jeudi 26 juillet 2012

ARICA


"Arica est une ville portuaire du nord du Chili et est connue comme la « ville de l’éternel printemps ». Arica a été le théâtre de l’un des plus célèbres épisodes de la Guerre du Pacifique (1879-1884), la prise du Morro de Arica en 1880. Jusqu’à cette époque, la ville faisait partie du Pérou. Près de la ville se trouve la vallée d’Azapa, une oasis où des légumes et olives d’Azapa sont cultivés. Économiquement, c’est un port important, tandis que son climat doux et très sec ainsi que ses plages ont fait d’Arica une destination touristique populaire. C’est également un centre ferroviaire de communications avec la Bolivie. Arica est aussi connue comme l'endroit habité le plus aride au monde. Entre 1903 et 1916, il n'y a pas eu une goutte de pluie durant 173 mois."


Nous quittons Iquique en début d’aprèm pour arriver en fin de journée à Arica, toujours sur la côte Pacifique à  250 km plus au nord, non loin de la frontière Péruvienne et à quelques heures de la Bolivie. De premier abord cette ville nous parait sans charme et excepté son point de vue, elle n’a effectivement rien d’exceptionnelle; par contre ses musées s’avèreront très intéressants. Son atout pour les voyageurs sont ses plages agréables grâce à son climat chaud parait-il mais venant de Tahiti on les a ignoré pour nous consacrer à la découverte de la ville et de sa culture. Il faut savoir qu’ici il pleut en moyenne 0,03 mm par an. Les mois d’hiver, une épaisse brume recouvre le littoral et forme de la rosée. Les mois d’été, c’est la fonte des neiges des Andes qui remplit les nappes souterraines et forme de petites lagunes d’eau douce.

Mais d’abord… notre hôtel ! Si avec Corentin nous avions essayé de définir le kitsch, nous affirmons que cet endroit le définit parfaitement !!! En effet, le hall d’entrée plutôt sombre possède différentes poupées en porcelaine aux couleurs vives, mais aussi des grenouilles, des chiens, des lampes, des lampes en chiens et j’en passe. Nous n’aurons malheureusement aucune photo pour illustrer ses propos, la vieille fille qui tient cet hôtel rodant toujours dans ce couloir. Elle nous expliqua à notre départ qu’elle ne pouvait pas changer la disposition de cette entrée car son chien avait perdu la vue et que donc le pauvre animal se cognerait partout. Moi je dis que pour un chien qui a plus de 40 ans, il se porte plutôt pas mal mais ce n’est pas une lanterne ! (Bon j’ai dû expliquer la blague à mon chéri alors j’espère que vous la comprendrez !!!). Notre chambre est assez glauque mais au moins on a un lit matrimonial, cela devait faire un bon 3 mois que Fanch et moi n’avions pas dormis ensemble !

Le lendemain nous partons donc à la découverte de la ville. Nous visons le point de vue, ça grimpe un peu alors pour couper l’ascension nous nous arrêtons au musée de momies. Enfin au Museo Colón 10 bâtit sur un ancien cimetière chinchorro (6000 à 2000 av. JC). C’est en réalisant des travaux de fondation d’un nouveau bâtiment en 2004 que près de 70 momies furent mises à jour. Donc les travaux furent stoppés, la parcelle achetée par l’université du coin en 2006 et un musée construit par-dessus pour observer les momies in situe.

Dans le secteur 1 (le seul visible pour nous), 48 momies sont étendues sur le dos les unes à côté des autres, toutes orientées vers le sud. Elles sont couvertes à l’aide de fibres végétales et de peau d’oiseaux marins. Si la majeure partie des corps présente un processus de momification naturel (le froid et le sel sont parfaits pour ca), quelques-uns ont été momifiés artificiellement. On peut se pencher par exemple sur trois masques de boues noires peints en rouge sur trois corps d’enfants.

Ce site, de par sa longue période d’occupation, comporte au moins 3 niveaux de superposition de corps sur 1m80 de haut. Cette population ne connaissait pas les technologies de la céramique et de la métallurgie. Mais elle prospéra des milliers d’années le long de cette côte aride. Leurs principales ressources venaient de la mer. Sans troupeau de lamas ou d’alpagas, ils étaient experts dans le tissage des fibres végétales.

C’est avec des terres colorées, des bois, des argiles et une grande maitrise que les corps des défunts étaient transformés en êtres éternels et colorés. Les momies Chinchorro ont souvent les yeux, la bouche et le nez comme si elles étaient vivantes. La momification des Chinchorro dura sur 3000 ans, il y a eu de 5000 à 3000 av. JC les momies noires et de 2500 à 2000 av. JC les momies rouges. Les premières momies noires sont donc plus anciennes que les momies égyptiennes.

Les momies noires : Les organes internes et les muscles des défunts étaient retirés et leurs squelettes consolidés avec des tiges le long des os attachées avec des cordes végétales. Ensuite, le tronc et les extrémités étaient remodelées avec de l’argile grise et souvent recouverts avec la peau du défunt en question (ou sinon avec de la peau de loup de mer par exemple). Puis ils reconnectaient la tête au corps et l’ornaient avec un masque et une perruque de cheveux humains noirs et courts. Pour finir, ils patinaient le corps entier d’oxyde de manganèse qui donne une couleur noire-bleue brillante.




Les momies rouges : Cette fois-ci les organes internes et les muscles sont retirés à l’aide de petites incisions dans les épaules, le ventre, l’aine et les chevilles. Ils introduisaient ensuite des bois longs pour renforcer le corps et remplissaient les cavités avec de la terre, de l’argile et des plumes. Une fois la cervelle enlevée, la tête étaient remplie puis couverte d’une perruque aux cheveux longs et noirs et peinte avec de l’oxyde de manganèse. Pour finir, les incisions étaient suturées et les corps (exceptée la tête) peints avec de l’oxyde ferrique. Ceci donnait une momie au corps rouge et à la tête noire.




On reprend notre route vers ce fameux point de vue de la ville. On remarque effectivement que cette ville est perdue au milieu du désert et l’on aperçoit au loin, dans le port et sur la plage des centaines et centaines de pélicans ! En haut de cette colline, pour surveiller les danses des pélicans, des condors et de petits rapaces, domine une statue commémorative de la guerre du pacifique. 




Le 7 juin 1880, ce sommet Morro fut en effet l’enjeu d’une âpre bataille entre Chiliens et Péruviens qui s’y étaient retranchés (je crois que c’est de dernier épisode concernant cette guerre pour moi sur ce blog ;-). On peut voir la silhouette de cette statue à des km à la ronde.





Pour se remettre de cette petite marche, on va au marché pour déjeuner. Je trouve mon bonheur en prenant un empenada (spécialité Chilienne qui est une espèce de chausson fourré à tout ce qu’on veut) de fruits de mer et un autre aux crevettes/fromage. Fanch lui, a préféré se faire un bon hot-dog dégeulasse avec des frites ! Pas dégueu mais typique et partie intégrante de la culture culinaire chilienne…


L’aprèm  fut occupée à se rendre au terminal de bus, qui se trouvait loin du centre, pour prendre nos billets afin de quitter ce lieu qui ne nous plait pas plus que ça. Nous partirons donc le lendemain soir pour Le Pérou ! Encore un voyage de nuit youhou, on adore !

Mais avant notre départ, il nous reste à visiter le musée San Miguel de Azapa qui renferme les trésors des anciennes civilisations de la région. Un musée très complet et très intéressant. En effet, de nouvelles momies de la culture Chinchorro et une multitude d’objets et de reconstitutions des modes de vies des cultures Tiwanaku (500 à 1000 ap. JC) et Inca (1400-1500 ap. JC).



La suite de la journée nous la passons à essayer de perdre du temps dans les bars ou autre en attendant l’heure d’avoir un nouveau tampon sur notre passeport ! C’est l’occasion de découvrir la bière de la ville, la Ariqueña, elle, en revanche un peu degueu.

Cécile y Fanch

lundi 16 juillet 2012

IQUIQUE


Après une bonne nuit (sic) passée en bus nous arrivons très tôt et très fatigués à Iquique. Horrible nuit, après une journée éprouvante  (traversée d’une tempête de sable à vélo pour mémoire voir post précèdent) et derrière nos sièges 4 voisines bruyantes et l’une d’entre elles vomissant. Un petit coup d’œil dans le routard et nous marchons sur quelques quadras en direction de l’hôtel. Nous sommes accueillis par un vieux Monsieur bien sympathique qui nous donne une chambre double. Lorsque je lui dis mon prénom pour son registre, il m’explique qu’il aime François Mitterrand, puis faisant le signe de trancher sa gorge avec son doigt, me faisant un peu peur sous le coup de la fatigue, me dit qu’il n’aime pas Franco. C’est aussi ça ma vie, de porter un prénom aussi célèbre. En revanche Hollande n’est pas encore assez connu du grand public pour qu’on parle de lui dans une petite ville Chilienne apparemment. Quel bonheur de posséder sa propre chambre, d’avoir de nouveau un peu d’intimité et qui plus est dans un endroit calme et sombre. Et un lit confortable. C’est exactement ce qu’il nous fallait, mon humeur des derniers jours nous informait qu’un tel endroit s’avérait indispensable ! Je confirme ! Et pour mon dos aussi.

Après une petite sieste nous partons à la découverte de la ville et de son marché. Iquique se trouvant en bord de mer, nous allons durant ce séjour, nous gaver de poissons et autres fruits de mer.  Pour ne rien gâcher, les restos aux abords du marché proposent des menus (entrée, soupe, plat) pour 3 euro ! Les soupes sont encore une fois délicieuses, bien chargées en moules et autres bivalves inconnues pour nous et quelques céphalopodes. 

En revanche, le poisson est cuisiné selon une unique recette ; en friture peu importe le restaurant choisi, donc décevant. Le marché est petit et convivial, avec une dizaine de stands, proposant du poisson entier jusqu’à la petite barquette de fruits de mer cuisinés. D’impressionnants cadavres de thons jonchaient enveloppés par le brouhaha de la criée.

Après nous être sustenté, nous partons à la recherche d’un hôtel un peu moins onéreux que celui où nous nous trouvons; cela nous permet également de visiter la ville. Nous finissons d’ailleurs notre petit tour sur une belle plage au sud puis par la remontée d’une rue aux maisons en bois avec de grandes terrasses/balcons. L’origine de ces bâtisses remontent au temps où les bateaux, lourdement chargés pour les Etats-Unis, rentabilisaient toujours leur voyage retour avec du fret, comme le pin d’Oregon qui se vendait à bon prix. Cette ville est construite sur une étroite langue de terre coincée entre l’océan pacifique et une haute falaise aride. 
Le désert la grignote un peu plus tous les jours. Son isolement est atténué par la présence de son important port de pêche. Son centre n’est pas très grand et possède de beaux bâtiments coloniaux datant de son âge d’or qui commença en 1880 lorsque le Pérou lança l’exploitation de salpêtre. Mais en 1920, le salpêtre est remplacé par des produits de synthèse et c’est la pêche industrielle et les usines de farine de poisson qui prennent le relais. Sa banlieue parait très pauvres malgré les quelques tours au milieu des cabanons en taules. Durant les ballades, nous croisons plusieurs panneaux qui nous avertissent que nous sommes dans une zone à risque de tsunami et qui indiquent en cas de besoin les directions à suivre pour se mettre à l’abri. On vous rassure, on n’a pas test. 

La recherche d’un nouvel hôtel s’avère finalement infructueuse et le prix que l’on paye est celui de notre tranquillité !Et l’on aime franchement ce petit hôtel tenu par des gens d’un certain âge toujours souriants. La déco est certes un peu vieillotte mais le patio et les chambres avec TV sont bien appréciables. C’est vrai que l’ensemble du personnel est du 3eme, voir du 5eme âge pour la patronne. Très gentille mais un peu radine sur le petit-dej, un café et un bout de pain avec une tranche de fromage de 0,5mm d’épaisseur… Le patio est bien fleuri, et on a l’embarras du choix pour s’avachir dans de bons fauteuils aussi vieux que leur propriétaire. Cet hôtel s’appelle l’hostal catedral et porte bien son nom puisqu’il est situé juste en face, je vous le donne en mille, de la cathédrale d’Iquique. Jolie, mais se sont surtout ces carillons qui valent le coup, sonnant une longue et joyeuse mélodie toutes les heures.

Les jours suivants, on les passe à flâner dans la ville, à manger au resto et se reposer ! Parmi les instants de bonheur, un petit pique-nique en bord de plage à contempler les Pélicans et Otaries à crinière (lions ou loup de mer), des Cormorans de Gaimard (Phalacrocorax gaimardi) et des Huitriers noirs (Haematopus ater)… Au menu du jour de la chair de crabe que nous avions préalablement été acheter au marché. Un véritable délice… Nous en passons du temps d’ailleurs à observer ces bestioles et nous revenons presque chaque jour les voir !

Les Pelecanidae sont une famille d'oiseaux constituée du seul genre Pelecanus et de huit espèces de grands oiseaux aquatiques nommés pélicans. Les pélicans sont piscivores et caractérisés par un grand bec (jusqu’à 50cm) muni d'une volumineuse poche extensible. Je pense que les individus que nous avons eu plaisir à observer sont des représentants de l’espèce Pelecanus thagus. Ces oiseaux ont un plumage sombre avec une tête et un cou blanc. Ils ont une touffe de plume au sommet du crâne. La saison de reproduction s'étale de septembre à mars et ils pondent deux ou trois œufs, qui sont couvés pendant près de cinq semaines. Les oisillons sont élevés pendant trois mois en général. Ces pélicans se nourrissent de plusieurs espèces de poissons (environ 2 kg par jour) avec une préférence pour les sardines et les anchois qu'ils pêchent en plongeant comme leur cousin le pélican brun (ce sont les deux seuls espèces de Pélicans à se nourrir de cette façon). Corrigeant légèrement sa trajectoire, il semble suspendu dans le ciel avant de basculer et de piquer d’une hauteur de 10 à 30m, bec à la verticale. Durant cette descente en piqué, les ailes sont maintenues en V, et la tête et le cou tendus vers l’avant. Au moment de l’impact avec la surface de l’eau, les ailes et les pattes sont repoussées vers l’arrière et le bec s’ouvre pour englober le poisson. L’oiseau peut disparaître entièrement sous l’eau. Chaque plongeon ne vise qu’un seul poisson. Cette technique spectaculaire s'apprend sur le tas : les jeunes pélicans qui s'essayent à pêcher commencent par prendre de sévères bûches en faisant des plats à la surface de l'eau. (Malgré le temps passé à les regarder nous n’avons pas eu le plaisir de les voir pêcher). 
Passant la moitié de son existence dans l'eau de mer, un pélican doit préserver son plumage des brûlures du soleil et du sel. (Par contre, ça c’est un beau spectacle de les voir se contorsionner pour tirer délicatement sur chaque plume) Chaque jour, entre deux séances de plongée, il lisse ses ailes à l’aide de contorsions improbables et en épandant sur chacune de ses plumes une sécrétion protectrice qu'il recueille de son bec sur la glande uropygienne, près de son croupion.
Leur envol requiert un gros effort ; ils courent à la surface de l’eau, en battant vigoureusement des ailes (de gros oiseaux bien lourdaud qui doivent prendre leur élan avant de s’envoler). Pour parcourir de longues distances, ils dépendent des ascendances thermiques. Les pélicans peuvent voler jusqu’à 24 heures d’affilée et couvrir 500 km en un jour. La plus grande vitesse de vol a été chronométrée à 56 km/h.


Le lion de mer tient son nom en raison de la crinière rousse qu’arborent les mâles et des mugissements qu’il pousse pour protéger son harem. Mammifères marins, ils se nourrissent de poissons, crustacés et petits oiseaux sur toute la côte pacifique du Chili. Cette espèce reste menacée pour avoir été longtemps chassée pour sa fourrure et sa graisse.




Le cormoran de Gaimard et l’huitrier noir habitent les côtes du Pérou, du Chili et de l’Argentine. Le premier a un plumage gris, avec une tâche blanche au niveau du cou. Il est facilement reconnaissable avec par le rouge vif de ses pattes et de la base de son cou. Le deuxième se caractérise par ses yeux jaunes entourés de rouge ainsi que ses pattes rosées. Il est facilement reconnaissable avec son long bec rouge-orangé.

Dans nos activités aussi, la visite du musée de la mer dédié à la guerre du pacifique dont un des héros (Arturo Pratt) est mort à bord de sa caravelle, l’Esmeralda, au large d’Iquique. Cette caravelle a d’ailleurs été recrée à l’identique et repose, imposante, dans une piscine (?) non loin du port de pêche. 
Cette corvette en bois fût coulée en 4h par le cuirassé péruvien Huáscar. L'Esmeralda pesait 850 tonnes et été à propulsion mixte voile/vapeur, avec une puissance mécanique affichée de 200 chevaux, des canons de 40 kg, 4 de 30 kg et 2 de 6 kg. Le Huáscar, déplaçait quant à lui 1 130 tonnes, avec un blindage d'une épaisseur de 4 pouces et demi, 2 canons de calibre 300 mm placés dans une tourelle mobile. Il s'avère que durant la première passe d'armes, quand les deux navires furent côte à côte, le capitaine Arturo Prat, conscient que son vaisseau était incapable de soutenir victorieusement le combat, dans un acte singulier d'héroïsme, aborda le Huáscar accompagné seulement d’un de ses sergent, une épée et un pistolet dans les mains et cria « à l'abordage muchachos ! ». Une fois à bord, il s'est avancé vers le poste de commandement et a sans doute été tué par une décharge de fusil de son sergent Juan de Dios Aldea, pas de chance.

Une ville et une étape que l’on a donc apprécié pour sa douceur et sa tranquillité mais également pour le repos et le visionnage de films, allongés peinards dans nos lits.

Fanch y Cécile

mardi 10 juillet 2012

SAN PEDRO DE ATACAMA


On déboucle nos ceinture, l’atterrissage s’est bien passé, mais malgré ça Cécile ne se sent pas très bien (bien passé bien passé, ça a quand même un peu secoué !). Elle file aux toilettes de l’aéroport pendant que je récupère nos bagages et achète des billets de bus. Car nous ne sommes pas encore arrivés à destination. San Pedro de Acatama se mérite ! C’est un petit village, très touristique aujourd’hui, perdu au milieu du désert d’Atacama dans la région II du Chili, la plus grande et la plus large du pays, gagnée á l’issue de la guerre du pacifique. Il se situe á 2400m d’altitude et connait un climat très sec recevant annuellement seulement 25mm de pluie environ. 

Nous y arrivons en fin d’après-midi, ou nous posons nos bagages dans une auberge réservée la veille, compte tenu de l’énorme affluence de touristes pendant le mois de juillet. La rue centrale est bondée de touristes à pied ou à vélos. Les autres rues sont plus désertes avec qq épiceries et surtout des agences de tourismes et des auberges. Elles sont des centaines ici, regroupées sur à peine 1 km2 et proposent toutes les mêmes activités et expéditions et les mêmes prix, qui sont très élevés. Mais ici pas le choix et elles le savent ; les cartes des environs ne sont pas assez précises pour se balader et les distances sont de toutes façons phénoménales, et pour dormir les tentes ne sont pas très bien adaptées pour des températures tombant en dessous de 0°C. Un touriste Chilien qui est venu ici il y a 20 ans nous raconte qu’à l'époque il y avait seulement 2 ou 3 endroits où dormir et que son souvenir le plus marquant est le froid perçant des nuits. Nous comprenons alors que les jours qui allaient suivre aller nous couter cher et que les nuits allaient êtres courtes. Mais fatigués on s’écroule dans nos lits superposés pour cette première nuit et remettons au lendemain le tour des agences… Je ne crois pas m’être écroulée… la lumière du dortoir est insupportable.

Mission de la journée : sélectionner une bonne agence, choisir les endroits et activités que nous voulons faire et ne pas trop dépasser le budget. Je vous le dis tout de suite, nous n’avons pas réussi avec beaucoup de succès la dernière étape.  On repart sans un sou mais la tête remplie de nouveaux paysages et mon dos en compote… On profite aussi de cette belle journée ensoleillée pour marcher un peu dans le village, dont la plupart des rues sont piétonnes et dont les habitations et les murs sont tous en adobes, terre crue moulée puis séchée au soleil. 

La poussière des pistes s’immisce partout et vole au moindre petit coup de vent. On se pose un peu à la sortie du village, et c’est pour nous l’occasion d’admirer pour la première fois le majestueux Licancabur, volcan haut de 5916m en forme de cône parfait et à la cime enneigée, faisant penser à un cousin du mont Fudji. Le soleil déclinant, la température chute vite et nous rentrons vite boire une soupe et nous coucher pour la journée qui nous attend.


Nous arrivons á 9h30 au rancho cactus pour une ballade á cheval de 5h. Il y avait des balades de 2h á 10 jours… je me suis dit que 5h c’était pas mal. Un vieil homme á la longue barbe blanche nous amena près des chevaux en voiture, a qq km de là, après avoir eu beaucoup de mal á démarrer et l’avoir fait chauffer suffisamment longtemps pour qu’elle crache de son pot d’échappement autant de fumée qu’un volcan en irruption. Les chevaux étaient déjà sellés á notre arrivée et après une rapide présentation avec eux, notre guide et la mise en place de nos équipements, nous voilà partis. Au pas. La traversée du village était sympathique n’ayant pas beaucoup de voitures en circulation. Notre guide ne semble pas bavard et s’arrange très bien du fait que ce soit Cécile qui me conseille pour conduire ma monture. 

Après quelques traversées de rivières où á chaque fois mon bourriquot profitait pour se désaltérer pendant 5min, nous avons longé les ruines de Pucara de Quitor. C’est une ancienne forteresse pré-inca construite par les Atacamènes au XII°s. Ces populations pratiquaient la déformation de leurs crânes, utilisant dès leur enfance des planches bandées par des lanières de laine autour de la tête pour leur donner un front plat. La forteresse fut dans un premier temps dominée par les Incas au XV°s. puis ensuite par les espagnols au XVI°s., mais de deux manières bien différentes. Là où les incas ont usé de pédagogie en apprenant aux Atacamènes l’irrigation et l’agriculture et favorisé les échanges commerciaux avec de nouvelles routes et de nouvelles techniques de céramiques et métallurgiques, les espagnols ont utilisé leurs chevaux et leurs armes pour envahir le bastion et égorger 300 indiens pour marquer leur victoire. Seules et désolées, ces ruines pleurent aujourd’hui sur les oasis de la vallée. 

Nous continuons notre route et nous changeons de vitesse peu de temps après. Du pas au galop… enfin pour les deux devants, perso j’ai calé puis je suis passé au trot. Après quelques explications supplémentaires, dont j’ai seulement retenu qu’il fallait donner des bons coups de talons á mon cheval, je suis enfin passé en mode galop ! Et quel galop, le plus long de ma vie. A ce moment-là, je savais que je garderai á jamais ce sentiment de liberté et de vitesse au milieu de cette gorge désertique aux flancs de terre rosée. Je ne pensais pas que ma discoordination (en langage équestre on parle de liant) avec ma monture me laisserait un autre souvenir, beaucoup moins agréable celui-ci. Après le galop, l’allure revint au pas sur l’ancienne piste qui reliait entre 1930 et 1950 San Pedro á Calama (environ 150 km plus au nord), emprunté par les 2 ou 3 voitures de l’époque. Aujourd’hui une nouvelle route existe, bitumée, et des partie de la piste sont effondrées et son tunnel bouché. 

On bifurque alors sur la gauche, laissant derrière nous le sol de terre craquelé par le soleil et les reliefs cuits et découpés par les vents, pour s’engager sur un étroit chemin caillouteux et très pentu. En quelques minutes seulement, merci les canassons, on prend de l’altitude et un panorama d’autre monde se projette devant nos yeux. Au milieu d’un silence presque parfait, dont seul le bruit des sabots s’échappait, et d’un horizon qui s’étendait tout autour de nous, on découvrit un espace désert et infini, avec au milieu une vallée dont le cours d’eau verdissait ses entrailles, et où reposaient en toile de fond, d’un côté la cordillère andine et ses sommets enneigés dont on se lassera jamais, et de l’autre des dunes de sables ocres qui paraissaient si douces. 


Tout en continuant d’avancer, je dis á Cécile que ces dunes n’attendaient qu’une chose, c’est que je chausse un sandboard pour les dévaler ! Je ne sais pas si c’est une transmission de pensée déformée, mais notre guide se retourna alors et nous dit qu’on allait rejoindre la valle de la muerte par les dunes. Autant elles m’inspiraient sur une planche, autant sur une selle je n’y aurai pas pensé. Mais quelle bonne idée !!! Ce fut une expérience géniale, et certainement le meilleur souvenir de cette journée pour moi. J’étais le brigand César, neveu de Don Salluste dans la folie des grandeurs. 

A la fin des dunes, la vallée de la mort nous attendait. Son nom viendrait d’une déformation de Valle de Marte (Mars) pour sa similitude á la planète rouge. Cette dernière heure fut un peu longue pour moi, non pas que l’environnement n’était pas joli, quoi que un peu monotone, mais des douleurs commençaient un peu à me gâcher le plaisir. Surtout á ma jambe gauche, dont un truc appuyait sur mon artère fémorale au niveau de la selle et me coupait la circulation sanguine jusqu’au pied, me donnant des fourmis a la cheville. Le guide nous montra quelques plantes médicinales perdues dans ce désert, dont la Rica-rica qui permet de soigner en infusion les maux de ventre. C’est couvert de poussières qu’on arriva enfin au village et descendit des chevaux vers 15h. Toute cette aventure m’avait donné très faim !

Le lendemain, je me lève avec quelques courbatures aux jambes et au dos comme je m’y attendais. Un guide doit passer nous prendre devant notre auberge á 7h30. Juste réveillé, le froid sur le bord de la route est pénétrant. Mais il est á l’heure et nous sommes les premiers dans son mini-bus. Il s’appelle Alex et me fait penser au mec sur la pochette de l’album You’ve come a long way baby de Fatboy Slim pour vous donner une idée. Très souriant, il nous explique qu’il doit récupérer deux autres couples, un espagnol et un autre français. Et comment s’appellent-ils ? Emilie et Vincent (private joke pour la famille). Une fois tous réunis, nous pouvons enfin prendre la route pour le Salar.

Peu après la sortie du village, le desert se laisse envahir par quelques arbres sur les bords de la route. En bon guide, Alex nous explique que ce sont des Tamarugos (n’ayant pas pris de note, je remercie l’ex-futur président de la Polynésie française pour son aide mémo technique, et Cécile pour la syllabe de fin). C’est un arbre endémique de la région la plus au nord du Chili, et fut plantée ici en 1996 pour ces capacités á survivre dans ce climat sec en obtenant l’eau dont il a besoin seulement á partir de la rosée et des nappes phréatiques á l’aide de ses racines pouvant dépasser les 20m. De plus le sol salin ne le dérange pas. Son bois permet de faire du charbon et ses feuilles, graines et fruits font du fourrage pour les animaux.

Nous sommes bordés côté ouest par la cordillère Domeyco et coté est par la cordillère altiplanique. La première tient le Salar á l’écart des brises océanique et la seconde l’isole de la fonte des neige de la cordillère andine. Soudain, on remarque au loin un bâtiment, puis quelques constructions autour sur notre gauche (á l’est donc). Alex nous informe que c’est la base du projet ALMA (Acatama Large Millimeter Array) qui est un interféromètre radiotélescopique pour étudier les ondes de l’espace. Le climat sec de l’endroit est donc idéal puisque la vapeur d’eau de l’atmosphère terrestre absorbe une partie de ces ondes. Le projet prend un peu de retard, étant donné que c’est une collaboration entre l’Europe, l’Amérique du Nord et le Japon et que ce dernier est en crise depuis l’incident de Fukushima.

Droit devant nous se dresse au loin une montagne et quelques nuages gris. Surprise, ce n’est pas une montagne ordinaire, mais un volcan en activité, le Lascar qui culmine á 5592m. Considéré comme le volcan le plus actif du nord du Chili, il a émis un regain d’activité il y a 3 mois puis s’est un peu rendormi, produisant quand même plus de 400 secousses par jour imperceptibles pour l’homme. C’est un stratovolcan et a connu 27 irruptions depuis 1848, et des fumeroles s’en échappe en permanence. Pour info, le Chili compte sur son territoire 150 volcans actifs, soit environ 10% du total planétaire. Ils se trouvent tous dans la cordillère des Andes formée il y a 65 millions d’années. L’ascension du Lascar est proposée en agence mais hélas trop cher pour notre porte-monnaie.

Nous bifurquons sur une autre route (vers l’ouest), qui semble bitumée elle-aussi mais qui est en réalité simplement du sel. Elle traverse une énorme étendue blanche qui est du sel de lithium. En effet, le Salar d’Acatama est le 2eme plus grand gisement du monde après le Salar d’Uyuni, et représente 40% du stock mondial. Pour info, á part servir pour nos piles, le lithium est aussi utilisé comme traitement contre les troubles bi-polaires, ce qui aurait inspiré le leader du groupe Nivarna (oui je suis en manque de musique depuis le vol de mon I-Pod).

Nous finissons par arriver á la lagune Chaxa, á 2300m d’altitude, située dans un des 7 secteurs (Soncor) de la réserve nationale Los Flamencos créée en 1990. Son entrée est payante et l’argent est reversé á la communauté Likan-Antay (Acataméne) de Tuconao pour aider á financer leurs urgences sociales. C’est pour nous l’occasion d’observer les 3 espèces de flamants de la région (nous avions vu seulement le Flamant de James dans le Salar d’Uyuni Bolivie pour mémoire).

Le flamant de James est l’espèce la plus petite et la moins abondante des trois dans ce secteur. Pourtant, lors de notre visite, ils étaient largement plus nombreux que les autres, en tout cas beaucoup plus près de nous et donc plus facile á observer. Il aime vivre au-dessus de 4000m. Il descend en hiver dans ce secteur lorsque les lagunes plus hautes sont congelées. Son œil est entouré d’une zone de peau nue rouge vif. Ses pattes sont rouge brique et son bec est jaune vif à pointe noire. Les immatures sont grisâtres.

Le flamant Chilien est l’espèce la plus dispersée. Il aime vivre au-dessus de 4000m également et descend ici pour nidifier. Il a les pattes les plus longues des trois espèces et elles sont grisâtres aux articulations roses, se distinguant également par des doigts rudimentaires postérieurs. Son bec est plus clair et plus long et l’étendue du noir est plus grande (plus de la moitié). 
Le flamant Andin est l’espèce la plus abondante et peut être observé ici durant toute l’année. C’est le plus grand des trois. Il a les pattes et les pieds jaunes et plus de noir dans les ailes et sur le bec.





Leur nid constitué d’un amas de boue et en forme de tasse, d’une quarantaine de centimètres de diamètre et 25 cm de haut, est construit par le couple, dans les zones fangeuses. La femelle y dépose un unique œuf blanc crayeux, qui est incubé par les parents, pendant un mois. Le poussin est ensuite alimenté par le couple par la sécrétion d’un lait. Le poussin est nidifuge et apprend rapidement à nager. Il prend son premier envol vers l‘âge de 2 mois. Le nid peut être à nouveau aménagé et utilisé l’année suivante. Certaines années de fortes sécheresses, la nidification est rendue impossible, les flamants ne pouvant bâtir leur nid de boue.

Les flamants se nourrissent en filtrant les petits éléments dans l’eau á l’aide de leur bec spécialisé. Les trois possèdent une mandibule inférieure profonde et étroite qui lui permet de consommer des petits aliments tels que les diatomées, à l’inverse du bec plus large des grandes espèces de flamants, qui prennent des proies plus grosses. C’est d’ailleurs leur nourriture qui donne á leur plumage cette couleur rosée. Ici elle est constituée d’algue et de crevette roses.

La petite crevette rose est un organisme important du système écologique du Salar d’Acatama. Elle ne mesure pas plus d’1 cm de long. Elle possède une très grande capacité d’adaptation et peut vivre dans un milieu très salin et avec une concentration d’oxygène très basse. Sa présence dans le Salar permet aux oiseaux migrateurs, comme le Bécasseau de Baird et le Falaropo Tricolor, d’obtenir la nourriture nécessaire avant leurs longs voyages. Elles nettoient aussi les algues et les débarrassent d’éléments comme le phosphore ou le nitrogène. Elles se nourrissent á leur tour de microorganismes variés qui vivent dans les algues. Elles sont toujours en mouvement pour filtrer l’eau et amènent leurs proies á leurs bouches en utilisant leurs appendices.

Après avoir marché un peu au milieu de la lagune sous les regards peu farouches des flamants, nous avons regagné l’entrée de la réserve oú Alex nous attendait avec un super petit dej. Vraiment super : café, thé, lait, cake. Cookies, bananes, yaourt, jus de fruit, jambon et fromage etc. en grande quantité. Et il nous prévient qu’il faut bien manger car le déjeuner ne sera pas avant 15h30. Une fois rassasié, nous remontons en voiture direction un petit village. Socaire, jeune village dont tous les habitants ou presque travaillent dans les mine de lithium. Pas de grand charme, nous visitons les deux églises pendant qu’Alex s’occupe de la réservation pour le déjeuner que nous prendrons au retour. Les églises aussi sont jeunes, 10 et 20 ans et sont bien fades. En revanche, les cultures en terrasses aux abords du village avec comme toile de fond la lagune et les montagnes sont très jolies.

On enchaine ensuite plusieurs lagunes plus belles les unes que les autres. La lagune Miscanti de 15 km2 alimente la lagune Miñiques de 1,5km2 située 5m plus bas par voie souterraine. En hiver, leurs surfaces peuvent être gelées en totalité. 






On put y voir une espèce de foulque dont le vent glaciale n’avait pas l’air de déranger. La foulque cornue est protégée ici, et en profite pour y faire son nid en algues et y pondre 2 á 5 œufs. Il y a environ 100 éclosions recensées par an. Son principal prédateur est la mouette des andes qui raffole de ses œufs et de sespoussins. Les volcans dominant ces lagunes et y plongeant á travers leurs reflets, les herbes jaunes et brillantes fouettées par le vent et les vaguelettes étincelantes de l’eau nous plonge dans une autre dimension, le temps s’arrête alors et le ciel tournois tout autour de nous, … enfin c’est magique quoi !

On enchaine ensuite sur la lagune Medanos. Pour moi la plus belle, bordées de neige et en partie gelée, avec sa montagne colorée aux 3 pics. Ses eaux prennent des teintes allant du turquoise au violet et donnent envie de s’y baigner. Mais le vent nous congelant sur place, on oublie vite cette idée et gardons les mains dans les poches. Le temps de prendre une photo et déjá les doigts s’engourdissent.

Le tour est terminé, du moins notre traversée vers le sud. Il est temps de faire demi-tour et de retourner sur Socaire pour déjeuner. Une bonne soupe chaude, un bout de viande accompagné de quinoa et de riz et en dessert… de la gélatine ? Bref, c’est réchauffés que nous remontons en voiture pour Toconao, dernière étape de la journée. Là encore, un village sans grand intérêt, avec un peu d’artisanat pour touristes. A noter que la porte et l'escalier de l'église sont en bois de cactus, beaucoup utilisé dans le nord du Chili et de l'Argentine.

Tout en discutant dans la voiture, on apprend que les distributeurs de San Pedro sont presque toujours vides et que lorsqu’ils fonctionnent prennent 20% de com aux étrangers, Alex nous le confirme. Il faut alors prendre une décision, rester et dépenser encore plus d’argent ou partir au plus vite. Finalement la raison l’emporte et je renonce a une après-midi de sandboard en espérant pouvoir le pratiquer au Pérou et á une soirée d’astronomie durant laquelle j’aurai pu apprendre les constellations de l’hémisphère sud et quelques astuces pour m’y repérer. 

C’est accompagné des rayons de soleil couchant donnant des couleurs chaudes aux neiges des volcans que nous arrivons á bon port, ravis de cette journée et très content de notre guide, que l’on conseille vivement. Je finis par me coucher avec mon dos qui me fait de plus en plus mal… 






Dernier jour, il faut en profiter malgré le mal de dos. On décide de louer des vélos pour aller á la vallée de la lune. Une grande gorgée d’eau et deux aspirines et nous voilà partis. Et là on déchante rapidement, des bourrasques de vent violentes et froides nous empêchant d’avancer et nous faisant presque tomber. Essoufflés, on respire le sable á grands coups d’inspirations et nos yeux pleurent. Mais on continu, on les a loués ces p…. de vélos. Après quelques cotes et le vent de face depuis plus d’une heure, on finit finalement par renoncer arrivant á un premier point de vue déjà très sympa. 

Ayant un bus pour partir en début de soirée, on a peur de ne pas avoir le temps de rentrer si on continu plus loin et les conditions climatiques nous empêchent de profiter pleinement des paysages. On aura aperçu de loin les dunes de sables et des roches volcaniques sculptées par le vent de la Valle de la Luna. Après la tempête de neige á Mendoza, nous avons la tempête de sable á San Pedro. Le retour, pratiquement tout en descente s’est parcouru très rapidement, même si pourtant le vent nous obligeait á freiner pratiquement en continu, étant dans notre dos ou pire de côté.

Entre mes os disloqués et mes muscles mâchés par le cheval (plus jamais je ferai 5h d’affilées), et la tête comme une citrouille et mes tympans gonflés par le vent, c’est complément extenué et mal en point que je finis par monter dans notre bus pour Calama vers 20h. 1h30 et un taxi plus tard, il nous faut attendre 2h notre prochain bus au terminal de Calama qui nous amènera jusqu’à Iquique. L’attente est longue, très longue…

Après cela, tout commentaire supplémentaire serait vraiment superflu, mon homme a bien travaillé ! Je peux juste vous faire part de mes sentiments. C’est encore un bien bel endroit que nous avons eu la chance de visiter ; toutes ces couleurs et ces paysages laisseront encore des souvenirs impérissables dans nos mémoires.

Fanch y Cécile