Youhou on part de La Paz après
presque 1 semaine à végéter ! Direction Sorata, a quelques 120 kms de là
près du lac Titicaca, un peu plus au nord. Une petite bourgade d’où partent plusieurs randonnées
sur 1 ou plusieurs jours.
Juste avant d’embarquer dans
notre superbe véhicule, nous rencontrons un couple de Français, Alexis et
Mélanie qui feront la route avec nous… Après 4h de voyage, finissant en une longue descente en fond de vallée via une
route en lacets qui nous montra un premier aperçu de l’immensité de notre
future terrain de jeu, nous arrivons enfin au
village. Comme d’hab, 1ere chose à faire, trouver un logement. Nous étions
tentés par le camping qui se situe à 30 mn du centre. Fanch part à la chasse
aux infos, pour savoir s’il est plus rentable pour nous de dormir à l’hôtel
dans le centre ou de payer un taxi qui nous conduirait au camping… Pas facile
de choper des infos… mais après 3 ou 4 contacts
avec les locaux il semble que le camping soit cher, et d’après les photos
repérées dans l’association des guides ça semble très probable car camping de
luxe. Finalement
en Bolivie, prendre une chambre en dortoir ou avec salle de bain partagée
revient souvent moins cher que le camping. Nous
décidons donc de nous rendre à l’hotel « El mirador » qui, comme son
nom l’indique, possède une superbe terrasse avec un beau point de vue. Arrivés
à l’hôtel, celui-ci est en travaux et n’a plus de chambre double, nous voici
donc à prendre une chambre de 4 avec Mélanie et Alexis.
Une fois installés, nous
profitons un peu de la vue qui effectivement est magnifique !!! Puis nous
partons à la recherche d’informations sur les randos avec guide, car les
chemins n’étant pas indiqués, il est fortement conseillé de se faire accompagner
pour ne pas se perdre et d’après le routard
pour éviter de faire de mauvaises rencontres sur certains chemins. Nous optons pour une rando de 2 jours vers la laguna
Chillata avec une mule pour porter nos affaires. Le rdv est prit pour le
surlendemain, voulant nous faire un peu les
jambes à haute altitude une petite journée avant et se balader avec nos
nouveaux amis qui ne pouvaient pas beaucoup marcher. Cher au départ, mais
réussissant à négocier un bon prix au final, on va pouvoir profiter du levé de
soleil sur l’Illampù qui culmine à 6362 m au dessus du niveau de la mer.
Le soir nous déjeunons tous les 4
dans un resto où Fanch et moi avons commandé un lomo… mais la viande n’a pas du
tout le goût de vache mais plutôt celui
que j’avais connu autrefois il y a très longtemps et que je n’aimais pas
du tout du tout… à savoir du cheval… comme il y a peu de chevaux en Bolivie je
pense que c’est plutôt de l’âne ! Bon, j’ai faim moi…aller on dit que
c’est de la vache hein ?! Moi je pensais
plutôt à du lama à la première bouchée… mais de toute manière préférant manger du
cheval que de monter, ce steak de bourricot me régala !
Le lendemain, on s’est prévu une
petite balade pour nous rendre aux grottes de San Pedro. En se renseignant sur
les prix des taxis qui nous conduiraient là-haut, l’un d’entre eux nous parle
d’une autre balade qui part d’un sommet d’où
nous pourrions accéder aux grottes après 2h30 de descente… A 4, ça fait
un prix correct, nous voici donc partis pour une petite balade de 5h (2h30 pour
aller aux grottes et 2h30 pour rejoindre le village). Si le temps n’était pas
extraordinaire au départ, le soleil a vite pointé son nez et nous avons pu nous
promener sous un bon soleil et donc bénéficier de vues vertigineuses sur les
paysages Boliviens. La grotte ne m’a pas
éblouie (normal il faisait noir). Les chauves-souris se sont fait plus que
rares, et les luminaires à l’intérieur sont pour moi une mauvaise idée,
l’ambiance aurait été nettement plus… cavernesque et moins grotesque avec uniquement
des frontales. Mais il faut reconnaitre que la lagune intérieure, que l’on peut
longer sur toute sa longueur, est tout de même un bon souvenir. Ce fût l’occasion pour
moi de prendre aussi un mini cours de photo avec Alexis, ce qui me réserve de
bonnes heures d’entrainement ! Une très
bonne balade qui s’est terminée par une petite virée en camion pour nous
redescendre au village ! Nous sommes
arrivés au moment où les travailleurs finissaient leur journée de travail, et on a bien fait de profiter de l’offre car nous serions
certainement arrivés de nuit, et puis Fanch et moi avions rdv avec notre guide
pour discuter des repas de notre rando. J’avoue qu’à la vue du guide, j’ai un
peu pris peur… Il n’inspirait pas du tout confiance… mais bon, on ne va pas
s’arrêter à ça ! Aller zou, on part tous les 3 arpenter les rues de Sorata
à la recherche de nourriture pour notre petit périple… Il prend les choses en
main et achète pour nous tout ce qu’il lui sera nécessaire à l’élaboration de
nos repas ; voilà une bonne chose de faite, on peut aller dormir
tranquille ! Le rdv est donné pour le lendemain 8h.
Alexis et Mélanie nous
abandonnent et se réveillent de bonne heure pour prendre le micro vers La Paz.
On se lèvera peu de temps après pour préparer nos affaires, duvet, couverture,
pyjama, tente, matelas… On arrive à l’heure au rdv mais pas de guide…. Bon, ben
on va se prendre un café puisque nous n’avions même pas pris le temps de le
faire à l’hôtel… notre guide nous retrouve dans notre troquet et là nous
explique qu’on peut prendre tout le temps qu’on veut car de toute façons
l’ascension jusqu’à la lagune ne dure que 3h30… Ah bon ?
Bon, on monte dans le taxi qui
nous amènera à la maison de notre guide d’où nous ferons connaissance avec
notre 4ème larron, à savoir la mule !
Après 30mn, nous arrivons au
petit village du guide, nous chargeons la mule et nous pouvons enfin partir… il
est 10h40 ! (oui le sommeil le matin pour
Cécile est une affaire sérieuse avec laquelle il ne faut pas trop rigoler vous
l’aurez compris pour ceux qui ne l’a connaisse pas… perso assez lève tôt mais
pas très patient j’ai trouvé le temps long avant de démarrer la rando!!!)
Le point de départ est à 3000 m
d’altitude et nous devons monter jusqu’à 4200 m !!! Autant dire, qu’à
cette hauteur nous avons du mal à respirer et donc que notre pause déjeuner fut
la bienvenue après 1h30 de marche lente, très lente ! Au moment même où
l’on déchargeait la mule, une averse est survenue… notre guide bien embêté, ne
savait comment faire pour nous abriter… il sortit sa toile de tente et essaya à
l’aide de bout de bois de faire un abri ! On pouvait y entrer en rampant
et une fois dessous, s’asseoir en tailleurs… Après cela il s’attèle à la préparation du repas et
coupe le concombre, les tomates et le fromage afin de préparer des sandwichs
(euh…on pouvait le faire nous-mêmes ça non ?) et là surprise… nous
n’avions pas payé la nourriture pour nous
2 mais bien pour 3 et le comble c’est qu’il s’est permis de nous dire qu’il
manquait du thon à mettre dans ce sandwich (euh…c’est pas toi qu’a fait les
courses ?... et le pire pour moi, c’est
qu’il m’a interdit de finir le fromage prétextant ne pas avoir de viande pour
le repas du soir, sacrilège !!! ;-)
On repart après ces bons
sandwichs dans un épais brouillard qui malheureusement ne nous quittera pas
jusqu’à notre arrivée. Pas de chance donc, on espère simplement que le
lendemain le soleil sera de la partie histoire de savoir si tous ses efforts en
valaient la peine ; car oui, nous en avons bien bavé à monter jusqu’à
cette fameuse lagune !
Un bon diner bien chaud préparé
par notre superbe guide et au lit…à 4200m dans la brume imaginez un peu le
froid glacial qui nous transperça jusqu’au os toute la nuit ; même mon adoré
a eu froid alors c’est pour dire…
Mais le lendemain…..le lendemain
une vue splendide s’offrait à nous. On ouvre la
tente, et là c’est grandiose ! Le nez dans le lac, 4 m en contrebas, et en
levant les yeux, la tête de l’Ilampù qui nous observe. On sort, on se frotte
les yeux pour être certain de ne pas rêver, et faisons le tour du propriétaire.
En montant sur une hauteur à quelque m
du campement, on pu profiter d’un superbe paysage à 360°, des chaines de
montagnes et leur reflet dans la lagune.
Finalement, la brume de la veille nous
aura évitée la sensation de faire un aller-retour. L’aller fut dans une
ambiance « bal des vampires », dans le brouillard et le froid. Le
retour fut dans une ambiance « seigneur des anneaux », dans une
immensité de vallées verdoyantes devant qq sommets enneigés. Cécile mal en
point eu besoin de faire plusieurs pauses, mais le guide, étant payé de la même
façon si on arrive à 11h ou 16h marchait loin devant avec sa mule, et dès que
nous arrivions à sa hauteur repartait de plus belle. Très moyen je trouve pour
quelqu’un qui se dit guide. Mais nous avons quand même bien profité de cette
magnifique descente, croisant de temps à autre les pâturages de vaches et de
moutons et leurs bergers.
Après avoir laissé la mule chez
elle, on regagna le village en taxi, en mode Tetris étant 9 dedans (+ 1 bébé
secoué). Une bonne douche, un bon aprem de repos et un bon pique macho (plat
local : petits morceaux de viande, fines tranches de saucisses, œufs durs,
oignons, poivrons, tomates, olives, fromage, le tout monté en pyramide sur un lit
de frites, avec hélas trop de mayonnaise pour nos papilles).
Nous avons vraiment beaucoup aimé
ce coin tranquille de Bolivie. En partant, nous avons fait un bout de route
avec un autre couple de Français, qui eux avait trouvé sur La Paz une carte des
environs de Sorata. Nous conseillons donc vivement aux voyageurs d’en faire
autant, et de ne pas prendre de guide via l’association des guides du village
qui laisse vraiment à désirer. Autre option pour rando faciles, discuter avec
les taxis de la place pour se faire conduire plus haut et redescendre à pied au
village sur le reste de la journée. Sinon pour les randos de plusieurs jours,
ou pour aller jusqu’au glacier et plus haut encore, l’association des guides
est surement une bonne option en négociant les prix et surtout demander un
guide dont les éloges auront été faits par les autres voyageurs rencontrés
auparavant au village…
Ps : j’ai oublié de raconter
le coup de la canne à sucre de maïs…ou tout bon guide nous aurait fait goûté
après avoir demandé ce qu’il tenait dans sa main ; mais lui s’est contenté
de la manger en solo !
Grosses bises froides à tous !
Excellent cette petite virée en montagne! Ca c'est bon! Mais apparement, le super guide a oublié une chose : le Serviola, et oui, le vin en carton pr réchauffer apres une bonne rando, ya rien de mieux et ca passe nickel! Ne pas oublier la prochaine fois les randonneurs fous... Dodo ;-)
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