"Puerto Natales est une ville du Chili dans la région de Magallanes et de l'Antarctique chilien. Située à 250 km environ de Punta Arenas.
Peuplée originellement par les Amérindiens Alakalufs et Tehuelches, cette région fut découverte en 1557 par le navigateur Juan Fernández Ladrillero. Des immigrants allemands et anglais au XVIII et XIX siècle ont développé des estancias. Puerto Natales fut officiellement fondée en 1911. La principale activité de la région reste encore aujourd'hui l'élevage d'ovins et le tourisme. En effet les touristes (chiliens du nord et étrangers), fascinés par la beauté des paysages du parc national Torres del Paine, arrivent en masse durant la saison d'été.
Son climat est proche de celui de Punta Arenas et de la Patagonie en général. En été, les températures varient entre 17,3°C et 5,7°C et en hiver entre 5,3°C et -2 8°C. Les vents dominants d'ouest sont extrêmement soudains et violents. Au cœur de l'été, il fait jour durant près de 18 heures et inversement nuit en hiver.
La ville est célèbre pour son site du mylodon. Dans une caverne non loin de la ville, on y a découvert les restes de la présence du mylodon (milodón en espagnol), très ancien mammifère herbivore de 3 m de haut."
En effet, ce mylodon est à tous les coins de rue, grandeur nature, sculpté dans du bois...
La veille de partir de Punta
Arenas, nous avions pris contact avec un couchsurfeur, et on devait checker nos
mails le lendemain matin avant de prendre le bus pour savoir où et quand on
pouvait se rencontrer. Malheureusement, le matin du départ Internet ne fonctionnait
pas. Arrivés sur Puerto Natales, nous nous sommes donc rendus dans une hospedaje
conseillée par le routard. Et une fois les sacs posés, profitant de faire un
tour et découvrir le centre de cette petite ville, nous avons signalé au
couchsurfeur que nous étions bien arrivé et où on dormait. Le soir même, on nous
demande à la porte de l’hospedaje, c’était la maman du couchsurfeur, qui
voulait qu’on aille dormir chez elle, mais ayant déjà payé la nuit, nous la
remerciâmes et lui promettons de venir chez elle dès le lendemain matin. En
arrivant là-bas, on fut très bien accueillis, et Gloria, la mama, nous donna
pleins de conseils sur le Parque Torres del Paine, l’objet principal de notre présence
dans cette bourgade, ainsi que sur les offices bon marché pour les billets de
bus… Super ambiance le soir, avec un repas asiatique concocté par une
couchsurfeuse japonaise, partagé avec les parents et les enfants de la famille
d’accueil, plus un Russe sans papier et une autre couchsurfeuse. Et encore, on
avait rien vu sur leur hospitalité avant notre retour du parc…
Dès le lendemain matin, nous
partons pour le parc Torres del Paine. C’était un de nos objectifs avant de
commencer le voyage, autant dire que nous étions impatients de randonner sur
ses sentiers. Mais hélas nous avons vite déchanté. Etant donné le prix du
billet de bus et de l’entrée pour accéder au parc, nous avions fait un plan de
route de 7 jours de marche pour réaliser le célèbre « W », avec des
nuits uniquement en campings gratuits, le camping sauvage étant interdit. Une
fois sur place, on nous obligeait soit à prendre un bateau pour traverser un
lac, soit à revenir à l’entrée du parc, soit à camper dans un camping plus au
sud qui ajoutait 1 jour de marche supplémentaire au « W ». La
première solution étant trop cher et la seconde pas très motivante, nous sommes
partis pour le camping plus au sud. Une fois arrivés là-bas, non sans mal car
les sacs étaient lourds (matos de camping, bouffe pour une semaine et vêtements
chauds), on fut informés que le chemin reliant le «W » été fermé. Donc
retour à la case départ le lendemain, pour attaquer enfin le « W »
tant attendu. W car trois vallées d’Est en Ouest : Valle Ascencio,
Valle del Francès et Valle del Glaciar Grey. Mais après 6h de marche et arrivés
dans un camping payant en étape, on apprit que le camping suivant gratuit qu’on
visé était fermé lui aussi. N’ayant pas prévus d’argent pour cette semaine,
nous ne pouvions que dormir sur place, et faire demi-tour le lendemain, en
visant le dernier camping gratuit encore ouvert, à l’Est dans la vallée
Ascencio. Bien entendu, tous ces déplacements se sont fait dans des cadres
magnifiques, coupant le souffle (au sens propre et figuré) à chaque sommet.
Particulièrement le 3ème matin, après une nuit agitée par un vent de
tous les diables, qui nous obligea à nous lever régulièrement pour remettre les
pierres sur les piquets et vérifier les coutures de la tente. Le vent soufflait
encore fort et nous contraignait à avancer lentement. Arrivés à un sommet, nous
avions devant nous un lac aux eaux turquoises avec derrière lui des montagnes,
et un arc-en-ciel le traversant de toute sa longueur. Donc arrêt photo
obligatoire, malgré le vent. Je prends appuis sur mes jambes et sors mon
appareil photo. En attendant, Cécile s’accroche à une branche. Mais aussitôt,
une bourrasque plus violente que d’habitude fait tomber une bouteille de mon
sac, qui roule vers Cécile et la dépasse. Cécile enlève une main de sa branche.
Elle regarde la bouteille. Elle regarde la branche. Je lui dis de ne pas
s’occuper de la bouteille. Elle essaie de remette sa main sur la branche. Une
deuxième bourrasque souffle. Ses pieds se font soulever et elle est éjectée 2m
plus loin, face la première contre terre. Je regarde Cécile. J’essaie de la
rattraper. Mais c’est à mon tour d’être soulever et roulé sur le sol. Nous
attendîmes une accalmie, prenant les poussières et petits cailloux de plein
fouet, pour nous relever et courir à l’abri. Mais les bourrasques nous
obligèrent à nous accroupir et nous accrocher tous les 20 à 30 m pendant la demi-heure
suivante. Nous avons perdus dans la bataille nos paires de lunettes, mon
bonnet, et avons gagné de belles égratignures un peu partout. Mon appareil photo
n’y a pas échappé non plus, l’objectif étant ouvert, il a succombé à ma chute.
Bref, j’ai voulu prendre une photo. Heureusement, la carte SD n’a rien, je
pourrai charger les photos des premiers jours dans le parc au plus tard à mon
retour en France, et vous comprenez maintenant pourquoi il n’y a pas eu
d’images jusqu’à maintenant. Le jour suivant, nous sollicitâmes l’appareil de
Cécile…
Cette excursion dans ce parc fut
vraiment très dure physiquement. Des randos de 6 à 8h chargés comme des mules
(nos sacs devaient bien pesés 16 à 18kgs), des dénivelés de fous et en plus le
vent du 3 ème jour…. La journée, je ne peux pas dire que j’ai bien profité des
paysages me battant mentalement avec mes douleurs aux épaules pour avancer. Je
marchais tête baissée la relevant effectivement pour m‘apercevoir que les
paysages étaient magnifiques…J’ai heureusement pu profiter de la 4ème
journée où posés au camping « Las Torres », je suis montée jusqu’au
point de vue portant le même nom à 477m plus haut sur une marche d’une
heure ! Là, énormément de touristes mais j’ai quand même pu trouver un
petit coin à l’écart où me poser au soleil pendant une petite heure juste en
profitant de la nature.
En redescendant au camping, j’ai pu apercevoir un
condor et j’ai fortement regretté de n’avoir pas pris les jumelles car il était
suffisamment près pour pouvoir bien l’observer. Après cela je suis allé à un
autre petit point de vue sur les mêmes tours mais je n’ai malheureusement pas
pu aller jusqu’au bout, bloquée par le passage d’un gué (habituellement Fanch
est là pour m’aider à les franchir ; et là je venais juste de me mettre un
coup de pied aux fesses pour en franchir un, le passage du suivant me
paraissait trop compliqué !). Qu’à cela ne tienne, je me suis posée au
soleil et ai bouquiné tranquillement jusqu’à ce que le soleil se cache derrière
les montagnes. Perso, je qualifierai cette 4ème
journée comme journée de m…., car d’une part j’ai cassé la pointe de la lame de
mon Laguiole en essayant désespérément de retirer un piquet de tente coincé
dans des racines, et d’autre part parce que mon cou a été martyrisé par une
bestiole inconnue, arachnide ou insecte, dont je porte encore aujourd’hui une
semaine après les traces de piqûres et des ganglions !!! Contents de partir, le 5ème jour fut tout aussi
difficile, les douleurs s’accumulant…J’ai eu la chance d’être prise en voiture
par des Chiliens sur les 5 derniers kms ! Ouf, sauvée !!!! Après la journée de m…., j’avais besoin de me défouler et
j’ai donc tracé sans répit jusqu’à l’entrée du parc et me suis aussitôt écroulé
et dormi dans le bus du retour.
Globalement, très frustré de ne pas
avoir pu faire le circuit « W » et surtout de ne pas avoir vu le
glacier Grey. Une gestion des randonneurs décevante, entre une partie privée et
une partie publique (CONAF, genre l’ONF française ou le CAPSE polynésien) qui
ne communiquent pas entre elles et qui se font des coups bas aux détriments des
touristes. Le point positif est que les Chiliens paient seulement 25% du prix
touriste pour entrer dans ce parc, mais je crains que le sud de la Patagonie
deviennent vite une région dédié au tourisme de luxe et par conséquence ne soit
plus accessible aux backpackers dans les prochaines années. Ne perdez pas de
temps si cette région vous attire…
En rentrant du parc, la fille de la
famille d’accueil en train de jouer devant la maison nous averti qu’à
l’intérieur c’est le bordel. En effet, en ouvrant la porte nous aperçûmes
pleins de gens, et à fur à mesure que nous avancions dans la maison, les
nouvelles têtes s’enchainaient. Il y avait là pas moins de 18 couchsurfeurs,
des Espagnols, Italiens, Américains, Hongrois, toujours le Russe, Maltais,
Français, etc. Autant dire que les repas du soir étaient bien animés et nous
permirent d’améliorer un peu notre espagnol, qui pour l’instant est encore à un
stade très précaire.
Très sympa ces 2 soirées passées
chez les couchsurfeurs. Nous étions avec 4 autres Français, (dont nous mettons
leur blog en lien car très intéressant) qui ont pu m’aider un peu sur
l’apprentissage de mon espagnol et qui ont pu nous donner des infos sur des
futures randos. Nous leur souhaitons une bonne continuation.
Bisous à tous !!! Cécile y Fanch
Ps : Dodo, record à battre de la famille, 20 couchsurfeurs la même nuit !!!
Pps : Merci pour tous vos commentaires ! Ceci nous motive à continuer ce blog.
Il en a dérouté des randonneurs ce "W" ! On attend la suite des aventures post-chiliennes... biz
RépondreSupprimerMieux, 20 couchsurfeurs qui restent 1,5 mois!! Do
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