« Cafayate est une petite ville de la province
de Salta, en Argentine, et le chef-lieu
du département de
Cafayate. Elle est située au sud de la province, dans les vallées dites
Calchaquíes, sur les rives du río
Chuscha, à 1 683 m d'altitude.
C'est une cité touristique connue pour ses vins. Sa population s'éleve à
11 785 habitants en 2001. La région
possède des vignobles, et les bodegas et
leurs caves à vin sont ouvertes au public. On y cultive un raisin de typetorrontés. La petite ville
est de style colonial. La randonnée est pratiquée dans les gorges du torrent
Rio Colorado jusqu'auxsept cascades. La traversée de la Quebrada de las Conchas, impressionnant cañon emprunté par le río las Conchas est une succession de sites
géologiques sur 50 km, dont la Gorge du Diable et l'Amphithéâtre. »
Nous prîmes le bus de bonne heure pour quitter Salta. Après
quelques heures de transport, nous arrivâmes à destination. Cafayate, prononcé « Cafachaté »
par ses habitants ! Aller, 1ère chose… trouver le camping car nous allons reprendre
nos bonnes habitudes ! Celui de notre choix se situe à la sortie de la
ville ; y’a pas grand monde en cette saison et nous avons un large choix
d’emplacements. Quelques
chevaux sont venus nous rendre visite, avant d’être chassés par la
propriétaire. Normal puisqu’ici commence le territoire des gauchos. Bérets et
grands chapeaux, couteaux aux manches en cornes, ceinturons en cuir, pantalons
bouffants (bombachas) et cravaches sont authentiques ici et servent
toujours aujourd’hui !
Après notre installation, nous nous dirigeons vers le centre
d’informations à la recherche des bons plans du coin. Nous choisirons pour
cette première après-midi de nous diriger vers la chèvrerie ; sa visite et
sa dégustation de fromages, car en bon Français que nous sommes, cela nous
manque terriblement ! Cette visite fut très intéressante et nous permis de
découvrir différentes races de chèvres. Cette chèvrerie appartient à la famille Domingo Hermanos, réputée
dans la région comme producteur de vin. Comme les chèvres du coin donnent un
lait trop fort en goût, 5 boucs reproducteurs sud-africains furent importés. A
partir de là, génération après génération, c’est un troupeau de 450 têtes que
nous avons pu observer. L’enclos des chevreaux, avec toujours un ou deux mâles
castrés pour calmer le jeu et qq femelles pour les rassurer. Ce sont les
vieilles qui occupent ce dernier rôle lorsqu’elles ont la chance de ne pas finir
à l’abattoir. Pour chaque petit, c’est 4 mois de gestation et 8 mois
d’allaitement. Chaque chèvre produit alors 2 litres ou plus de lait par jour.
Donc chaque matin, c’est traite obligatoire, avec musique classique svp pour
déstresser ces dames. Chaque traite dure 3 min, commence à la main et finit à
l’aide d’une trayeuse mécanique. Le lait sortant à 37°C est alors stocké dans
une cuve à 3°C pendant 3 jours maximum avant de servir à la fabrication de
fromages. Et c’est du fromage bio, sachant que ces chères biquettes sont
nourries aux alfalfas (famille du trèfle mais en Argentine certainement OGM…)
et des graines de raisin. Il ne faut pas oublier toutes les vignes qui furent
la première activité de la famille, alors les crottes de biques mélangées aux
peaux de raisin servent d’engrais au vignoble.
La boucle est bouclée ! La dégustation, elle, fut très légère et nous fûmes déçus de la
qualité du fromage ! Un fromage de chèvre bien fade… on achètera quand même
un fromage de vache, ils débutent dans ce secteur mais leur fromage n’est pas
mauvais ! En
effet, même ceux à l’ail, au piment ou à l’oignon étaient plutôt insipides.
C’est peut-être la raison pourquoi ici le fromage est souvent dégusté avec de
la confiture ou du miel et des noix.
Pour le 2ème jour, armés d’un saucisson au fromage et
du bon fromage, nous partons pour une balade sur la journée…mais après le bon
pique-nique que nous nous sommes offerts nous n’étions plus motivés pour
poursuivre notre balade ! On fit donc demi-tour et rentrâmes au
campement !!! Dommage, ça commençait à être vraiment chouette dans le
coin ! Avant le
pique-nique j’ai essayé en vain de trouver une grotte avec des peintures
rupestres. Mais Cécile m’attendant en bas et
m’ayant fait planter par des cactus super agressifs durant la montée, je fis
demi-tour assez rapidement !
Nous nous réservions pour le lendemain…car il promettait d’être
bien sportif. En effet, nous avions loué des vélos pour nous promener à travers
la Quebrada de las Conchas. Pour commencer, nous prîmes le bus qui nous emmena
à notre premier point de vue à savoir : « les gorges du diable ».
A partir de là, nous avions 50 kms à parcourir pour rejoindre le village. Des
paysages encore incroyables à parcourir et des couleurs si différentes qu’à
chaque virage une nouvelle surprise nous attendait. Nos cheveux au vent, nos mains
agrippées aux guidons et nos fesses meurtries par nos selles, nous traversâmes
d’incroyables sites géologiques. La gorge du diable, composée d’une succession
de couches de sédiments vieux de 90 millions d’années, doit sa forme à l’eau
qui s’accumula dans ses pores et fissures pour finir par faire écrouler
certains morceaux, ne laissant que les roches dures encore en place, elles,
veilles de 500 millions d’années. Puis nous nous engouffrâmes dans
l’amphithéâtre, formation géologique en forme… d’amphithéâtre.
Nous passâmes les 3 croix, fîmes un brin de causette avec le
crapaud (–« croa croa » se dit « croa croa » ici aussi
c’était pratique pour discuter), et pique-niquâmes au bord de l’eau vers la
casa de l’oro. Ensuite pour digérer, nous fonçâmes droit sur l’obélisque, jetâmes
un œil (voir les 4° à travers las ventanas (trous dans les roches) et esquivâmes
los castillos (collines découpées en forme de château fort et de village moyenâgeux).
Entre chacune de ses étapes étaient étalées toutes sortes de montagnes, aux
couleurs étonnantes et aux plissements improbables. Ces versants aux cotés de
la route étaient encore plus spectaculaires que tous ses sites touristiques
dénommés et référencés auparavant.
Est-ce le fait d’avoir fait la route de la mort et ces 55 kms de
descente que je m’attendais à la même chose…Et bien je m’étais bien
trompée !!! Les nombreuses pauses photos de Fanch me permettaient de me
reposer très souvent au début, ce qui était assez cool. Comme mes pauses me prenaient
beaucoup de temps, j’ai tenté la photo tout en pédalant, un réel succès …
jusqu’à ma chute ! Heureusement, l’objectif à juste eu le temps de se
recroqueviller avant le contact rude entre mon appareil et le bitume. Plus de peur que
de mal, on s’en est sorti avec seulement des petites égratignures et rayures. Puis au bout d’un moment, plus
de somptueux paysages et ils nous restaient encore à parcourir plus de 20
kms ! Et là, mes cuisses fatiguées et mes fesses en feu m’ont rendu ces
derniers kms interminables !!!
Perso, j’ai vraiment apprécié cette balade en vélo, beaucoup plus
sympa qu’en bus ou qu’en tour organisé, avec en bouquet final toute une
colonie de perroquets verts et quelques poules d’eau pour nous supporter… On a
eu aussi le temps de bien se rendre compte qu’ici c’est l’automne, avec tout
plein de feuilles dans leur dernier sommeils reposant sur les routes, et leurs
sœurs mourantes s’agrippant à leur branches dans leurs derniers instants, nous
faisant des banderoles rougeoyantes pour nous encourager dans nos derniers
coups de pédales.
Fanch y Cécile
Encore plus de photos !!!
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