamètre
et 25 cm de haut, est construit par le couple, dans les zones fangeuses. La femelle
y dépose un unique œuf blanc crayeux, qui est incubé par les parents, pendant
un mois. Le poussin est ensuite alimenté par le couple par la sécrétion d’un
lait. Le poussin est nidifuge et apprend rapidement à nager. Il prend son
premier envol vers l‘âge de 2 mois. Le nid peut être à nouveau aménagé et
utilisé l’année suivante. Certaines années de fortes sécheresses, la
nidification est rendue impossible, les flamants ne pouvant bâtir leur nid de
boue.
Les
flamants se nourrissent en filtrant les petits éléments dans l’eau á l’aide de
leur bec spécialisé. Les trois possèdent une mandibule inférieure profonde et
étroite qui lui permet de consommer des petits aliments tels que les diatomées,
à l’inverse du bec plus large des grandes espèces de flamants, qui prennent des
proies plus grosses. C’est d’ailleurs leur nourriture qui donne á leur plumage
cette couleur rosée. Ici elle est constituée d’algue et de crevette roses.
La
petite crevette rose est un organisme important du système écologique du Salar
d’Acatama. Elle ne mesure pas plus d’1 cm de long. Elle possède une très grande
capacité d’adaptation et peut vivre dans un milieu très salin et avec une
concentration d’oxygène très basse. Sa présence dans le Salar permet aux
oiseaux migrateurs, comme le Bécasseau de Baird et le Falaropo Tricolor,
d’obtenir la nourriture nécessaire avant leurs longs voyages. Elles nettoient
aussi les algues et les débarrassent d’éléments comme le phosphore ou le
nitrogène. Elles
se nourrissent á leur tour de microorganismes variés qui vivent dans les
algues. Elles sont toujours en mouvement pour filtrer l’eau et amènent leurs
proies á leurs bouches en utilisant leurs appendices.
Après
avoir marché un peu au milieu de la lagune sous les regards peu farouches des
flamants, nous avons regagné l’entrée de la réserve oú Alex nous attendait avec
un super petit dej. Vraiment super : café, thé, lait, cake. Cookies,
bananes, yaourt, jus de fruit, jambon
et fromage etc. en grande quantité.
Et il nous prévient qu’il faut bien manger car le déjeuner ne sera pas avant
15h30. Une fois rassasié, nous remontons en voiture direction un petit village. Socaire,
jeune village dont tous les habitants ou presque travaillent dans les mine de
lithium. Pas de grand charme, nous visitons les deux églises pendant qu’Alex
s’occupe de la réservation pour le déjeuner que nous prendrons au retour. Les
églises aussi sont jeunes, 10 et 20 ans et sont bien fades. En revanche,
les cultures en terrasses aux abords du village avec comme toile de fond la
lagune et les montagnes sont très jolies.
On
enchaine ensuite plusieurs lagunes plus belles les unes que les autres. La
lagune Miscanti de 15 km2 alimente la lagune Miñiques de 1,5km2 située 5m plus
bas par voie souterraine. En hiver, leurs surfaces peuvent être gelées en
totalité.
On put y voir une espèce de foulque dont le vent glaciale n’avait pas
l’air de déranger. La foulque cornue est protégée ici, et en profite pour y
faire son nid en algues et y pondre 2 á 5 œufs. Il y a environ 100 éclosions
recensées par an. Son principal prédateur est la mouette des andes qui raffole
de ses œufs et de sespoussins. Les volcans dominant ces lagunes et y plongeant á travers leurs reflets, les
herbes jaunes et brillantes fouettées par le vent et les vaguelettes étincelantes
de l’eau nous plonge dans une autre dimension, le temps s’arrête alors et le
ciel tournois tout autour de nous, … enfin c’est magique quoi !
On
enchaine ensuite sur la lagune Medanos. Pour moi la plus belle, bordées de neige
et en partie gelée, avec sa montagne colorée aux 3 pics. Ses eaux prennent des
teintes allant du turquoise au violet et donnent envie de s’y baigner. Mais le
vent nous congelant sur place, on oublie vite cette idée et gardons les mains
dans les poches. Le temps de prendre une photo et déjá les doigts
s’engourdissent.
Le
tour est terminé, du moins notre traversée vers le sud. Il est temps de faire
demi-tour et de retourner sur Socaire pour déjeuner. Une bonne soupe chaude, un
bout de viande accompagné de quinoa et de riz et en dessert… de la
gélatine ? Bref, c’est réchauffés que nous remontons en voiture pour
Toconao, dernière étape de la journée. Là encore, un village sans grand
intérêt, avec un peu d’artisanat pour touristes. A noter que la porte et l'escalier de l'église sont en bois de cactus, beaucoup utilisé dans le nord du Chili et de l'Argentine.
Tout en discutant dans la
voiture, on apprend que les distributeurs de San Pedro sont presque toujours
vides et que lorsqu’ils fonctionnent prennent 20% de com aux étrangers, Alex
nous le confirme. Il faut alors prendre une décision, rester et dépenser encore
plus d’argent ou partir au plus vite. Finalement la raison l’emporte et je
renonce a une après-midi de sandboard en espérant pouvoir le pratiquer au Pérou
et á une soirée d’astronomie durant laquelle j’aurai pu apprendre les
constellations de l’hémisphère sud et quelques astuces pour m’y repérer.
C’est
accompagné des rayons de soleil couchant donnant des couleurs chaudes aux
neiges des volcans que nous arrivons á bon port, ravis de cette journée et très
content de notre guide, que l’on conseille vivement. Je finis par me coucher
avec mon dos qui me fait de plus en plus mal…
Dernier
jour, il faut en profiter malgré le mal de dos. On décide de louer des vélos
pour aller á la vallée de la lune. Une grande gorgée d’eau et deux aspirines et
nous voilà partis. Et là on déchante rapidement, des bourrasques de vent violentes
et froides nous empêchant d’avancer et nous faisant presque tomber. Essoufflés,
on respire le sable á grands coups d’inspirations et nos yeux pleurent. Mais on
continu, on les a loués ces p…. de vélos. Après quelques cotes et le vent de
face depuis plus d’une heure, on finit finalement par renoncer arrivant á un
premier point de vue déjà très sympa.
Ayant un bus pour partir en début de
soirée, on a peur de ne pas avoir le temps de rentrer si on continu plus loin
et les conditions climatiques nous empêchent de profiter pleinement des
paysages. On aura aperçu de loin les dunes de sables et des roches volcaniques
sculptées par le vent de la Valle de la Luna. Après la tempête de neige á
Mendoza, nous avons la tempête de sable á San Pedro. Le retour, pratiquement
tout en descente s’est parcouru très rapidement, même si pourtant le vent nous
obligeait á freiner pratiquement en continu, étant dans notre dos ou pire de
côté.
Entre
mes os disloqués et mes muscles mâchés par le cheval (plus jamais je ferai 5h
d’affilées), et la tête comme une citrouille et mes tympans gonflés par le
vent, c’est complément extenué et mal en point que je finis par monter dans
notre bus pour Calama vers 20h. 1h30 et un taxi plus tard, il nous faut
attendre 2h notre prochain bus au terminal de Calama qui nous amènera jusqu’à
Iquique. L’attente est longue, très longue…
Après
cela, tout commentaire supplémentaire serait vraiment superflu, mon homme a
bien travaillé ! Je peux juste vous faire part de mes sentiments. C’est
encore un bien bel endroit que nous avons eu la chance de visiter ; toutes
ces couleurs et ces paysages laisseront encore des souvenirs impérissables dans
nos mémoires.
Fanch
y Cécile
Les photos sont plus sympa maintenant.
RépondreSupprimerOn attend la suite avec toujours autant d'impatience.
C'est toujours aussi beau!...Vous pourrez écrire un livre, les illustrations existent déjà et je dois dire que pour les commentaires je suis impressionnée par le style de François (je n'ai pas d’à priori pour Cécile car je ne la connais pas )
RépondreSupprimerLes Boissiliens