De la verdure et des
grands espaces enfin…
On a prit un taxi qui
fait la liaison Santa-Cruz/Samaipata…étant un vendredi le chauffeur nous
expliqua qu’il chargeait à fond son taxi car il effectuait les retours à vide,
on s’est donc retrouvé Fanch et moi serrés tous les 2 sur le siège avant
pendant 2h30 de trajet (emviron 120 km).
Nous étions fort heureux
d’arriver à Samaipata, non seulement pour le repos de nos dos, jambes
etc …mais aussi car nous venions d’arriver dans une petite ville
tranquille entourée de montagnes où il fait bon respirer la nature !
Nous nous installâmes
dans un camping écolo qui, lui, n’était pas tout à fait tranquille on s’en
rendra compte dès notre 1ere nuit….mais dans un cadre bien sympathique.
Tous les bâtiments sont
construits avec des murs en terre ou des briques de terre. C’est très joli et ils
s’insèrent parfaitement avec la nature environnante. La cuisine du camping
avait incrusté dans ses murs des bouteilles en verre colorées et des miroirs,
et d’autres murs avaient des dessins en reliefs toujours en terre, ce qui donnaient
une ambiance au camping très sympa, sans parler de son jardin très fleuri
(normal pour un camping s’appelant « El Jardin »).
Enfin un village Bolivien
comme on se l’imaginait, des rues étroites et désertiques, des gens avec les
tenues traditionnelles (très colorées,
et beaucoup de chapeau melon très hauts)
et, quand on n’a pas affaire à eux pour du business, aimables ; un marché
avec pleins de fruits et légumes, pour notre plus grand bonheur…
Ce qui nous amenait dans
ce village c’était « El Fuerte » un site pré-inca. Perché au sommet d’une montagne, le site fut occupé
par les Chane venus d’Amazonie, puis par les Guaranies du Paraguay les
Chirguanos et enfin les Incas. Nous
allâmes dès le lendemain à sa découverte. Le chemin pour s’y rendre se trouvait
à 3 kms du village…après en avoir effectué 5, nous trouvâmes enfin la route qui
y menait ! Et là, une belle ascension sur 6kms nous attendait…enfin je ne
sais pas si les kms Boliviens sont les mêmes que partout ailleurs car les 6 kms
me parurent très très long ! Le site….un espèce de gros cailloux où l’on
devine qu’il y a eu des choses sculptées…les vestiges des habitations autours
sont plus impressionnantes à mon goût.
C’est
une énorme roche sculptée d’un seul tenant, qui en fait l’œuvre hydraulique
précolombienne la plus colossale du monde. Ses formes géométriques et ses
variétés d’animaux, ses canaux, ses récipients remplis de signes religieux et
magiques, devaient être vraiment très impressionnant avant que l’érosion fasse
son travail. Ce rocher avait un usage religieux, cérémonial, de
sacrifice, de purification et il est possible qu’il était également un
calendrier astronomique. Le lieu
n’est pas extraordinaire mais la balade vaut le coup. D’ailleurs, nous avons dû
parcourir pas loin de 25kms dans notre journée et pour la 1ere fois nous en
avons eu pleins les pattes ; la réalité de notre immobilisme urbain des
dernières semaines. Cette marche nous a
permis de découvrir nos premières montagnes Boliviennes, avec tous ses verts,
sa terre beige, orange ou rouge, et ses champs cultivés en pente.
Le lendemain matin, nous
avons pu apprécier d’acheter des produits frais sur le marché, de bons fruits
et légumes (8 tomates, 9 œufs, 2
oignons, 4 pommes, 6 bananes, une courge, du fromage, 25 mandarines, 1 papaye,
des feuilles de coca, 3 concombres, 2 avocats et un beignet au miel, le tout
pour 76 bolivianos soit environ 8€. Et encore, on a eu les prix touriste, bcp
plus élevés que pour les locaux, notre travail en négociation étant quasi nul…) ; puis nous sommes partis au refuge
zoologique où ils proposaient des balades à cheval. Après presque 3 mois sans
avoir mis mes fesses sur un bourricot, le besoin s’en faisait ressentir !
Arrivés sur le lieu, nous avons été assaillis par des singes hurleurs qui dans
cet endroit vaquent en liberté. Puis des Français nous accueillirent, le refuge
propose aussi du travail volontaire et cela faisait déjà 3 semaines qu’ils
étaient là à soigner les animaux. Cela nous aurait bien tentés aussi le
volontariat dans un endroit pareil, on s’est promis de trouver un lieu
semblable… Si la place était libre, j’y
serai bien resté 2 semaines pour y travailler… Donc, après avoir sellés nos chevaux, nous partîmes tous
les 2 en amoureux pour une petite balade de 2h. Ne connaissant pas le chemin,
j’ai décidé de laisser libre court à mon cheval, qui, on me l’avait assuré
connaissait les balades par cœur. Sauf qu’il nous emmena dans un 1er
chemin qui ne menait nulle part. Demi-tour, on repart sur le grand chemin en
terre, puis au bout de celui-ci mon cheval ne voulait plus continuer ; ne
sachant pas à qui il avait affaire, il a vite compris qu’il valait mieux
continuer sa route sans broncher mais là, c’est la jument de Fanch qui ne
voulait rien savoir…On a donc pensé que nous n’étions pas sur le bon chemin et
avons fait un second demi-tour. Sur le 3eme chemin, la jument de Fanch
recommença à ne plus vouloir avancer, voyant mon preux chevalier peu rassuré (même pas en plus, mais je préfère le VTT c’est
tout !;-) devant le caractère de
sa monture, nous avons préféré rebrousser chemin et rentrer au bercail.
En
tout, notre balade dura 1h30 mais elle fut quand même sympa malgré la sale mule
que mon homme montait (j’lui aurais bien soufflé dans les bronches moi…).
Retour au camping où nous
avons déjeuné très tardivement avant de savoir qu’un barbecue était prévu le
soir à partir de 18h. La viande d’ailleurs n’était pas terrible, après les
supers viandes d’Argentine. Le vin
Bolivien gouté la veille n’était pas non plus à la hauteur des vins Argentins,
mais piqué moins que la pizza « picante ».
Au lit tôt, on repart le
lendemain matin vers Santa-Cruz d’où on reprendra un bus pour La Paz.
Il fallait leur parler en espagnol aux canassons:o)! Mais bon...Même si j'aime pas trop le cheval je vous aurai bien accompagne les copains! Biz Biz de Tahiti sous la pluie. G, V et P
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