Après plusieurs jours en ville nous
avions besoin de retrouver la nature. La réserve naturelle d’Ibera semblait
convenir à ce désir. Et nous ne fûmes pas déçus du tout de notre choix !
Après une nuit passée en bus pour
quitter Buenos Aires, nous avons rejoint Mercedes d’où nous devions prendre un
second bus en fin de matinée pour arriver enfin à destination. Ce dernier bus
est une épreuve ; des sièges en plastiques durs sur une route défoncée à
manger la poussière pendant plus de 3h….Mais le Paradis, ça se mérite !!!
Car nous venions d’arriver dans un endroit hors du temps, absolument
magique…des paysages hallucinants, entre marais, routes en terre rouge, et une
végétation très riches qui plus est, nous venions de retrouver des températures
plus que chaudes (le bonheur des uns…devinez qui est malheureux ?).
Nous nous installâmes au camping avec vu sur la lagune Ibera (qui signifie eau brillante),
d’où nous pouvions déjà avoir un aperçu de la faune avoisinante ; un
caïman se dorait la pilule au soleil…Bref, je n’arriverais jamais à
retranscrire ce que j’ai pu ressentir en ce lieu mais tout a été absolument
merveilleux.
Après une nuit de repos bien
mérité (ce n’est pas qu’on n’aime pas voyager en bus mais on ne peut pas dire
que nos nuits passés assis sur les sièges soient de tout repos !), nous
nous sommes offert une petite excursion en plancha (comprenez barque à moteur).
Et là….wouah, wouah, wouah….des rencontres à n’en plus finir. Des oiseaux par
milliers (par dizaines mais c’est déjà pas mal !), des caïmans, des carpinchos (rongeur le plus gros du
monde, 1m30 de long et 75kg de viande, plus
connu sous le nom de capibara en Français),
une sorte de biche (le cerf des marais, le plus
grand cervidé d’Amérique du sud avec 2m de long et 150kg de viande et de bois.
Pour info, les femelles choisissent les males aux plus beaux bois, qui ont 8 à
10 pointes) et même une plante aquatique carnivore qui fait prisonniers les
insectes à la surface de l’eau avant de les digérer …
L’appareil photo n’a jamais été fermé pendant toute la
durée de l’expédition soit presque 3h (Cécile
s’est en effet un peu enflammée et a pris plus de 700 photos pendant ces 3
heures). Vraiment très très beau ;
encore une fois les mots ne peuvent pas correspondre à nos impressions ! Nous
fûmes enchantés de notre matinée. Et j’ai
vraiment regretté de ne pas avoir investi dans un appareil photo sur Buenos
Aires ! Après cette expérience, l’achat d’un bon appareil photo, bridge ou
reflex, s’est imposé à ma raison et est devenu mon objectif premier ! (si
j’avais su la suite… vous la saurez si vous lisez le prochain épisode ;-)
A quel corps correspond quelle patte-pattes? (jeu éducatif et rigolo, 0€/min pour participer, réponse au prochain épisode):
Du coup, tellement motivés par la
richesse des lieux, nous avions prévu une marche nocturne avec un guide pour le
soir même.
Et là, ce ne fut pas la même
chose…En effet, nous étions avec un autre couple, Argentins, qui apparemment
n’avaient aucune notion de ce qu’est une balade nocturne pour observer les
animaux…Ils n’ont pas arrêté de parler très fort de TOUTE la balade, ce qui a
eu pour effet de nous énerver et surtout de faire fuir les animaux ! A
part des carpinchos, qui ne sont pas du tout farouches, un petit zorro (renard)
et un autre rongeur qui s’apparente à un raton laveur nous avons fait
choux-blanc ! Enfin, j’ai faillit oublier la formidable rencontre avec mes
grandes amies les araignées ! Et je peux vous dire qu’elles sont carrément
balaises dans leurs toiles gigantesques…répugnant ! Effectivement, cette balade s’est avérée plutôt inutile,
rencontrant ces belles arachnides le lendemain en plein jour. Seul intérêt
peut-être, voir les reflets arc-en-ciel de leurs toiles sous les lumières des
torches et un plus grand frisson pour Cécile.
Tant pis, nous avons quand même
appris durant cette balade que des singes hurleurs (le plus grand singe d’Amérique… il faut croire qu’ici tout
est plus grand) fréquentaient les lieux…Réveil
mit le lendemain pour ne pas louper la
rencontre !!! Levé avec la douce aurore un
peu avant le réveil, j’ai eu la chance de surprendre deux loutres en bordure du
camping. Avec l’humidité de la nuit, le sol était blanc recouvert de flocons de
pollen et lorsqu’un énorme papillon
jaune et orange a croisé ma route jusqu’ à la tente je me suis cru télé
transporté dans un documentaire de National Géographique. Après
un bon ¾ d’heure de marche sous un soleil déjà bien présent, nous avancions
dans une forêt…seuls au monde….nous marchions à pas de loup, à l’affut du
moindre bruit…quand tout à coup j’ai vu au loin quelques branches bougées…ils
étaient là !!!! De beaux singes jaunes. Après un temps d’observation nous
aperçûmes toute une famille, un gros mâle noir ainsi qu’un bébé et la
maman jaune, eux aussi nous avaient repérés et nous regardaient…Quel bonheur de
pouvoir observer tous ces animaux dans leur habitat naturel.
Après cela, nous
avons fait un petit tour au musée puis nous sommes rentrés non sans avoir fait
un détour par le petit village à la recherche de quoi nous sustenter. Le
village avec ces chemins rouges, ces animaux ; veaux, vaches, chevaux, âne
qui se promènent en toute quiétude…Tout ce lieu appelle à l’harmonie et au
repos ; on s’y sent bien (mouais… marcher
dans les petites rues sous le cagnard perso ça me fatigue plus que ça me
repose… mais en revanche je suis d’accord pour le reste, superbe
réserve où on peut vraiment se faire plaisir sans guide et observer pleins
d’animaux à l’état sauvage). Carlos
Pellegrini, j’adhère, j’adore et si nous n’étions pas un tantinet soit peu
pressé par le temps j’y serais bien resté à buller un peu…. Et comme dirait Alcides d’Orbigny (pour mes amis géographes) : «
… un silence antipathique tombait sur les énormes marécages, refuge des cerfs
et autres mammifères qui fuient les hommes ». Mais comme partout hélas,
ce petit espace sauvage a déjà bien pâti de la main humaine, et plusieurs
espèces ont déjà disparu comme le jaguar, le pécari, le tapir, le fourmilier,
etc.
Pour finir, un mot sur les couchers
de soleil qui transforment le ciel en feu et les nuages en braises ardentes au
dessus de leurs reflets sur la lagune et qui brûlent les jacinthes aquatiques: « whouaho ! »
Pas facile le petit jeu. On gagne quoi ? Je propose ça :
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B-1
C-4
D-5
E-6
F-3